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ORL et Pneumologie

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« L’ouest engendre le sec, le sec engendre le métal, le métal engendre le piquant, le piquant nourrit le poumon (« FEI » en MTC), le poumon engendre la peau (externe) et les poils (les pores de la peau sont « la porte des souffles »), il commande le nez, siège de l’odorat et le larynx, siège de la voix. Dans les couleurs, c’est le blanc, dans les bruits, c’est le sanglot, dans les altérations, c’est la toux, dans le psychisme le chagrin, la mélancolie, son entité viscérale est le « PO », son maître est le cœur » (SoWen chapitre 5).

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Le système respiratoire (nez, sinus, oreilles, gorge, larynx, bronches et poumons) est un ensemble de muqueuses qui constitue la première ligne de défense du système immunitaire (SRE), en relation avec celles du colon (en MTC siège de « Wei Qi », l’énergie défensive) et de la peau : les « limites du corps ». Un adulte inhale environ 12 kg d’air par jour (beaucoup plus que d’eau + aliments = 3 kg). Le système respiratoire est donc la cible privilégiée d’infections et de pollutions aériennes. L’enfant sera particulièrement touché, par un double mécanisme : ses voies aériennes sont hypotrophiques (1/5 du calibre adulte par rapport à l’effort demandé) et immatures sur le plan immunologique.

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A la partie supérieure, l’étage moyen de la face est constitué d’une multitudes de cavités (nez, gorge, oreille moyenne, sinus, bouche), tapissées de muqueuses richement vascularisées que drainent la lymphe. Ces espaces confinés vont être le siège de troubles aiguës et chroniques, pour lesquels il faudra faire la part des facteurs :

  1. de congestion muqueuse, sur une épine irritative mécanique (ex.: déviation de cloison nasale), allergie ou infection chronique, de congestion vasculaire,
  2. sensorielle et neurologique : selon l’état général (ex.: ménopause) et facteurs génétiques.

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Ce qui caractérise le poumon, c’est que ses unités alvéolaires (pourtant nombreuses) ne se renouvellent pas et perdent progressivement et définitivement leur capacité fonctionnelle avec l’âge (ou plus vite selon les différentes affections qu’elles subiront), comme les néphrons du rein et les neurones du cerveau. L’insuffisance respiratoire est une affection évolutive, extrêmement répandue et gravement invalidante (peu de fumeurs en sont conscient !). Dans la pratique du cabinet vous rencontrez actuellement plus de problèmes allergiques et infectieux, quand votre clientèle prendra de l’âge, les problèmes auto-immun (bronchite chronique et dilatation des bronches) seront nombreux. Quand au cancer primitif du poumon, il ne faut pas en rater le diagnostic précoce, car son pronostic reste péjoratif (environ 10% de survie à 5 ans). Il est clair que chez les fumeurs, votre premier conseil sera :

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Complexe Dr. Reckeweg® « R 77 » … Tabacum comp. = Gouttes anti-tabac

(Agaricus D5, Echinacea D10, Hypophysis D4, Natrum chlor. D2, Robinia D6, Tabacum D4)

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L’ORL et la pneumologie, constituent les motifs de consultation sont les plus fréquents en médecine générale et un tiers des journées de travail perdues.

  1. les infections aiguës sont des inflammations brutales et transitoires, le plus souvent d’origine virale (60%), plus rarement à Pneumocoques ou à Haemophilus (parfois germes de surinfection ?),
  2. les inflammations chroniques des voies aériennes sont le plus souvent liées au tabac (ou à d’autres irritants – particules fines et ozone des villes), mais il existe des exacerbations infectieuses (poussées aiguës) sur des troubles ventilatoires chroniques.
  3. les inflammations chroniques font bien sûr le lit d’évolutions auto-immunes désespérantes (ex.: la DDB), ou de bourgeonnements kystiques (ex.: polypes des cordes vocales) et tumoraux.

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La question toujours d’actualité pour les classiques est celle de l’antibiothérapie … Actuellement 35% des souches d’Haemophilus influenzae, 50% de Streptococcus pneumoniae et 90% de Moraxella catarrhalis (les trois souches bactériennes les plus souvent rencontrées) sont résistantes à la pénicilline. On conseille à présent d’administrer d’emblée une forte dose d’Amoxicilline + acide clavulanique ou de Céfuroxime-axétil, en admettant que, chez les enfants de plus de deux ans, la guérison spontanée de l’ensemble des problèmes ORL et pulmonaires est supérieure à 70% !

