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La médecine AYURVEDIQUE

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L’un des écrits les plus anciens de la médecine ayurvédique, caractéristique du continent indien, se trouve être le Charaka samhita qui est son livre de base, il date du 6 siècle avant Jésus Christ. Ensuite, elle se réfère au Vahbatha de la médecine tibétaine du 2 siècle. La médecine ayurvédique a subit à une époque la persécution de l’Islam, ce qui fait que pendant plusieurs siècles, elle n’a pas été pratiqué ouvertement, mais de manière cachée.

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La médecine ayurvédique est la médecine traditionnelle de l’Inde. Elle est vieille de 5 000 ans, soit autant que la médecine traditionnelle chinoise. Et comme la médecine traditionnelle chinoise, elle est pratiquée aujourd’hui sur tous les continents. Etymologiquement, Ayurveda ne désigne d’ailleurs pas la médecine, puisque le terme « Véda » signifie savoir, et « Ayûs » la vie, la longévité = sens de la vie ?.

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L’univers est composé de cinq éléments

À la base de cette philosophie, il y a l’affirmation que l’univers est composé de cinq éléments : l’air, le feu, l’eau, la terre et l’éther, lequel symbolise l’espace. L’univers (ou macrocosme) est en harmonie lorsque tous ces éléments sont en harmonie : ni trop, ni trop peu.

Le corps humain est considéré comme une reproduction miniature de l’univers (microcosme). Pour être en harmonie, donc en bonne santé mentale et physique, les cinq éléments doivent aussi être en harmonie dans le corps.

Chaque personne combine à sa façon les cinq éléments, ce qui définit son tempérament et sa nature. Ces associations sont réparties en trois grandes catégories appelées dosha, ou « humeurs ».

Les maladies sont interprétées comme des déséquilibres des dosha – par exemple, la fièvre est un excès de feu, l’asthme un manque d’air –, qui peuvent aller jusqu’au chaos le plus complet avec, à la clé, la mort de la personne.

On se souvient que c’est ce que pensait aussi le médecin grec Hippocrate, père de la médecine occidentale, qui recherchait le bon équilibre entre les éléments, et également la médecine chinoise, qui cherche à harmoniser les flux d’énergie.

Ce n’est pas étonnant : une partie de l’Inde (l’actuel Pakistan) fut conquise par des Grecs (Alexandre le Grand et ses troupes) à l’époque d’Hippocrate, qui apportèrent leur philosophie, leur savoir et leur médecine, puis, au Moyen Âge, par les Mongols qui régnaient sur la Chine. On retrouve en Inde ces influences.

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Le prana : l’énergie vitale

La médecine chinoise a le qi, l’énergie vitale. L’équivalent en médecine indienne est le prana, souffle vital qui circule à travers soixante-douze mille canaux, parmi lesquels les douze méridiens de l’acupuncture chinoise.

L’énergie se concentre dans sept chakra principaux, qui sont des disques en rotation perpétuelle, situés le long de la colonne vertébrale.

Les massages avec de l’huile qui coule le long des canaux énergétiques permettent de rétablir la circulation des énergies, et de stimuler les marma, points de contact entre la conscience et le corps.

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Importance de l’alimentation

Les nutriments permettent la formation des « tissus » (dhatu) qui composent le corps humain. Chaque tissu fournit les nutriments au suivant. D’abord, les aliments se transforment en plasma (rasa), qui est le jus nourricier de l’organisme.

Ce plasma se transforme en sang, qui est le fluide vital (rakta). Il fournit lui-même les nutriments pour les muscles (mamsa). Puis se succèdent tissus graisseux (meda), os, ongles, poils et cheveux (asti), la moelle osseuse et enfin les ovules et le sperme (shukra et artav).

Une bonne alimentation fait en sorte que la chaîne fonctionne et fournisse une bonne forme physique. Idéalement, elle produit l’ojas, cette « lumière » qui procure éclat, sérénité et immunité, et qu’on peut comparer à l’aura.

Cette alimentation sera végétarienne, bio, à base de graines germées, de fruits et légumes frais et secs, de laitages.

L’alimentation doit toutefois être accompagnée d’un bon sommeil et de temps de contemplation : coucher du soleil par exemple, flamme d’une bougie, écoute de chants sacrés. Cette contemplation peut aussi avoir lieu lors d’activités douces, comme le jardinage ou la nage.

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Vous devenez ce que vous voyez, entendez, sentez

La médecine ayurvédique considère que l’on devient ce que l’on voit, entend et sent.

Corps et esprit sont des éponges qui absorbent les bonnes comme les mauvaises choses qui nous entourent.

D’où l’importance de placer le malade dans un endroit harmonieux. On fera très attention à la beauté et à l’équilibre des couleurs, matières, meubles, objets d’art et objets religieux qui l’entourent. Aux odeurs qu’il respire, et aux sons qu’il entend.

Il existe une musique particulière, le Gandharva Véda, considérée comme un « baume pour le cœur et la santé ». Certains morceaux de cette musique, appelés raga, peuvent être écoutés à toute heure de la journée, d’autres sont associés aux différents cycles du jour 

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Les traitements ayurvédiques

La médecine ayurvédique consiste à rétablir les équilibres : on utilise le chaud, le froid, le sec, l’humide, la lumière ou l’obscurité, le souffle ou le calme, toujours pour compenser les excès dans un sens ou dans l’autre… Voici les quatre grandes étapes du traitement ayurvédique :

  • la désintoxication (shodan) : purifier l’organisme pour le débarrasser des toxines. Les « résidus » (ou mala) provenant de notre alimentation ne se limitent pas à l’urine, aux selles et à la transpiration. Ils doivent pouvoir s’évacuer par l’ensemble des orifices, y compris la bouche, les oreilles et les yeux. Éternuer, bâiller, pleurer… rien ne doit être réprimé;
  • l’atténuation (shaman) : rééquilibrer les dosha à l’aide de massages à l’huile de sésame tiède, d’exercices de respiration, du jeûne, de la gymnastique et de la méditation (yoga), des chants et de la musique ;
  • le rajeunissement (rasayana) : tonifier l’organisme par l’ingestion d’aliments, de plantes, de minéraux, le jeûne, la gymnastique et la méditation (yoga) ;
  • la guérison mentale (satvajaya) : conduire les flux énergétiques dans le corps, libérer la pensée, pour produire une élévation spirituelle.

