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  Muqueuse de l’oesophage

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Le reflux gastro-oesophagien (RGO)

 

Brûlures rétrosternales ascendantes (pyrosis = maître symptôme) épisodiques (postprandiales) liées à la défaillance du système oesophago-gastrique anti-reflux. Elles sont favorisées par l’âge (bébés ou après 40 ans : 25% des adultes), le décubitus et le surpoids, ainsi que l’alcool, les aliments riches en graisses (chocolat) et les plats épicés. Son mécanisme est complexe, car s’il est lié à un trouble de la motilité œsophagienne et gastrique, il s’observe souvent avec des problèmes émotionnels et une dyskinésie biliaire : en MTC, on dit « le bois soulève la terre ».

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A la radiographie possibilité de mettre en évidence une hernie hiatale (fréquemment associée au RGO). L’endoscopie (indispensable en cas de récidive) peut mettre en évidence une oesophagite peptique ulcérée (principale complication, avec risque d’anémie microcytaire ou de sténose).

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Une équipe de Boston (Jacobson B and coll., N Engl J Med, 2006) a établi la relation étroite existant entre surpoids et RGO. L’accroissement de 3,5 points de BMI accroit le risque de 180%, tandis qu’une réduction de l’IMC de 3,5 kg/m² entraine une réduction du risque de 40% : « Maigrir vous dis-je !« 

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LA HERNIE HIATALE se traite par vérification ostéopathique de D6-D7-D8 (clef des dyskinésies) et libération du diaphragme. En effet, si le cardia « remonte », c’est que le diaphragme reste bloqué en position basse !

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De plus, on découvrira très fréquemment une intolérance alimentaire (laitages, gluten … faire les tests spécifiques). Dans ces cas, dès que le régime d’exclusion sera mis en place et les reflux disparaitront comme par miracle !

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Diagnostic différentiel (manifestations extra-digestives) :

  1. Angor post prandial (abus de tabac, alcool, et profil psychologique particulier),
  2. Toux ou gêne respiratoire avec sifflement (crises d’allure asthmatiforme) non améliorée par les corticoïdes (liée à un bronchospasme réflexe contemporain des épisodes de reflux).

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Traitement classique : les prokinétiques et les alginates, type Gaviscon (réduire les aliments riches en graisses), avec si nécessaire un anti-acide et un antisécrétoire (IPP), éviter surtout l’aspirine et les AINS. Or, les classiques alcalinisants et les IPP (médicaments chers = Mopral, Eupantol, Inexium, Lanzor, Ogast, Zoltum, Inipomp, Pariet) sont dangereux, pouvant induire des troubles hépatiques et une insuffisance rénale transitoire et même un ictus amnésique ! De plus, ils sont la plupart du temps inutiles à long terme …

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C’est une étude réalisée par des chercheurs de l’hôpital Queen Mary de Hong-Kong et publiée dans la revue médicale Gut en octobre 2017, qui révèle une information effarante : la prise d’un IPP augmenterait le risque de cancer de l’estomac, en particulier chez les patients infectés par Helicobacter pilori.

  • Le risque double chez ceux qui ont pris des IPP pendant moins d’un an.
  • Les personnes qui ont pris régulièrement un IPP pendant plus d’un an courent un risque cinq fois plus élevé.
  • Et il y a huit fois plus de risques de développer un cancer de l’estomac pour ceux qui ont suivi un traitement aux IPP pendant deux ans ou plus.

Une autre étude publiée en 2017 dans le prestigieux British Medical Journal indique que la prise répétée d’IPP favoriserait l’apparition de maladies graves voire mortelles :

  • Augmentation de 44 % du risque de démence et d’Alzheimer [3]
  • Augmentation de 20 % du risque d’infarctus quel que soit votre âge [4]
  • Augmentation de 122 % du risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire
  • Augmentation de 20 à 50 % du risque d’insuffisance rénale

La célèbre Food and Drug Administration, l’équivalent américain de notre Agence du médicament, a même lancé une alerte sur les effets désastreux de ce traitement.