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Le praticien homéopathe utilisera toujours des complexes visant à renforcer le système immunitaire (y compris dans les cas d’allergie) :

Dr. Reckeweg® « R 93 » …  Glandulae Thymi comp.

(Allium sat. D6, Coecum D6, Thymi D6, Lymphocytes D6, Meduloss D6, Ganglion lymph. D6, Rate D6, Amygdale D6, Zincum met. D10)

Ainsi qu’un complexe à l’effet anti-infectieux et anti-inflammatoire, décongestionnant :

Dr. Reckeweg® « R 193 »  Echinacea Comp. = chez l’enfant surtout

(Echinacea D4, Ferrum phos. D6, Belladonna D6)

Dr. Reckeweg® « R 1 » …  Anginacid  = chez l’adulte. La posologie moyenne est de 10 gouttes, 2, 3 ou 4 fois par jour, selon l’intensité des symptômes. On pourra associer deux ou trois complexes, en prises alternées, selon la complexité du cas.

(Apis mel. D4, Baryta mur. D6, Belladonna D4, Calcarea iod. D4, Hepar sulf. D12, Kalium bich. D4, Lachesis D12, Mercurius corr. D5, Phytolacca D4 ..)

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Les nosodes seront à utiliser systématiquement dans les situations chroniques, hors phase aiguë, si le cas est récidivant :

Dr. Reckeweg® « R 88 » …  Influenzinum comp. = Gouttes antivirales

(Caryophyllus D3, Coxsackie D30, Diphterinum D30, EBV D30, Euphrasia D5, VZV D30, Influenzinum D30, Morbillinum D30, Polio D30, Grippe D30)

Dr. Reckeweg® « R 87 » … Staphylococcinum comp. = Gouttes antibactériennes

(Botulinum D12, E-Coli D12, Hydrastis D3, Pneumococcinum D12, Proteus D12, Pseudomonas D12, Samonella D12, Scarlatinum D12, Staphylococcinum D12, Streptococcinum D12, Thymus D6, Tuberculinum D12)

Dr. Reckeweg® « R 82 » …  Candida comp. =   si surrinfection mycosique (cas des patients immuno-déprimés)

(Aspergillus niger D12, Candida alb. D8, Chlamidiae trac. D12, Echinacea D12, Mycosis fung. D12, Penicillinum D12, Tecoma D5, Zincum met. D10).

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Le NEZ

Les rhinites inflammatoires chroniques

Pathologie fréquente (20% de la population) à la séméiologie classique : obstruction + rhinorrhée paroxystique spontanée + le prurit nasal ou palatopharyngé et oculaire (sensation permanente de tension, de plénitude) + des éternuement en salves. Il s’accompagne fréquemment d’anosmie (signe de gravité), de céphalées, la voix est nasonnée. Divers éléments participent au syndrome : déviation de cloison + congestion muqueuse et vasculaire =

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1/ La rhinite allergique saisonnière : réactivité des muqueuses ORL à la présence d’un élément sensibilisant (pollens, poussières, acariens … ), chez un sujet à faible seuil de tolérance (leur nombre a doublé en 10 ans, grâce aux désordres immunitaires induits par les polyvaccinations précoces). Mécanisme mis en avant par la MTC : plénitude du foie (au printemps) qui pénètre le poumon par voie méridienne et s’exprime à la face (gorge, nez, œil) sur la branche interne de son méridien. Le traitement consistera donc en la dispersion du pôle foie et le renforcement du poumon (insuffisant, qui devrait le contrôler) :

  • Allium cepa (s) + Euphrasia (s) + Sabadilla (as) en constituent les remèdes principaux (15 CH mini)
  • Arundo mauritanica (s) …  avec prurit de la voûte palatine et des oreilles
  • Kalium iodatum … douleur de la gorge, aggravée en parlant
  • Rumex acetosa (am) … hypersensibilité des voies respiratoires

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Dr. Reckeweg® « R 78 » …  Euphrasia comp. = gouttes pour les yeux

(Aconitum D4, Apis mel. D4, Belladonna D4, Euphorbium D4, Euphrasia D2, Hamamelis D2, Kalium carb. D4, Mercurius biodatus D5, Rhus tox. D4, Ruta D2, spigelia D4, Sulfur D4 …)

Dr. Reckeweg® « R 84 » …  Pollen comp. = Effet anti-histaminique désensibilisant

(Adrenalinum D5, Animales D12, Arboles D12, Fungi D12, Gramen D12, Histaminum D30 ..)