Ce dernier point (l’élévation spirituelle) sort du domaine de notre lettre, qui se limite à la santé et à la médecine.

Il passe par l’initiation aux mantra (incantations sacrées), aux yantra (diagrammes ou dessins mystiques) et aux tantra (doctrines et rituels hindouistes).

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Comme la médecine allopathique, elle a des spécialités qui sont au nombre de huit :

  1. Kaya (médecine générale)
  2. Kaurmara bhritya (pédiatrie)
  3. Shalya (chirurgie)
  4. Shalakya (ORL et ophtalmologie)
  5. Bhuta Vidya (psychiatrie)
  6. Agada (toxicologie)
  7. Rasayana (régénération et immunité)
  8. Vajikarana (science de l’énergie)

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Dans le passé, l’apprentissage de la médecine ayurvédique était transmise de maître à disciple, dans le système « Guru kual ». L’élève ou disciple vivait chez un maître de l’ayurveda, participait au ménage, au travail dans les champs, à la cueillette des plantes aromatiques et médicinales, préparent les décoctions, poudres, potions ou liqueurs ayurvédiques avec l’aide de son maître. Il apprenait bien sûr la théorie et la pratique de l’ayurvéda, mais aussi le yoga, la méditation, la voie spirituelle, ainsi que le chemin de la vie quotidienne pour la bien-être et l’épanouissement. Ce rapport entre maître et disciple durait entre 12 et 15 ans. De nos jours, la médecine ayurvédique s’étudie dans les universités indiennes. Le cursus comporte 6 années d’étude, suivi de 2 ans d’internat et de deux ans de stage chez un maître de l’Ayurvéda. Une dizaine d’années sont donc nécessaires à l’étude de cette discipline ! On peut donc aussi traduire Ayurveda par NATUROPATHIE !

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  Sa  pharmacopée commence à être utilisée en occident !

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L’ayurvéda est la médecine indienne traditionnelle. Avec près de 500.000 praticiens, plus de 2.000 hôpitaux et près de 25.000 dispensaires, cette médecine traditionnelle pèse lourd dans les us et coutumes locales. Mais comment fonctionne au juste cette pratique holistique qui présente certaines ressemblances avec ses cousines chinoises ou tibétaines ?

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ayurveda

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Ces textes dégagent un enchevêtrement de quatre sphères principielles qui se complètent.

Les mahabhutas sont les éléments fondamentaux du corps humains : l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre. Ces cinq éléments sont à la base du vivant.

Leur combinaison est assurée par les trois humeurs ou dosha fondamentales, que sont la cohésion, la transformation et la cinétique. Comme dans la médecine tibétaine, l’enjeu de la médecine est de rétablir les équilibres entre ces trois dosha.

Les humeurs ou doshas déterminent le fonctionnement des canaux internes ou shrota, qui sont au nombre de seize. Là encore, cette logique de canaux internes se retrouve dans la médecine tibétaine. Le principal shrota est le système digestif.

Enfin, les dhatus, qui forment la masse du corps humain, sont les tissus du corps, comme les muscles. L’ayurvéda leur accorde une place secondaire.

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Les principaux fondamentaux de l’Âyurveda : les Gunas et les Doshas

Pour comprendre l’Ayurveda, il est primordial de comprendre l’Hindouisme, ou plus exactement les Vedas, textes fondateurs partant du principe que c’est de l’Esprit, Purusha, que naît l’univers objectif, Prakriti, fonctionnant grâce à trois qualités, les Gunas :

  • tamas, l’obscurité, l’inertie
  • rajas, l’activité, la passion
  • et sattva, la pureté, la clarté.

Dans ce système de pensée, on considère que lorsque l’énergie se manifeste dans les formes, l’une de ces trois Gunas prévaut toujours sur les deux autres, de telle sorte qu’il devient possible d’attribuer une qualité à chaque chose et à chaque être, y compris aux différents moments de leur évolution dans le temps. Les hommes n’échappent pas à cette classification et leurs différents caractères psycho-spirituels relèvent également de ces Gunas.

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  → Sattva, attribut de la pureté, correspond à des individus qui croient en la pureté de l’être, de la pensée et de l’action.

Dans le système des castes, ce sont les Brahmanes, les prêtres. Le sattva agit principalement au niveau abstrait. L’eau est « sattva » = pure. Le végétarisme est « sattvique », car il refuse de tuer des animaux pour manger. Les aliments « sattviques » sont les plus purs et maintiennent l’individu dans la plus grande sérénité possible et dans la clarté mentale.

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  → Rajas, la qualité de l’action, correspond à l’obscurité morale, émotionnelle ou mentale qui permet de faire l’expérience de la vie et de la naissance, mais qui entretient aussi l’incapacité des êtres humains de voir les réponses qui sont en eux, ce qui les pousse à chercher satisfaction dans le monde matériel, illusoire. Dans le système des castes, ce sont les guerriers. Rajas oscille entre l’abstrait et le pratique. Les aliments « rajiques » stimulent le corps et agitent le mental.

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  → Tamas, attribut de l’obscurité, de l’ignorance, correspond à des personnes ayant une attitude mentale accentuant la sensualité. Elles manquent de savoir ou d’acuité spirituelle, préférant jouir d’une vie matérialiste, focalisée sur les désirs sensuels. Au plan des castes, ce sont les artisans et commerçants. Tamas agit au niveau pratique. Les aliments « tamasiques » alourdissent et installent un état d’inertie favorable aux émotions négatives.

