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  (avant)

La « chirurgie bariatrique« 

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Selon une étude récente (enquête ObEpi 2009), nous avons depuis 1997 un peu grandi (+ 0,5 cm) et surtout grossi, de 3,1 kg en moyenne et notre taille a pris 4,7 cm ! L’obésité continue de progresser en Europe (14,5% de la population de plus de 18 ans). Les formes sévères (IMC > 35) sont aussi en progression, à 3,9%.

Divers types d’opérations chirurgicales sont proposés dans les cas d’obésité morbide, s’il y a un ou plusieurs facteurs de co-morbidité :
      Maladies cardio-vasculaires, hypertension artérielle
      Diabète gras de type 2
      Hypertriglycéridémie et/ou Hypercholestérolémie
      Apnées du sommeil et/ou troubles respiratoires
      Douleurs articulaires, arthrose lombaire, de la hanche, du genou)
      Reflux gastro-œsophagien
      Infertilité

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Les équipes chirurgicales pratiquent essentiellement trois types d’interventions :

— le bypass gastro-intestinal (50% d’échecs à 5 ans), de plus celles-ci se sont avérées dangereuses, car la réduction porte aussi sur l’absorption de fer, des sels minéraux et de vitamines …

— la dérivation bilio-pancréatique (DBP ou opération de Scopinaro), de telle sorte que les aliments ne rencontrent les sucs biliaires et pancréatiques que dans un bref segment de l’intestin terminal. C’est la seule intervention qui donne de bons résultats à long terme.

— les méthodes de restriction gastrique dite du « petit estomac » : obstacle mécanique à l’introduction de nourriture (anneau posé par coelioscopie), mais la perte de poids est souvent incomplète (50 à 60% de l’excèdent, après 12 mois) et la reprise de poids est possible par distorsion diététique : alimentation liquide ou molle très calorique ! Dans 3% des cas, il faut réintervenir sur l’anneau (glissement, incorporation).

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   (après) 

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Ces techniques donnent dans un premier temps des résultats souvent spectaculaires … qui devront être épaulés pour durer, par :

1/ une supplémentation protéinée (aliments concentrés comportant plus de 70 % de protéines), à ne pas confondre avec les « substituts de repas » (25 à 35 % de protéines), qui réduisent la sensation de faim et l’appétence pour le sucré et le gras. Ces aliments joue le même rôle que la Méthadone dans l’aide au sevrage de l’héroïne. C’est un moyen indispensable pour rendre l’amaigrissement confortable (supprimant les fringales et la fatigue), il doit être prolongée longtemps (les Américains préconisent un sachet le matin durant 5 ans) et accompagner une visite médicale mensuelle (même brève). L’augmentation des fibres dans le bol alimentaire (végétaux cellulosiques) en est l’indispensable complément, par la normalisation apportée au transit et au phénomène de satiété.

 2/ une psychothérapie de soutien car les changements ne sont pas toujours simples à gérer … la patiente découvre qu‘en échappant à la spirale de l’addiction alimentaire, elle est confrontée à des pensées douloureuses, à des tendances régressives, à la fragilité de son sentiment d’identité, à l’incapacité de se donner des projets, mais aussi à des besoins affectifs, à des désirs sexuels et parfois à la révolte violente que suscite l’insatisfaction de ceux-ci !

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