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Lorsque la rhinite spasmodique est apériodique = perannuelle, recherchez un terrain atopique (patient eczémateux et polyallergique) et enquêtez sur l’environnement domestique et professionnel. Cas particuliers :

  1. la rhinite « à éosinophiles » (rare avant 30 ans) dont le taux > à 20% (sensible seulement aux corticoïdes),
  2. la maladie de Vidal = polypose nasale, asthme chronique et allergie à l’aspirine et aux AINS.
  • Ammonium mur. … le matin, nez bouché la nuit ++, anosmie (// rhumatismes)
  • Nux vomica (s) … nez bouché la nuit et coryza au réveil avec éternuements
  • Sinapis nigra (s) … coryza avec obstruction alternant d’une narine à l’autre

Dr. Reckeweg® « R 83 » …  Solanum comp. = les allergies alimentaires (souvent associées !)

(Adrenalinum D5, Coffea D6, Frumenti D6, Hepar D6, Histaminum D30, Solanum lycopersicum D6, Solanum tuberosum D6 …)

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2/ La rhinite vaso-motrice, associe un gonflement des muqueuses avec écoulement nasal clair. C’est un trouble associé à la libération d’histamine (pas forcément une allergie) qui évolue spontanément vers la polypose. De nombreux médicaments modernes la favorise (bêta-bloquants, IEC, antidépresseurs), comme certaines situations endocrines (diabète, grossesse, hypothyroïdie). L’utilisation excessive de médicaments (spray vaso-constricteurs) entraîne un effet rebond et une évolution vers la rhinite atrophique (1% des consultations ORL !)

Dans son répertoire, au symptôme « Polype nasal » Kent indique 34 médicaments, avec au 3ème degré = Arum maculatum (si), Calcarea carb. prend froid au moindre courant d’air, Kalium nitricum chez un asthmatique, Lemna minor (na) odeur putride du nez, Sanguinaria (ph) polypes saignants facilement, Teucrium marum (na) avec éternuements et larmoiements et Thuya occ. mucus épais verdâtre. Phosphorus

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3/ La rhinite infectieuse (bactérienne ou virale) se développe dans le contexte d’un rhume : fébricule, céphalée et toux. L’écoulement nasal est épais, parfois purulent. Sa répétition peut évoluer vers une sinusite chronique purulente. L’écoulement est :                 

* muqueux, incolore : Cistus canadensis (au) avec adénopathies cervicales, Kalium mur. avec otite ?…

* purulent : Cinnabaris (hg) coryza fluent, abondant, brûlant avec prurit nasal, saignement éventuel, Kalium bichrom., Kalium iodat., Kalium sulf. …

* pus peu irritant, écoulement chronique :

  • Hydrastis (k) … amélioré au chaud. Pulsatilla (si) amélioré à l’air frais
  • Natrum nitricum … remède de l’adolescent qui a toujours le nez plein

Dr. Reckeweg® « R 49 » … Rhinopulsan = Congestion nasale, sinusite

(Arsenicum album D12, Calcarea carb. D30, Cinnabaris D12, Kalium bichrom. D12, Mercurius sol. D30, Pulsatilla D12, Sepia D12, Sulfur D30).

Dès que l’histoire du patient révèle la chronicité (plus de 3 ans) et que les remèdes n’améliorent pas, il faudra commencer par un nosode (haute dilution) =

  • Psorinum … frilosité, dépression et alternances symptomatiques
  • Tuberculinum … asthénie et surinfections constantes), plus rarement
  • Luesinum … sécheresse et évolution rapide vers la suppuration et les ulcérations
  • ou Medorrhinum … polypes et éliminations catarrhales irritantes verdâtres.

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Les Sinus et l’oreille moyenne
Sinusite aiguë

Les sinus complètent le rôle du nez dans le conditionnement de l’air inhalé (filtration, température et humidité). Pour le praticien la difficulté consiste à différencier une rhinite muco-purulente (rhume traînant) d’une sinusite aiguë. C’est l’apparition d’une douleur unilatérale de la face qui va permettre le diagnostic différentiel. Le traitement doit avoir pour objectif de lutter contre l’inflammation, l’œdème de la muqueuse et l’infection. L’absence d’efficacité impose une radiographie des sinus et le recours à l’ORL : dans certaines sinusites aiguës bloquées (frontales, sphénoïdale) hyper algiques, ne répondant pas au traitement, une ponction évacuatrice de sinus peut être nécessaire.