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Mais le système indien propose aussi des adaptations en fonction des qualités physiques individuelles. Ainsi, il existe des équivalents corporels aux Gunas, que l’on appelle les Doshas : vata, pitta et kasha. Ces trois Doshas constituent en quelque sorte les trois forces en interaction dans le corps humain, de l’équilibre desquelles dépend la santé.

  → Vata est le mouvement, le rythme métabolique. Il gouverne les mouvements du corps, la respiration, l’élimination, le mouvement des muscles et des tissus, le rythme du cœur, les échanges intercellulaires, le système sympathique, la parole, et la pensée. La perception, l’inspiration, la communication et l’exercice sont vata. Lié aux éléments Air et Espace, il a son centre au niveau des intestins.

  → Pitta est la chaleur. Il règle la température du corps, le digestion, l’assimilation, l’homéostasie, la pigmentation de la peau, l’éclat du regard, et l’intelligence. La faim, la soif, la souplesse physique, l’entrain, l’intelligence et la vision sont pitta. Lié aux éléments Feu et Eau, il a son siège dans l’estomac, le foie et l’intestin grêle.

  → Kapha est la masse. Il constitue la matière du corps, assure la résistance de l’organisme et la fonction immunitaire. La stabilité du corps, la puissance, la force, la souplesse des articulations, le calme et la patience sont kapha. Lié aux éléments Eau et Terre, il a son siège dans le cœur et les poumons.

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Reconnaître sa constitution 

Toute l’efficacité des soins et surtout de la prévention, en Ayurveda, repose sur la connaissance de son propre tempérament psycho-physique, autrement dit de son dosha dominant. Chaque individu possède évidemment les trois doshas dans sa constitution physique, kapha par la chair et les sécrétions, pitta par la chaleur et le métabolisme, et vata par l’énergie et l’activité, mais la proportion de chacun d’eux varie et il y a pratiquement toujours un dosha pour prédominer, ou sinon une combinaison de deux doshas, déterminant ainsi une apparence et des dispositions de santé particulières.

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Tout traitement, tout programme d’hygiène de vie, trouvent donc leur base dans la détermination du ou des doshas prédominants, c’est à dire en excès. Toutefois, les tempéraments purement vata, pitta ou kappa sont généralement beaucoup plus facilement faciles à soigner – par simple diminution du dosha en excès – que les types doubles tels que vata/pitta, vata/kapha ou pitta/kapha qui, eux, nécessitent de solides connaissances dans la mesure où l’amélioration d’un des deux doshas peut aggraver l’autre. On conseille, dans ces cas, d’augmenter le troisième dosha, celui qui est insuffisant, plutôt que de tenter de diminuer ou d’équilibrer les deux prédominants.

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La prédominance, elle-même, peut s’avérer plus ou moins importante. Un excès de vata se traduisant par des insomnies n’est évidemment pas aussi élevé qu’un excès de vata se traduisant par une paralysie ! Aussi n’est-il pas tout à fait exact de dire que la seule détermination du dosha excessif est suffisante pour utiliser l’Ayurveda. Encore faut-il étudier plus précisément les qualités spécifiques en déséquilibre. Un excès de vata, pour reprendre cet exemple, peut se manifester sous forme de rigidité et de réduction des mouvements, ou au contraire par une mobilité excessive et des tremblements !

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Autour d’une même tendance, des symptômes diamétralement opposés peuvent donc être constatés. D’autre part, les conditions environnementales jouent naturellement sur les doshas. La vie dans le monde moderne, notamment, est très vata… et stimule donc le vata, même chez des sujets kapha ou pitta, entraînant l’apparition de symptômes non caractéristiques du tempérament réel et pouvant, par la même occasion, fausser le diagnostic. Enfin, bien que la constitution ne varie généralement pas durant toute l’existence, il arrive que de longues maladies ou autres événements exceptionnels la modifient.
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Cette constitution n’est donc pas si facile à reconnaître. Fort heureusement, l’Ayurveda offre plusieurs critères, comme :

  → les tendances aux maladies,

  → les facteurs mentaux, les habitudes,

  → le mode de vie, les expressions,

  → le métabolisme, le poids

  → mais surtout la structure corporelle et le teint

pour parvenir à une estimation assez fiable de sa constitution. Ainsi, par exemple, le poids du type vata est léger, du pitta modéré, et du kapha lourd. De même le vata a un physique mal développé, le pitta moyennement, et le kapha bien développé, voire corpulent. Le teint du vata est terne, brun foncé, celui du pitta rouge, et celui du kapha pâle.

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Les mentalités sont également de bons indicateurs :
Le vata a tendance à l’anxiété, il est indécis, changeant, instable, excitable, il manque de courage, reste assez solitaire, ne sait ni diriger ni obéir et dépense facilement son argent.

Le pitta, lui, est irritable et colérique, il est logique, critique, intelligent, convaincant et volontaire, il sait diriger mais reste très serviable, est aventureux et inventif, et s’intéresse plus au pouvoir qu’à l’argent.

Le kapha, enfin, est gentil, amoureux, sujet à la sensiblerie, lent à réagir, conservateur, timide et obéissant, il est très convivial, mais peut être étroit d’esprit, pantouflard et demeure affectivement très attaché.

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Par rapport aux pathologies, le vata a une faible résistance, surtout au niveau du système immunitaire, il se spécialise dans les maladies du système nerveux, dans les douleurs, notamment arthritiques, et dans les troubles mentaux, mais fort heureusement réagit très rapidement aux remèdes.

Le type pitta a une résistance moyenne, mais il est tout de même sensible aux infections, aux fièvres et aux maladies inflammatoires, avec des réactions également assez moyennes aux médicaments.

Enfin, le kapha résiste généralement très bien aux maladies, avec cependant une tendance aux troubles congestifs et aux maladies du système respiratoires liées à des mucosités et des œdèmes. Il lui faudra des dosages assez élevés de médicaments et la durée de ses traitements sera longue.