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Antagonistes des récepteurs H2
Ces médicaments seront prescrits si les médicaments IPP ne fonctionnent pas, soit en combinaison avec eux, soit séparément. Ils bloquent les effets de l’histamine chimique, qui est utilisée par votre corps pour produire de l’acide gastrique (ex;: Tagamet). Leurs effets secondaires sont nombreux : somnolence, dépression, agitation, désorientation, confusion, paranoïa, troubles de l’élocution, léthargie, hallucinations, mais aussi maladies rénales et hépatiques, entre autres !

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Traitement naturopathique : Jus de pomme de terre bio (lab. Biotta ou Salus). Effet anti-acide puissant et naturel.

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Bonne conduite antireflux
  • Limiter les aliments favorisant le reflux et fragilisant les muqueuses : café, alcool, tabac, eau gazeuse et sodas, épices, plats ultra-transformés, viandes grasses, fromages, riches en graisses saturés.
  • Veiller à bien mâcher, lentement, pour lancer la digestion qui commence avec la salive riche en bicarbonates à l’effet tampon sur le pH acide. Prendre les repas deux heures avant de dormir (sieste ou nuit).

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Les remèdes homéopathiques bien choisis donneront de bien meilleurs résultats (à choisir en les recoupants avec des symptômes constitutionnels) :

  • Abies nigra (s) … gastralgies dès qu’il mange
  • Aethusa cynapium (ca) … intolérance au lait des nourrissons
  • Argentum nitricum … mange vite, sans mastiquer, désir de sucreries, flatulence gastrique, acidité et brûlures
  • Arsenicum album … insécurisé et tendu en permanence. Il peut se plaindre de douleurs brûlantes ressenties dans l’estomac avec des aliments qui remontent dans l’œsophage jusqu’à la gorge. Il peut y avoir une diarrhée sévère, aqueuse, brûlante et jaune. De nombreux symptômes se sentiront mieux en buvant des boissons chaudes comme le thé, ou en appliquant des applications chaudes, comme un coussin chauffant. Ils peuvent avoir soif de petites gorgées fréquentes d’eau froide, ils ont peur d’être laissé seul.
  • ASA FOETIDA (au) … renvois bruyants, incontrolables, avec flatulences et sensation d’une boule qui monte et arrive à la gorge, jusqu’à provoquer un « asthme digestif » (par irritation du nerf Vague).
  • Belladonna (ca) ou Cantharis (ca) … remèdes spécifiques de l’inflammation œsophagienne.
  • Calcarea carbonica … avec nausées au lait
    • Carbo vegetabilis (ch2) … flatulence et dyspnée. L’individu qui a besoin de sucres a des brûlures d’estomac caractérisées par des éructations, des ballonnements, une lourdeur dans l’estomac et la poitrine et une détresse respiratoire. La personne peut avoir une aversion pour les aliments comme la viande, le lait et les graisses. Une caractéristique très commune de cet individu ayant besoin de glucides, c’est qu’il a un grand désir d’air frais ou d’être éventé pendant les troubles. Les brûlures d’estomac créent des douleurs brûlantes s’étendant de l’estomac vers le dos et le patient éprouve un soulagement temporaire de ces symptômes lors des éructations.
  • Causticum (am) … « comme de la chaux vive », constipé avec selles sèches. Le bébé « fait caca debout ».
  • Ignatia amara (na) … patiente hystérique en somatisation
  • Iris versicolor (ph) … avec palpitations et migraines (pancréatite ?)
  • Lycopodium (al) … avec acétonémie, préfère boissons et aliments chauds
  • Magnesia carbonica … ballonnements aggravés par lait et féculents, entre 18 h et 19 h, stase fécale.
  • Muriaticum acidum … muqueuses bleuâtres, < par la chaleur locale, haleine fétide, hyper salivation.
  • Natrum carbonicum … brûlures d’estomac accompagnées de problèmes de digestion des aliments. Ces personnes ont beaucoup de mal à digérer le lait et les produits laitiers.
  • Natrum phosphoricum + … vermineux, mal au ventre la nuit « autour du nombril », agg. par les graisses.
  • Nux vomica (s) +++ … gastralgies du patient alcoolo-tabagique. C’est l’un des principaux remèdes pour la plupart des troubles digestifs. L’individu peut se plaindre de douleurs à l’estomac de tous types, y compris des brûlures, des ballonnements, des douleurs, de la constipation, des nausées, des éructations et la sensation de digestion de l’estomac et d’acide qui remonte dans la gorge. Ses caractéristiques de personnalité, qui aident à déterminer ce remède, sont un tempérament brusque – semblable à l’homme d’affaires surmené. Il ou elle peut être autoritaire et facile à mettre en colère. Cet individu mange et boit souvent de l’alcool en excès. Il désire du café, des aliments épicés, des aliments gras et d’autres stimulants. 
  • Phosphorus … Il se plaindra de douleurs brûlantes ressenties dans l’abdomen, de ballonnements et d’une sensation de satiété accompagnée d’une grande soif de boissons glacées, qui sont vomies peu de temps après s’être réchauffées dans l’estomac. Les éructations et les vomissements d’aliments non digérés sont caractéristiques de la personne ayant besoin de phosphorus. La personne est généralement calme et recherche la compagnie et l’affection.
  • Pulsatilla (si) … émotive, aggravée par les aliments gras, les glaces et les crèmes. Elle se plaint d’un « trou qui  brûle dans l’estomac » accompagnée de flatulences. Ils peuvent se sentir surchargés après avoir mangé et vouloir desserrer leurs vêtements pour se soulager. Leur personnalité est douce, douce, geignarde et larmoyante. Ils/elles ont peur d’être seuls et désirent beaucoup de sympathie. Ils peuvent avoir des envies de crème glacée, d’aliments gras et de pâtisseries, ce qui les fait se sentir plus mal et aggraver le reflux.
  • Robinia pseudo-acacia (s) ++ … pyrosis la nuit, aggravé par les graisses, céphalées et douleur dans le dos.
  • Sulfuricum acidum … pyrosis des alcooliques, éructations, brûlure (pendant et hors des repas), amélioré en buvant chaud.