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* La sinusite sphénoïdale, dont le symptôme d’appel est une céphalée rétro-orbitaire, comporte des risques ophtalmologiques (baisse vue et troubles occulo-moteurs) et endocraniens (phlébite, méningite).

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* L’ethmoïdite, atteinte isolée de diagnostic difficile, se voit plus souvent chez l’enfant : œdème de l’angle interne de l’œil et de la paupière (attention à l’orbite !). Chez l’adulte, elle est souvent associée à la présence de polypes nasaux.

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* La sinusite maxillaire reconnaît une origine souvent dentaire (état des prémolaires et molaires supérieures ?).

  • Aurum … la congestion vasculaire // Belladonna ou Ferrum phosphoricum la fièvre
  • Mezereum (hg) …  névralgie faciale, douleur ou engourdissement du malaire.
  • Mercurius … la présence de pus jaune verdâtre et fétide (agg. par la chaleur)
  • Kalium sulfuricum … rhinite chronique avec sécrétions épaisses (cf. MM de Voisin)
  • Sticta pulmonaria (s) (qui est un lichen) … sinusite avec toux sèche et croupale ++.

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Dr. Reckeweg® « R 1 »  +  « R 49 » (vus plus haut)

Dr. Reckeweg® « R 6 » …  Gripfektan = Antiviral curatif

(Aconitum D4, Baptisia D4, Bryonia D4, Camphora D3, Causticum D6, Eucalyptus D3, Eupator. perf. D3, Ferrum phos. D8, Gelsemium D6, Sabadilla D6)

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Sinusite chronique

Les sinusites chroniques doivent être distinguées de la sinusite aiguë récidivante dont les signes cliniques et radiologiques disparaissent totalement entre deux épisodes. La rhinoscopie et la fibroscopie sont des examens importants (sécrétions purulentes au niveau des différents méats, présence de polypes, aspergillome ?). Le scanner confirmera le diagnostic en préopératoire. On observé chez les patients souffrant de sinusite chronique un taux élevé d’antécédents asthmatiques (57%) et atopiques (45%). On distingue :

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1/ les sinusites chroniques purulentes : rhinogènes, dentaires (rhinorrhée unilatérale et douleur sous-orbitaire) ou mycéliennes (agglomérat qui va proliférer = « truffe mycélienne »).

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2/ les sinusites inflammatoires diffuses, qui évoluent souvent vers la polypose.

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3/ des formes mixtes : les sinusites oedémato-purulentes. Il faudra conseiller l’arrêt de deux facteurs d’irritation nasale : le tabac et l’instillation de solutés nasaux hypertoniques.

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La sinusite frontale aura plus volontiers une céphalée fébrile matinale, la sinusite maxillaire sera vespérale.

Deux remèdes homéopathiques des états congestifs se révéleront efficaces : Hydrastis (ka) … pus jaune verdâtre et Kalium bichromicum … pus jaune franc, collant. Le caractère chronique du phénomène doit nous faire penser à utiliser les nosodes : Tuberculinum (infections pulmonaires récidivantes), Psorinum (terrain allergique) et Thuya occ. (dans un contexte de suite de vaccination ou d’infection génitale).

Dr. Reckeweg® « R 1 ou 193 »  +  « R 49 » +  « R 93 »  (vus plus haut)

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Otite moyenne aiguë :

Elle sont fréquentes (2/3 des enfants de moins de 3 ans en font au moins un épisode, surtout après vaccination et en crèche) et succèdent la plupart du temps à une rhinopharyngite aiguë d’origine virale, traitée abusivement par les antibiotiques (60% des cas : c’est la première cause d’antibiothérapie dans les pays développés !). La sinusite (chez l’adulte) en est la complication classique (10% des cas).

  • Apis mel. (hg) … œdème rosé du tympan  // Belladonna ou Ferrum phos. la fièvre
  • Capsicum (au) … douleur auriculaire < pression locale, irradiant à la mastoïde
  • Tellurium … odeurs nauséabondes de la sécrétion (tout ce qui sort en ORL)

Evolution :        Silicea 30 CH (à droite) ou Pulsatilla (à gauche)

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Une étude clinique comparative a été réalisée (« Accute otitis media in children : a comparison of conventional and homeopathic treatement » KH Friese and coll. HNO 1996) sur deux lots d’enfants : le groupe A recevant des remèdes homéopathiques durant 4 jours, le groupe B un traitement conventionnel (antibiotiques, mucolytiques et antipyrétiques) durant 10 jours. Dans le groupe A, 70% des enfants n’ont pas récidivé, les autres enfants n’ayant jamais plus de 3 autres otites dans l’année. Dans le groupe B, 57% des enfants n’ont pas récidivé, ceux qui l’ont fait ont connu un maximum de 6 autres otites dans l’année.