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Visitez leur site en français : jiva.com

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La santé et la spiritualité

Cependant l’objectif de l’Ayurveda n’est pas la « petite santé » du corps physique mais la « grande santé » du spirituel. Car, si le spirituel va bien, le mental va bien… et si le mental va bien, le corps se porte mieux ! De ce point de vue, les doshas n’ont donc qu’une importance secondaire, ce sont alors les gunas qui comptent le plus. Or, des trois gunas, c’est évidemment sattva qui est le plus proche de l’Esprit. Il en est même un synonyme puisqu’il désigne la clarté, autrement dit la qualité spirituelle fondamentale. Sattva est la réalité impolluée par l’agitation mentale (rajas) ou par la léthargie (tamas).

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Et comme, selon l’Ayurveda, la cause principale de la maladie est le manque de clarté d’esprit ou, si l’on préfère, la déficience de cette sagesse naturelle sans laquelle l’individu entre en désaccord avec la nature, l’univers et le divin, on ne s’étonnera pas d’apprendre que le diagnostic ultime de cette médecine traditionnelle pour expliquer la maladie est l’insuffisance de sattva.

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Ce que confirme David Frawley dans l’un de ses nombreux livres lorsqu’il écrit que « les types sattviques sont ceux qui sont les plus exempts de maladies. Leur nature est harmonieuse et adaptable. Il s’efforcent de rester équilibrés et ont une paix d’esprit annihilant les racines psychologiques des maladies. Ils sont prévenants envers les autres et prennent soin d’eux et de leur corps. Toute leur vie est un apprentissage et ils essayent de voir le bien dans tout, y compris dans les maladies ».

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1/ Les cinq éléments (ou bhutas) sont la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther :

  • Prithivi : la terre
  • Jala : l’eau
  • Agni : le feu
  • Voyu : le vent (ou l’air)
  • Akasha : l’Ether

Ces 5 éléments constituent la terre et l’univers. L’être humain est lui aussi composé de ces 5 éléments, mais en propositions différentes.

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Ayurveda

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Ce qui implique une notion « diathésique » (fragilité de constitution) :

  • Quand l’élément Air est associé à l’Ether, on parle du dosha Vatta (ou encore de l’humeur, de la nature Vata).
  • Quand l’élément Feu est associé à l’eau, on parle du dosha Pitta
  • Quand la Terre est associée à l’eau, on parle du dosha kapha

Dans la nature Vatta, l’air prédomine. Une personne de type vatta est aérienne, elle a toujours envie de bouger, son imagination est débordante (elle vit parfois dans l’imaginaire). Elle a de l’enthousiasme, une bonne respiration. Vata ou Vayu est présent dans les intestins, les jambes, les os, la peau. Son siège social est le gros intestin.

Une personne de nature kapha a un corps physique aux contours arrondis. Elle aime la stabilité, l’immobilité qui tend jusqu’à la paresse. Elle est de nature calme et à une bonne capacité d’endurance. Kapha est présent dans la poitrine, la gorge, la tête, la rate, les articulations, l’estomac, la langue. Son siège est l’estomac

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Nous sommes tous faits de ces trois doshas dans des propositions différentes. Ils doivent être en harmonie. A ce niveau, les relations avec l’homéopathie sont évidentes :

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Une « poster présentation », au congrès homéopathique de Paris en 2014, présentait d’ailleurs les rapports étroits existants entre les concepts de l’AYURVEDA décrites dans le TRIDOSAJ et les diathèses hahnemanniennes :

  • VATTA = Psore
  • PITTA = Luèse
  • KAPHA = Sycose
  • RAKTAKSHYA = Tuberculinisme

Ce qui explique sans doute le développement formidable de l’homéopathie en Inde, ce dernier siècle !

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2/ Les cinq corps

Le second principe de base de l’ayurvéda est que l’être humain n’est pas simplement un être physique constitué de peau, de muscles, mais aussi des énergies subtiles, d’un corps affectif ou vital représenté par les indryas (les 5 sens), d’un corps mental ou corps du Manas et d’un corps psychique ou spirituel appelé « corps de l’âme ».

L’âme ou être psychique se trouve dans l’état de bien-être et sur le chemin de l’évolution.

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Ayurveda

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Si toutes ces conditions sont remplies, on dira alors que la personne se trouve en « bonne santé ».

Les dhatus

Le concept de dhatsu est complexe : ce sont les tissus comme le sang, les muscles, les os ect. Ces mêmes tissus se transforment avec l’aide des agnis (ou des feux) dans l’énergie d’immunité puis dans la lumière de l’aura appelés ojas. Des dhatus fort, harmonisés, aux propositions justes, sont indispensables pour conserver une bonne santé

Les trois malas

Les trois malas sont les selles, les urines et la sueur qui aident à bien éliminer tous les déchets et toutes les toxines du corps

Le corps physique subtil

Le corps humain, sur les plans anatomique et physiologique (par exemple la circulation sanguins, lymphatique, le système nerveux, digestif, reproductif, la vue, l’ouïe etc.) fait partie du corps physique.

Mais, selon l’Ayurvéda, il existe un corps physique subtil ou circulant les énergies subtiles, comme dans les méridiens de la médecine chinoise ou dans les nadis ou strotas de la médecine ayurvédique. Le corps physique subtil, selon l’Ayurvéda, a parfois une forme et un volume plus grands que ceux du corps physique, parfois plus petits.

Le corps vital

Vatta, Pitta, Kapha, les treize feux, les sept dhatus, les trois mala appartiennent au corps physique ou corps physique subtil. Par contre, les indriyas, les cinq sens intérieurs, cinq sens de jouissance, le désir, l’affectif, les sentiments se trouvent dans le corps appelé le corps vital ou des corps des indriyas.

Le mental

La raison, l’intellect, la logique, les pensées appartiennent au corps mental.

