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Cas clinique

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Je vois pour la première fois mademoiselle Murielle P…. en avril 90. C’est une élégante jeune femme de 39 ans, professeur de philosophie, célibataire sans enfant, qui consulte pour des infections urinaires récidivantes à Colibacilles. Un confrère précédemment consulté à donné THUYA + LACHESIS + STAPHYSAGRIA. Sa présentation sophistiquée, son hypersensibilité, me font immédiatement évoquer PLATINA, qu’elle prendra en XMK. Le mieux-être est rapide.

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Je la revois périodiquement depuis pour le même problème, parfois aggravé d’une candidose vaginale. Elle me confie avoir subit une agression sexuelle jeune, et bénéficié de 5 ans de psychanalyse. Puis son parcours s’est compliqué d’une IVG à 29 ans. Poussant plus avant les investigations, je met en évidence une infection génitale chronique à Mycoplasmes (dont le Colibacille n’est que l’expression) et un déficit en facteur C4 du Complément (sur une insuffisance hépatique familiale = 10% de la population)…

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Les traitements symptomatiques (CANTHARIS Comp. et HEPAR Comp. du lab. Heel) la soulagent assez bien. Mais, depuis 1994, elle présente de plus des épisodes de rétention d’eau avant ses règles : « Ca ne va pas, je gonfle  » (yeux, ventre, jambes).

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En septembre 2002, elle vient me revoir à Genève. Elle est à présent mariée et journaliste parisienne (de mode). Une sinusite avec céphalée et fébricule chaque soir (37,8°) la perturbe depuis son retour de vacances. L’ORL consulté l’a traitée aux antibiotiques + corticoïdes, ce qui n’a rien arrangé, car elle se plaint à présent d’une extraordinaire hypersensibilité (douloureuse) de la face et du nez en particulier à l’air froid … Le répertoire de Voisin indique sur ce symptôme (froideur du nez, page 371) : MEDORRHINUM.

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Ce nosode semble en effet convenir parfaitement : pathologie infectieuse uro-génitale récidivante, œdèmes périodiques et agitation (mais comme c’est une parisienne, ce symptôme ne m’était pas sauté aux yeux). Le passage de l’infection du niveau urinaire aux sinus n’est d’ailleurs pas étonnant, les muqueuses étant identiques aux deux pôles anatomiques de l’individu.

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Elle reçoit donc une dose de Medorrhinum 30 CH et présente, dès le lendemain, une aggravation de sa fièvre (39°) qui conduit à une hospitalisation (car elle est revenue à Paris !), avec antibiothérapie à l’aveugle, arrêtée 48 heures après, devant le retour négatif de tous les examens effectués. Une telle réaction fébrile ne m’inquiète pas outre mesure, ce nosode étant la clef des « vide de feu du cœur  » (donc l’eau est partout …) : une relance de ses fonctions passe volontiers par une élévation momentanée de la température. De retour chez elle, la céphalée a disparu, mais apparaît une angoisse du crépuscule qui m’indique que CAUSTICUM sera probablement son prochain remède.

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