Dr. Reckeweg® « R 1 ou 193 »  +  « R 49 »  (vus plus haut)

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Otite séromuqueuse :

La pose d’aérateurs transtympaniques + adénoïdectomie chez les enfants se justifie si c’est un enfant de plus de deux ans (avec au moins 3 otites annuelles) + rétraction tympanique + surdité supérieure à 30 dB.

Kalium muriaticum =  « glue ear », suite de vaccinations ? + complexe « R 93 ».

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GORGE et LARYNX

Mal de gorge, angine

Une étude récente (« Open randomized trial of prescribing strategies in managing sore throat » P. Little and coll., BMJ 1997) a réparti les patients se plaignant d’angine en trois groupes :

  • A – prescription d’une antibiothérapie de dix jours
  • B – aucune prescription
  • C – prescription si les symptômes ne sont pas soulagés en trois jours.

Dans le groupe A, la fièvre a duré moins longtemps que dans le groupe B. Dans le groupe C, 69% des patients n’ont pas eu besoin d’antibiotiques. Dans les trois groupes, il n’y eu pas de différence significative quant à la durée des symptômes ou aux durées des arrêts de travail !

Dr. Reckeweg® « R 1 ou 193 »  +  « R 93 »  (vus plus haut).

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Les laryngites :

Affection fréquente, souvent secondaire à une infection des voies aériennes supérieures (rhino-pharyngite), parfois primitives, favorisées par la fatigue (traumatisme vocal), des facteurs météorologiques (froid sec ou humide) et des irritants (tabac et alcool). Cliniquement, on observe : une voix enrouée (éteinte), une toux rauque (qui peut s’accompagner de difficultés respiratoires, inquiétantes pour l’entourage s’il s’agit d’un jeune enfant).

A la période de début : Aconit ou Hepar sulf. (froid sec), Dulcamara (froid humide, brouillard)

Arum triphyllum (as) … toux rauque + écoulement nasal excoriant, s’écorche les narines et les lèvres

En rapport avec les règles : Magnesia carb., Graphites, Lac caninum

Diagnostic différentiel : la « goutte pharyngée » du patient pléthorique : Ledum palustre (al) ++

En cas de spasme associé :

* Les halogènes : Bromum suffocation après exposition au froid, Chlorum, Iodum, Stannum iodatumSpongia tosta (io) …  toux croupale à minuit, « comme une scie dans une planche de sapin », après un coup de froid sec (368), amélioré par les boissons chaudes.

* Les cuivres : Cuprum toux quinteuse avec cyanose, Drosera (cu), Moschus (cu), Sambucus (cu)  … nez bouché, laryngite, toux sèche suffoquante, mucosités épaisses, aggravé vers minuit, transpiration profuse au réveil

Dr. Reckeweg® « R 1 »  le syndrome inflammatoire (vu plus haut)

Dr. Reckeweg® « R 45 »  …  Laryngin  = Laryngites, trachéites

(Argentum nitr.. D12, Arnica D30, Arum maculatum D12, Calcarea carb. D30, Phosphorus D30).

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Le POUMON

L’asthme

Maladie allergique grave, d’apparition épisodique, avec trouble respiratoire, de la simple respiration difficile à la dyspnée paroxystique. Ces troubles sont dus à la réduction du calibre bronchique par spasme et à l’œdème muqueux avec hypersécrétion. La MTC en décrit quatre types :

Type « plénitude de Poumon » : bradypnée expiratoire

Soit par énergie perturbée (vent-froid) sur Poumon faible = cf. Arsenicum album … toux, mucosités blanches fluides, respiration courte, frissons, absence de soif

Soit par accumulation de glaires (humidité), la cause est au Rein = cf. Kalium iodatum … respiration bruyante, douleurs thoraciques, gorge douloureuse, mucosités jaunes épaisses, soif

Type « vide » (N.B. dans les maladies par insuffisance, on tonifie « la mère » : organe qui précède en MTC dans le cycle des 5 éléments)

Soit vide de Poumon = cf. Antimonium tartaricum (as) toux prolongée qui épuise (mucosités qu’il n’arrive pas à cracher, gros râles), dyspnéïque, nauséeux, la langue est chargée (146), il est amélioré assit et par les éructations, il est prostré, frileux et transpirant.