L’âme

L’âme est une entité encore différente : elle est notre vraie réalité, notre conscience, notre véritable raison d’être, le vrai je ou le vrai soi. Dans la tradition indienne, on distingue l’âme individuelle (jiva atman) et l’âme universelle ou cosmique (parma atman).

3/ Les 13 agnis (les 13 feux)

Agni, le feu est une énergie subtile ressentie comme une chaleur, comme une force, comme un amour. Elle peut prendre différentes forme : le feu digestif avec ses jus gastriques qui nous aident à digérer, les enzymes qui ont une fonction importante dans la métabolisme, le feu émotionnel qui nous donne la passion de l’amour ou encore la lumière de l’intellect qui nous apporte la raison, la clairvoyance, l’inspiration. Selon l’ayurvéda, ces 13 feux doivent être « bien allumés ».

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Kapha.

LE MASSAGE AYURVEDIQUE

Le massage ayurvédique vise la santé mais pas uniquement l’effet thérapeutique. Il joue un rôle important pour régulariser les liquides et les énergies dans l’organisme. Effectuer régulièrement, un massage ayurvédique crée la vitalité et la force intérieure, stabilise la force de l’esprit et du corps, la volonté, la persévérance et la maîtrise de soi. Par le massage, la peau est irriguée, nourrie et protégée.

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Le massage ayurvédique traditionnel permet de remédier ou d’éviter les blocages énergétiques. Il permet au fascia (tissu conjonctif qui enveloppe les organes) de faire son travail de purification, de régénération des organes et d’élimination des toxines. Ce massage relie le massage traditionnel à la connaissance de l’Ayurvéda. C’est avant tout un grand moment de bien-être. Décontracter, dénouer les muscles, améliorer la circulation sanguine et lymphatique, réduire la tension nerveuse.

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Dans tous les traités médicaux ayurvédiques, le massage apparaît non seulement en tant que thérapie corporelle, mais surtout en tant que pratique d’hygiène de vie au quotidien. En Inde, toute la société pratique le massage ayurvédique. Dès l’âge de six ans, les enfants sont encouragés à masser les autres membres de leur famille. De même, une femme qui vient d’accoucher et son bébé recevront un massage quotidien dès la naissance et pendant 40 jours.

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Massage des Points Marmas (très doux) – pour la détente
Talahridaya: au milieu des paumes des mains et des plantes des pieds: apaise la nervosité et régularise le rythme cardiaque, contrôle le chakra du coeur.
Huiles essentielles conseillées: cardamone, ylang ylang, bois de santal, jasmin sambac; rose, narde, néroli (chères).
Kranik: à 2 doigts (env. 2,5 cm) en dessous du crâne, côté colonne vertébrale: décongestionne toute la région du thorax, effet bénéfique sur le chakra du coeur.
Huiles essentielles conseillées: basilic doux, marjolaine, les conifères, eucalyptus radiata et phellandra.
Manya: en dessous de chaque oreille: apaise les tensions de la nuque, détente de la musculature du visage et de la mâchoire.
Huiles essentielles conseillées: curcuma, gingembre, géranium, genévrier, ledum, cyprès.
Nila: creux du cou, niveau fossette: freine les déséquilibres émotionnels.
Huiles essentielles conseillées: myrrhe, élémi, galanga, sauge à feuilles de lavande, romarin cinéol, siège du chakra du cou.
Pour les huiles essentielles: attention aux précautions à prendre selon vos problèmes de santé; la dilution de l’huile essentielle doit se faire en fonction de ses composants. Demander conseil à un professionnel.
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L’Abhyanga est un massage complet de tout le corps qui permet de détendre et revitaliser le corps par des manœuvres douces et fermes, continues et régulières avec de l’huile de sésame, et qui aide à calmer le système nerveux : tête, nuque, cou, buste, ventre, membres supérieurs et inférieurs, les pieds.

Sur un plan plus subtil, l’abhyanga apaise, harmonise les déséquilibres du vent, le dosha ou humeur physiologique Vata qui est très mobile.
 L’onctuosité et la fluidité de l’huile calme également Vata. 
Ce massage permet de se réunifier, de se recentrer.

Ce massage fait voyager les sens et permet de rééquilibrer notre corps et ses fonctions. Un soin particulièrement indiqué aux personnes pressées, stressées…

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Le Kansu

Massage de la plante du pied avec le bol. Pour ce massage, on utilise du ghee qui a pour fonction principale d’équilibrer l’élément feu (améliore la santé des yeux, diminue les insomnies et apporte calme et bien-être).

Ce massage des pieds touche les points réflexes du corps. Il aide les personnes en état de faiblesse, déprimées, angoissées ou même amorphe. Il atténue la colère, la nervosité, l’angoisse et régule certaines fonctions hormonales. Il calme tout en insufflant une énergie nouvelle, il génère des sentiments d’amour, recrée des pensées positives, suscite une vitalité nouvelle. Le bol utilisé pour ce massage s’appelle le Kansu, constitué d’un alliage de métaux dont le principal est le cuivre.

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La prise des pouls – comme en MTC – peut permettre une détermination rapide de la constitution :

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Et certains se sont risqués à une comparaison des classification de l’Ayurveda avec les remèdes homéopathiques :

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Exemple de remèdes, formule ayurvédique :  le PADMA 28

PADMA 28 combine 20 plantes et épices de grande qualité contiennent des polyphénols, des bioflavonoïdes des huiles essentielles et des antioxydants agissants de façon synergique et antagoniste afin de procurer les plus de bénéfices pour la santé. Les principaux principes actifs contenus dans PADMA 28 sont :

  • Le camphre : tonifiant de la circulation et amélioration de résistance à l’effort.
  • L’eugénol : antibactérien et analgésique local.
  • Les flavonoïdes : anti-inflammatoires, antioxydants, chélateurs des métaux. Favorise une bonne circulation, surtout pour les personnes âgées.
  • Les Tanins : anti-inflammatoires locaux, antioxydants.