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Homéopathie complexiste :

Vomitusheel (lab. Heel) … vomissements et nausées d’origines diverses (Aethusa  D4, Ipeca D4, Apomorphinum D6, Nux vom. D4, Ignatia D6, Colchicum D6). 

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R5 Gastreu (lab. Reckeweg) … (Anacardium D6, Argentum nitricum D6, Arsenicum alb. D4, Belladonna D4, Carboveg. D8, Chamomilla D2, Chelidonium D3, Lycopodium D5, Nux vom. D4, Scrpphularia D1)

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Idée à essayer : se coucher du côté gauche pour limiter le reflux nocturne

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Micronutrition = MINERALIUM (lab. Physionat)

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Phytothérapie :

— Tisane de Mélisse (Melissa off). 

— Réglisse … mais attention à l’HTA !

— La Guimauve (Althaea off.). La pâte de racine de guimauve est simple à fabriquer.

Avant de vous lancer, vous avez besoin de : 

  • 2 œufs
  • 15 g de poudre de racine de guimauve (à trouver en herboristerie)
  • 550 g de gomme arabique (à trouver en pharmacie)
  • 400 g de miel
  • 85 cl d’eau
  • une cuillère à soupe de sucre glace

Si la racine de guimauve que vous avez n’est pas sous forme de poudre, vous pouvez la râper ou la passer au blender avant de commencer la recette.

Étape 1 : dans une casserole, laissez infuser la poudre de racine de guimauve dans l’eau bouillante pendant 10 minutes.

Étape 2 : à feu doux, ajoutez la gomme arabique en remuant délicatement jusqu’à ce qu’elle fonde.

Étape 3 : ajoutez le miel en remuant jusqu’à l’obtention d’un sirop épais.

Étape 4 : après avoir retiré le jaune d’œuf, montez les blancs en neige et incorporez-les à votre sirop sans cesser de remuer, et laisser épaissir quelques minutes sur feu doux.

Vous pouvez y ajouter quelques gouttes de vanille, d’hydrolat de rose ou de fleur d’oranger à votre guise.

Étape 5 : saupoudrez un plat à tarte sucre glace, puis versez votre pâte de guimauve laissez refroidir votre préparation.

Étape 6 : découpez votre préparation en dés, puis badigeonnez-les de sucre glace.

Servez et dégustez !

 

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