Soit vide de Rein = par excès sexuel, excès de travail ou maladie chronique grave, cf. Kalium carb. … dyspnée, respiration forte avec toux, fatigue et transpiration, froid aux lombes

On insistera sur la double nécessité de choisir :

1/ un remède décongestionnant = groupe du Potassium : Kalium carbonicum, Kalium bichromicum, Kalium iodatum, Kalium muriaticum, Kalium nitricum, Kalium sulfuricum,

2/ et un remède antispasmodique = groupe du Cuivre :

  • Cuprum toux coqueluchoïde avec suffocation et cyanose
  • Cuprum arsenicosum toux chronique des emphysémateux, avec dyspnée
  • Cuprum sulfuricum toux spasmo-dique incessante avec cyanose.

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Parmi les nombreux autres remèdes susceptibles d’être utilisés, nous prêterons une attention particulière à :

Ethyl sulfur dichloratum (ph) encore appelé Ypérite depuis juillet 1917 (S-(CH2)4-Cl2). Ce gaz lourd a un effet vésicant sur la peau et provoque une alvéolite exsudative des voies respiratoires avec dyspnée et expectoration sanguinolente. Les séquelles habituellement rencontrées en sont l’emphysème ou des broncho-pneumopathies chroniques. C’est un remède fidèle des asthmes drogués aux corticoïdes et des OAP.

A noter la révélation fréquence de l’asthme après polyvaccination, d’où l’utilisation de :

  • V.A.B. suite de B.C.G., mais surtout Denys le nosode de l’asthme cortisonné
  • Pertussinum     suite de coqueluche (ou de vaccin Tétra ou Pentacoq).

Dr. Reckeweg® « R 43 » … Herbamine = Gouttes contre l’asthme

(Arsenic. Alb. D8, Belladonna D30, Bryonia D12, Carbo veg. Kalium phos. D30, Hypophysis D30, Veratrum D30, Yerba santa D12 …)

ou :

Dr. Reckeweg® « R 76 » Lobelia comp. =  Gouttes pour l’asthme fort

(Aconictum D3, Ammi visnaga D2, Convallaria maidis D1, Drosera D1, Ephedrinum D2, Kalium iod. D3, Lobelia D3 …).

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Pneumopathies et terrains à risque

Le diagnostic de « pneumopathie » repose typiquement sur l’association d’une fièvre, d’une toux avec expectoration muco-purulante, d’un foyer de râles crépitants à l’auscultation pulmonaire et d’une image radiologique (opacités alvéolaires ou interstitielle). Tous ces signes ne sont hélas pas présents et l’on parle alors de formes « atypiques ».

Diagnostic différentiel de la pneumopathie avec hyperthermie :

– le corps étranger intra-bronchique … dyspnée brutale, avec toux sèche, syndrome infectieux que secondairement

– la pneumopathie d’hypersensibilité … six heures après l’exposition à l’allergène, épisodes répétés : Le « Poumon de fermier » (poussières de foin moisi), la « maladie des éleveurs d’oiseaux« , la « maladie des fromagers« , le « poumon des champignonnistes« , sont des alvéolites qui relèvent d’un mécanisme allergique identique. Pensez aussi à une alvéolite médicamenteuse : près d’une centaine de médicaments chimiques peuvent entraîner des effets secondaires au niveau de l’appareil respiratoire !

– la Sarcoïdose est une affection chronique encore mal élucidée, caractérisée par la formation de granulomes disséminés principalement aux poumons (90% des cas). Elle est asymptomatique dans la plupart des cas, mais peut être associée à un érythème noueux, des arthralgies et des adénopathies médiastinales.

– l’embolie pulmonaire … crachats hémoptoïques, palpitations : recherchez une phlébite veineuse des membres inférieurs.

– la pleurésie purulente … dyspnée de repos et fébricule persistant sous antibiothérapie (patients fragiles ++)

– la tuberculose pulmonaire … qui peut prendre tous les aspects ! Fibroscopie = BK à l’examen direct

– la décompensation cardiaque gauche … souffle cardiaque sur dyspnée ancienne ?

– le cancer bronchique … découvert lors d’un épisode infectieux, crachats hémoptoïques, cachexie ?