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Jusqu’à ce jour, des millions de tablettes de PADMA 28 ont été commercialisées sans effets secondaires notables. Nous pouvons dire que PADMA 28 est un produit sûr et bien toléré.

PADMA 28 est à utiliser principalement en cas de troubles circulatoires périphériques : picotements, fourmillements, sensations de lourdeur, tension dans les jambes et les bras, engourdissements des mains et des pieds, crampes de mollets.

PADMA 28 favorise le maintient de la santé des vaisseaux sanguins, et la protection de la paroi des artères, même celle des artères coronaires. PADMA 28 est à consommé régulièrement pour maintenir la santé cardiovasculaire à long terme.

PADMA 28 peut être utilisé dans toutes les pathologies où l’inflammation chronique à  un rôle important.

PADMA 28 est très utile aussi dans les cas de sclérose multiple, de cirrhose du foie, d’hépatite chronique, d’arthrite rhumatoïde et d’infections respiratoire a répétition.

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Autres exemples : reponsesbio-ayurveda-pour-les-occidentaux

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La tradition ayurvédique tient l’hygiène alimentaire pour primordiale.

Mais les règles de la diététique ayurvédique diffèrent sur bien des points de celles de la diététique occidentale moderne. Alors que notre médecine officielle a déjà du mal à admettre des notions comme la supériorité de la prévention sur la thérapie ou celle de l’unicité psychosomatique, l’Ayurveda, à l’instar de toutes les médecines traditionnelles, connaît et se fonde sur ces notions depuis des millénaires.
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Que les principes diététiques de l’Ayurveda soient sacrés n’est pas un vain mot car, pour un Hindou, manger c’est célébrer l’unité, ou tout au moins l’interdépendance existant entre l’homme et l’univers. Etre adepte de l’Ayurveda implique par conséquent de veiller à ne nuire ni à l’univers ni à soi-même, et pour ce faire de rechercher l’harmonie entre les deux à l’aide de modes alimentaires s’inspirant directement des lois de cet univers.

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C’est pourquoi les huit principes de base qui doivent être pris en compte en matière de diététique ayurvédique ne diffèrent en rien des principes en vigueur dans la philosophie du Yoga, lui aussi considéré comme nourriture, mais spirituelle celle-ci. Ce sont les suivants :

  1.  Prakriti : la nature des aliments
  2.  Kârana : la préparation des repas
  3.  Samyoga : les combinaisons alimentaires
  4.  Râsi : la quantité
  5.  Desha : le lieu
  6.  Kâla : le temps
  7.  Upayogasamsthâ : les conseils d’alimentation saine
  8.  Upayogtan : l’effet de la nourriture sur la personne.

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Prakriti, la nature des aliments, qui repose sur trois qualités, les Gunas :

  → tamas, l’obscurité, l’inertie ;

  → rajas, l’activité, la passion ;

  → et sattva, la pureté.

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Lorsque l’énergie se manifeste dans la forme, une de ces trois Gunas prévaut toujours sur les deux autres, de telle sorte qu’il devient possible d’attribuer une qualité à chaque chose et à chaque être, y compris aux différents moments de leur évolution dans le temps. Les aliments n’échappent évidemment pas à cette première classification :

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➢ Les aliments sattviques. Ce sont les plus purs, les plus hypotoxiques. Ils maintiennent donc l’individu dans la plus grande sérénité possible et dans la clarté mentale. Ce sont :

  → les céréales,

  → les fruits et légumes frais,

  → les jus de fruits naturels,

  → le lait du jour,

  → le beurre clarifié,

  → les fromages,

  → les légumineuses,

  → les noix,

  → les graines germées,

  → le miel,

  → les tisanes.

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➢ Les aliments rajasiques. Ils stimulent le corps et agitent le mental. Ce sont :

  → les épices,

  → le sel,

  → les herbes fortes,

  → les sauces,

  → les excitants (thé, café, chocolat…),

  → le poisson,

  → les œufs,

  → tout ce qui est amer, acide, sec ou salé.

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➢ Les aliments tamasiques. Ils alourdissent, et même quelquefois affaiblissent, le corps et le mental, et installent un état d’inertie favorable à la fatigue, aux maladies et aux émotions négatives. Ce sont :

  → la viande,

  → l’alcool,

  → le tabac,

  → les oignons,

  → l’ail,

  → les aliments fermentés,

  → les fritures,

  → les fruits trop mûrs,

  → les aliments rassis,

  → les conserves,

  → les sucreries…

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Les saveurs :

A ces Gunas universelles, ici adaptées à l’alimentation, répondent des équivalents corporels, autrement dit les Doshas vata, pitta et kâpha.
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➢ Vata (le mouvement, le rythme métabolique) : il gouverne les mouvements du corps, la respiration, l’élimination, le mouvement des muscles et des tissus, le rythme du coeur, les échanges intracellulaires, le système sympathique, la parole, et la pensée. Parmi les aliments qui augmentent le vata :

  → les boissons et les mets froids,

  → tout ce qui est sec et léger,

  → les goûts amer, piquant et astringent,

  → le maïs,

  → le millet,

  → le seigle,

  → les pommes,

  → les poires,

  → les fruits secs,

  → les pommes de terre,

  → les choux,

  → les légumes verts,

  → les crudités,

  → les pois et haricots secs,

  → la viande de bœuf.

Et parmi les aliments qui pacifient le vata :

  → les boissons et les mets chauds,

  → tout ce qui est onctueux, doux, acide et salé,

  → les produits laitiers,

  → le miel,

  → les huiles,

  → le riz et le blé,

  → le raisin,

  → les pêches,

  → les melons,

  → les avocats,

  → les noix de coco,

  → les carottes,

  → les asperges,

  → les concombres,

  → le poivre noir,

  → le cumin,

  → le gingembre,

  → les noix,

  → les noisettes,

  → les amandes,

  → le poulet,

  → les poissons,

  → les fruits de mer.

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➢ Pitta (la chaleur), qui règle la température du corps, la digestion, l’assimilation, l’homéostasie, la pigmentation de la peau, l’éclat du regard, et l’intelligence. Lié aux éléments feu et eau, il a son siège dans l’estomac, le foie et l’intestin grêle. Les aliments qui augmentent le pitta sont :

  → la nourriture et les boissons chaudes,

  → les aliments de goût piquant, acide et salé,

  → le yogourt,

  → le fromage,

  → le miel,

  → les amandes,

  → le sésame,

  → le maïs,

  → le millet,

  → le seigle,

  → le riz complet,

  → les pamplemousses,

  → les papayes,

  → les mangues,

  → les olives,

  → les bananes,

  → les tomates,

  → les carottes,

  → le sel,

  → le poivre,

  → le piment de Cayenne,

  → les clous de girofle,

  → les poissons,

  → les fruits de mer,

  → les œufs.

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Les aliments qui pacifient le pitta :

  → la nourriture et les boissons froides,

  → le doux, l’amer et l’astringent,

  → le lait,

  → le beurre clarifié,

  → le sucre,

  → l’huile de tournesol,

  → le blé,

  → le riz blanc,

  → l’avoine,

  → le raisin,

  → les cerises,

  → les noix de coco,

  → les oranges,

  → les asperges,

  → les concombres,

  → les patates douces,

  → les légumes verts,

  → le soya,

  → la cannelle,

  → la cardamome,

  → la viande de volaille.

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➢ Kâpha (la masse) qui constitue la matière du corps, assure la résistance de l’organisme et la fonction immunitaire. Lié aux éléments eau et terre, il a son siège dans le coeur et les poumons. Les aliments qui augmentent le kâpha :

  → une nourriture abondante, onctueuse et riche,

  → le doux, l’acide et le salé,

  → la crème,

  → le beurre,

  → le lait complet en grande quantité,

  → le sucre,

  → la mélasse,

  → les huiles,

  → le riz,

  → le blé,

  → l’avoine,

  → les avocats,

  → les dattes,

  → les bananes,

  → les melons,

  → les figues,

  → les noix de coco,

  → les tomates,

  → les patates douces,

  → les concombres,

  → les courgettes,

  → le soya,

  → le sel,

  → les noix, noisettes et amandes,

  → la viande de porc et de bœuf,

  → les poissons,

  → les fruits de mer.

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Les aliments qui pacifient le kâpha :

  → une nourriture légère, sèche, chaude,

  → le piquant, l’amer et l’astringent,

  → le lait écrémé,

  → le miel,

  → le maïs,

  → le millet,

  → le seigle,

  → les pommes,

  → les poires,

  → les grenades,

  → les asperges,

  → les aubergines,

  → les brocolis,

  → les carottes,

  → les choux-fleurs,

  → le céleri,

  → les pois et haricots,

  → la viande de poulet et de dinde.

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Les goûts. Après cela, la troisième classification de la diététique ayurvédique touche aux goûts, qui jouent aussi un rôle primordial au plan énergétique. Il existe six goûts, ou « rasa » :

  → Le doux, ou madhura, représenté par exemple par le sucre, le lait, le beurre, le riz ou le pain de blé. Le doux est apaisant et préside à la croissance et au développement des tissus.

  → L’acide, ou amla, avec le yogourt, le citron, le fromage, stimule les sécrétions salivaires et les sucs digestifs, réchauffe l’organisme et exerce une action bienfaisante sur le cœur.

  → Le salé, ou lavana, avec le sel, en donnant du goût aux aliments, facilite la digestion, mais ne doit jamais être pris en excès.

  → Le piquant, ou katu, avec le poivre noir, le piment de Cayenne, le gingembre, stimule les sucs digestifs, mais ne doit jamais être pris en excès sous peine d’irritation.

  → L’amer, ou tikta, avec les épinards et les légumes verts, améliore la digestion.

  → L’astringent, ou kashâya, avec les féculents et les légumineuses, exerce son action sur le tube digestif et sur la peau.

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Les qualités. Enfin, la quatrième et dernière classification distingue entre six qualités :

  → le lourd, avec le fromage, le yogourt ou le pain

  → le léger, avec le maïs, les pommes, les épinards

  → l’onctueux, avec les huiles, les graisses et les produits laitiers

  → le sec, avec l’orge, le maïs, les pommes de terre, les féculents

  → le chaud, avec les aliments et les boissons chaudes

  → le froid, avec les aliments et les boissons froides.

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Les principaux aliments :

Grâce à ces classifications chaque aliment va pouvoir être qualifié d’une manière précise et choisi en fonction de la réponse qu’il apporte aux différents aléas physiologiques. Ainsi, n’importe quelle céréale, n’importe quel fruit ou légume devient un médicament.

Un terrain sec et acide a-t-il besoin d’être stimulé, on lui conseillera le soja.

Une tendance hépatique a-t-elle besoin de se reminéraliser, c’est la carotte qui lui conviendra…

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Voici, à titre d’exemple, les principaux aliments utilisés dans la diététique ayurvédique, accompagnés de leurs qualités respectives :

➢ Céréales =

  → Le riz est considéré comme doux, rafraîchissant et légèrement stimulant.

  → Le blé est doux, frais, tonique, nutritif et de digestion facile.

  → L’orge est doux, astringent et favorise l’élimination.

  → Le millet est chaud, sec, tonique, fortifiant, et augmente pitta.

➢ Légumes =

  → La pomme de terre, à condition d’être cuite avec la peau, est douce, reminéralisante, apaisante, antiacide.

  → Le radis est piquant, reminéralisant, stimulant circulatoire, apéritif.

  → La carotte est douce, reminéralisante, diurétique, hépatique.

  → La tomate purifie le sang et prévient les problèmes d’estomac.

  → L’aubergine, grillée ou au four, est piquante, nutritive, tonique et laxative.

  → La laitue est douce, stimulante de la circulation, bonne pour les muqueuses… et conseillée en usage quotidien.