La toux prédomine (cas des bronchorrhées sèches)…

Le patient tousse, mais crache peu : Hyoscyamus (ca), Rumex (am) …

Le patient a des quintes suffoquantes : Cuprum, Sambucus (cu), Spongia (io) …

Coccus cacti (ca) … toux quinteuse suffocante par chatouillement laryngé, mucus « blanc d’œuf »

Corallium rubrum (s) … toux violente et suffoquante (sans signes à l’auscultation), avec rhinite postérieure (mucus filant) et céphalées sinusales pharynx rouge, aussi remède de toux résiduelle nocturne (convalescence).

Drosera (cu) … toux sèche spasmodique avec vomissements de mucosités filantes, saignement de nez et cyanose. Aggravé la nuit et couché, adénopathies cervicales

Dr. Reckeweg® « R 9 » Jutussin =  Gouttes pectorales

(Belladonna D4, Bryonia D2, Coccus cacti D5, Corralium rubrum D12, Cuprum acet. D12, Drosera D4, Ipeca D6, Spongia D6, Sticta pulm. D4 …)

La bronchorrhée est importante …

Le patient tousse aisément : Hydrastis (k), Pulsatilla, Squilla (as) toux grasse et éternuements

Le patient tousse difficilement : Antimonium tartaricum (as) …

Ipeca (ph)  … toux grasse (mucosités qu’il expectore mal !) dyspnéisante, nausées mais langue nette, tousse plus le jour, hémoptisies éventuelles

Kalium bichromicum … toux violente du soir ou entre 2 à 3 h. du matin, expectoration épaisse, collante, jaune verdâtre

Senega (am) … toux, dyspnée et râles généralisés : ne savent pas cracher !

Stannum … expectoration abondante, muco-purulente, oppression au moindre effort …

Dr. Reckeweg® « R 48 »  …  Pulmosol  =  Bronchite chronique et tuberculose pulmonaire

(Picricum acidum D8, Bryonia D12, China D6, Dulcamara D30, Ferrum phos. D12, Kalium carb. D6, Lycopodium D30, Phosphorus D30, Sepia D6, Silicea D30)

Bronchite chronique

Affection pulmonaire avec toux et expectoration muqueuse durant plus de trois mois par an et depuis au moins deux années consécutives. Elle évolue tant que dure l’intoxication tabagique et les expositions polluantes (Silice, O3, SO2, NO2), vers une atteinte progressive de la fonction respiratoire, avec apparition d’une dyspnée exacerbée lors des phases de surinfection. Ce syndrome s’associe fréquemment à un emphysème par distension (patients plus dyspnéïques) ou à des bronchectasies, dilatation irréversible du calibre de plusieurs bronches moyennes (patients crachant abondamment toute l’année).

Le patient suffoque : Grindelia robusta (ph), Stannum iodatum laryngite et toux du fumeur, < en parlant

Le patient se surrinfecte …

  • Hepar sulfur (ca) … toux rauque, croupale, aboyante, après coup de froid
  • Mercurius sol. … toux grasse avec expectoration muco-purulante, haleine fétide
  • Silicea  … expectoration purulente chronique (ex.: DDB), faiblesse et amaigrissement, frilosité et hypersensibilité au froid.

Le patient est asphyxique …

Ammonium carb. …  obèse emphysémateux dyspnéïque et tachycarde (Cheyne-Stokes)

Carbo vegetabilis …  dyspnéïque et cyanosé. A soif et désire être éventé

Quebracho (sn) aussi appelé « Aspidosperma »: dyspnéïque et cyanosé, pouls rapide

Dr. Reckeweg® « R 57 » Scorosan =  fragilité pulmonaire

(Arsenicum iodat. D6, Calc. carb. D30, Lycopodium D30, Phosphorus D30, Silicea D30, Teucrium scoro. D6)

Pleurésie

L’épanchement peut compliquer la pleurite. Une ponction s’avère alors nécessaire pour préciser le diagnostic et soulager le malade.

Un remède domine le tableau : Bryonia alba (ph) aggravé par le moindre mouvement et la chaleur

Complété par : Sulfur iodatum (début, forme sèche), Asclepias tuberosa (hg) douleurs des bases

Période terminale : Kalium carb. si adhérences pleurale ou Silicea

Dr. Reckeweg® « R 24 »  …   Pleurasin

(Bryonia D4, Actea racem. D6, Colocynthis D8, Kalium carb. D6, Natrum sulf. D6, Ranunculus bulb. D4)

Les insuffisances respiratoires chroniques :

Toute atteinte anatomique (structure) ou physiologique (fonction) engendrera une hypoxie, source de troubles du métabolisme cellulaire (hypoxie, hypercapnie et acidose : œdème et sueurs profuses). Trois grandes causes conduisent à l’hypoxie : les syndromes respiratoires restrictifs (structure), obstructifs (fonction) et mixtes (diagnostic posé après un bilan spirométrique, de la bronchite chronique simple à VEMS > 1,5 litre, à l’IRC à VEMS < 0,750 litre, le volume résiduel étant supérieur à 50%, la tolérance à l’effort inférieure à 60 watts).

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Affections responsables d’insuffisance respiratoire chronique restrictive :

Les atteintes parenchymateuses diffuses (infectieuse, toxique, allergique, auto-immune), l’exérèse chirurgicale étendue, les déformations thoraciques, l’obésité (syndrome de Pickwick)…

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Affections responsables d’insuffisance respiratoire chronique obstructive :

L’asthme à dyspnée continue, la bronchite chronique, la dilatation des bronches, l’emphysème … Le bilan devra comprendre un ECG pour apprécier le retentissement circulatoire (HTA pulmonaire ?), des radiographies thoracique (et un panoramique dentaire), une bronchoscopie et des examens bactériologiques au moindre doute. Les études épidémiologiques évaluent le pronostic des IRC à 25% de mort en 5 ans. Ils attribuent en outre de 5 à 10% des hospitalisations et des causes de mortalité à l’IRC, selon les régions d’Europe.

Kalium carbonicum  … crise asthmatiforme 2 à 4h du matin, crachats jaunes, douleur de la base droite transfixiante, aggravées par le mouvement et vers 4 heures du matin.

Laurocerasus (ac) … dyspnée cardiaque, cyanose et tendance syncopale, améliorée couché

Phosphorus  …  cœur-pulmonaire chronique, < le soir et couché à gauche, hémoptysies.

Natrum sulf. … Corticoïdes récents : sujet infiltré, lents, dépressifs, expectoration jaune verdâtre

Dr. Reckeweg® « R 91 » … Formule d’OXYGENATION cellulaire

(ADN et ARN D6, Acide folique D6, Vit B 12,B 15 et B17 D3, Fucus D4, Pollen D3, Zincum met. D8)

Les Nosodes auront à ce stade un rôle important ….

Tuberculinum residuum … remède des fibroses pulmonaires

Medorrhinum  … la toux est améliorée à plat-ventre et au bord de la mer

Dr. Reckeweg® « R 95 » … Alfalfa comp. = comme « booster » ou pour la convalescence

(Acidum phosphoricum D2, Alfalfa D2, Avena sativa D2, Calcium phosphoricum D6, China D2, Cinnamomum D2, Hydrastis D2, Magnesium phosphoricum D6, Nux vomica D3, Panax
ginseng D2)
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Bibliographie : https://www.labohomeo.swiss/fr/

  • « Thérapeutique ORL homéopathique »   Paul Chavanon (ed. Similia)
  • « Géographie homéopathique »   R. Dufilho (ed. Similia)
  • « Abrégé d’ORL à l’usage de l’étudiant »   M. Portmann (ed. Masson 1966)
  • « Immunopathologie clinique »    L.F. Perrin et P.E.Laurent (ed. Masson1990)
  • « Matière médicale thérapeutique » pages 687 à 712   Paul Kollitsch (réedition Hélios 1989)
  • « Les cahiers de Biothérapie, spécial ORL » n°94 Avril 1987
  • « Les cahiers de Biothérapie, spécial Pneumologie » n°99 Octobre 1988
  • « L’apport de la thérapeutique homéopathique au cours des bronchopathies chroniques » H. Vannier 1984
  • « Bronchites chroniques »   P. Joly (Revue de l’homéopathie 5/1985)
  • « Allergies respiratoires » Groupe homéopathique Marseille-Provence (Octobre 1973).
  • « Coryza – Rhinites – Sinusites »  A. Rouy (enseignements sur la thérapeutique homéopathique, vol. 3)
  • « Spécialités homéopathiques »  Lab. Dr. Reckeweg (http://www.reckeweg.de)
  • « Vade-mecum d’homéopathie diathésique » Françoise et J. Yves HENRY (éditions Hermes, Lyon 1995)

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