➢ Légumineuses =

  → Les lentilles sont douces, astringentes, rafraîchissantes et favorisent le sommeil.

  → Les pois secs, frits à l’huile de sésame et épicés, sont toniques.

  → Le soja réduit l’acidité et stimule.

➢ Fruits =

  → La pomme est douce, tonique, et réduit l’acidité. Comme la laitue, elle est conseillée quotidiennement pour ses vertus calmantes.

  → Le citron, à consommer immédiatement après l’avoir coupé, est piquant, antiseptique, purificateur sanguin, hépatique, digestif, diurétique, antiacide.

  → Le raisin est doux ou acide, astringent, reminéralisant, calmant quand il est sucré, laxatif, purificateur sanguin, antifatigue.

  → La mangue, consommée bien mûre avec un peu de beurre clarifié ou de lait du jour, est douce, reminéralisante, calmante, régénérante, laxative et hépatique. Recommandée presque quotidiennement.

➢ Produits laitiers =

  → Le lait cru et frais du jour est régénérant, nourrissant, tonique, détoxiquant, et régularise les trois doshas. Egalement recommandé quotidiennement, en boisson ou avec n’importe quel aliment.

  → Le Yaourt est aigre-acide, apéritif, détoxiquant.. et recommandé à tous les repas, soit en boisson sous forme de lassi, en mélange avec de l’eau en quantités égales, soit en raïtas (crudités au yaourt et condiments), pour rafraîchir tout au long du repas.

  → Le beurre clarifié, ou Ghee, préparé à partir du lait de bufflonne et de yaourt, est doux, tonique, stimulant et antiseptique. Il équilibre les trois doshas, et se consomme à tout repas à raison d’une demie cuillère à café.

➢ Condiments =

  → L’huile de sésame est douce, digeste, stimulante et réchauffante. Régularisant vata et kapha, on peut l’utiliser aussi bien crue que pour la friture.

  → La cannelle est digestive, fortifiante, et stimule la circulation.

  → Le gingembre est piquant, antiacide, active la transpiration et l’appétit, calme l’estomac et fortifie les nerfs. Action sur kapha.

  → La cardamome est piquante et amère, expectorante, diurétique, tonique, et considérée comme le meilleur tonique de la digestion.

  → Le clou de girofle active le poumon et l’estomac, et chasse le froid.

  → Le poivre noir est piquant, réchauffe et purifie le sang, et contribue à une meilleure digestion.

  → Le miel est doux, reminéralisant, apéritif, laxatif, stimulant, calmant. On le recommande quotidiennement à raison d’une demie cuillère à café.

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Les principes secondaires

Nous l’avons vu, au-delà de la nature des aliments d’autres principes sacrés président à la diététique des Indiens.

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➢ Kârana = la préparation des repas, qui propose des préceptes qui ne diffèrent pas grandement de ceux des autres systèmes diététiques. Il faut notamment que la nourriture :

  → soit la plus fraîche possible, provenant de son propre jardin ou au moins de la région

  → soit cuisinée dans des récipients en acier inoxydable, en verre, en bois ou en terre cuite

  → comprenne les six goûts

  → soit épicée selon la saison et les besoins de chacun

  → soit appétissante et délicieuse.

D’autre part, il faut savoir qu’en Inde la cuisine est la pièce centrale de la maison. C’est la plus importante… et la plus propre.

Là, la personne chargée de la préparation des plats peut-être entourée de musique ou de récitations védiques, et doit impérativement être calme, heureuse et en bonne santé.

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➢ Samyoga = combinaisons alimentaires, rappellent en partie notre propre système diététique. Par exemple, on ne mélangera pas le lait et les fruits acides.

Seule la banane et la mangue peuvent être mariées avec du lait. Le lait, lui-même, n’est pas une boisson mais un aliment ; on ne le boira donc pas durant les repas. On le fera bouillir un quart d’heure et on le boira chaud, à jeun, le matin ou en fin d’après-midi.

Il est, de plus, déconseillé de manger en même temps ou d’alterner des aliments chauds et froids. Ainsi les boissons glacées sont-elles fortement déconseillées pendant les repas.

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➢ Râsi = la quantité, compte également parmi les grands principes de l’Ayurveda. On dit qu’il faut un tiers de nourriture, un tiers d’eau et un tiers d’espace.
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Les saveurs, notamment, doivent être dosées à raison de :

  → 90% d’aliments doux,

  → 4% d’aliments astringents,

  → 3% d’aliments aigres,

  → 3% d’aliments amers, salés ou piquants.

Et bien sûr, trop manger est considéré comme extrêmement nocif.

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➢ Desha et kâla = le lieu (desha) et le temps (kâla), autrement dit la salle à manger et l’heure des repas, ne sont pas non plus sans importance. La pièce où l’on mange doit toujours être aérée et tranquille. Quant aux moments propices, ils se situent :

  → entre sept et huit heures pour le petit déjeuner,

  → entre onze et treize heure pour le déjeuner,

  → avant la tombée de la nuit pour le dîner.

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➢ Conseils de préparation aux repas. Il faut notamment :

  → se laver les mains et le visage avant de passer à table,

  → se détendre,

  → bien s’asseoir,

  → manger en silence,

  → bien mâcher,

  → être attentif aux repas,

  → choisir les aliments en fonction de ses goûts et de ses désirs du moment,

  → prendre une pincée de gingembre frais râpé avec un peu de sel quelques minutes avant les repas pour stimuler la digestion,

  → accompagner les repas de thé de gingembre, préparé avec du gingembre frais écrasé, de la cannelle, des clous de girofle et de la cardamome,

  → sucer quelques graines de cardamome après le repas,

  → boire au moins huit grands verres d’eau par jour entre les repas.

Enfin, il existe aussi toutes sortes d’erreur à éviter, comme de manger du yaourt ou du fromage le soir ou de cuire les aliments avec du miel… Bon appétit !
 
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