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alt    L’énurésie

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1 – en avoir exploré la dynamique du phénomène. L’interrogatoire distinguera :

     —  l’énurésie primaire (sans la moindre période, même très courte, de propreté)

      — l’énurésie secondaire (il a été propre un certain temps ?)

      — l’énurésie nocturne (la plus fréquente)

      — l’énurésie diurne.

Un enfant ne peut être propre la nuit que s’il est propre le jour. Il faut rassurer l’enfant et ses parents sur un point, car l’enfant a souvent peur de s’endormir : la miction ne survient pas au cours de l’endormissement mais au réveil, le plus souvent en fin de nuit, souvent à l’occasion d’un rêve.

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Ce même interrogatoire met en évidence :

— le rythme des épisodes énurétiques : depuis une naissance, un déménagement, le divorce des parents ? Un week-end sur deux et la moitié des vacances ? Chez les grands-parents (parents absents) ? Juste la veille de l’école ? Depuis des difficultés scolaires ? Après la naissance d’un(e) petit(e) frère (sœur) ? De telles évidences apportent des éléments sérieux quant à la compréhension des conflits que vit l’enfant.

— chez les fillettes, l’urgence mictionnelle s’accompagne parfois de constipation ?

— les avantages ou bénéfices secondaires : attention bienveillante, soins apportés, fin de nuit dans le lit des parents, etc…

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2 – en avoir éliminé les causes : 

—> Organiques : vérifier les adhérences prépuciales, échographie des voies urinaires éventuelle si antécédents de cystites, possibilité d’un diabète ?.

—> Neuro-musculaires : corrigez un mauvais appui plantaire  => bascule du bassin (pathologie familiale souvent : le père en souffrait aussi ?) : tensions sur le ceinture lombo-pelvienne qui se relache la nuit avec un mauvais controle des sphincters !

  • pieds plats = +  psore                pieds creux = + tuberculinique                       
  • pieds varus = +  sycose            pieds valgus = + luèse

A traiter par des semelles proprioceptives + exercices de rééducation des sphincters : faire uriner l’enfant en plusieurs fois.

Dans le répertoire de Kent, les remèdes de pieds plats sont dans « weakness of soles » p.1232

Recherchez aussi l’existence d’un nocicepteur dentaire par exemple : la 26 ? (cf. travaux de A. Roths).

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Le traitement de base de ces problèmes passe par la prescription de sels de Schüssler qui favorisent la minéralisation et la maturation nerveuse : Calcarea fluor.+ Calcarea phos.+Magnesia phos.+ Natrum mur.+ Kalium phos. + Silicea  6DH  

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L’énurésie est un symptôme et non une maladie. Il n’existe pas de personnalité ou de structure propre à l’énurésie, mais elle s’intègre dans un tableau qu’il faut apprécier avec soin à travers l’histoire de l’enfant et de sa famille, pour réintégrer le symptôme dans la dynamique psychique de l’enfant et de sa famille et comprendre sa place et son sens. Ainsi, d’un point de vue psychologique, l’énurésie peut être l’expression :

  • D’une satisfaction passive (plaisir d’être mouillé…)
  • D’une satisfaction active, agressive, sadique… Expression d’un sentiment de puissance
  • D’une satisfaction masochiste (plaisir d’être puni…)
  • De fantasmes dans le cadre de la problématique Œdipienne.
  • D’une recherche de bénéfices secondaires (régression…?)

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Traitements classiques (pas avant l’âge de 6 ans et pas dans l’urgence, c’est-à-dire par exemple lors d’un départ en colonie de vacance) :

  1. Desmopressine (comprimés orodispersibles qui évitent la consommation d’eau), à 120 ug, un comprimé au coucher, dose qui peut être augmentée progressivement jusqu’à 240 ug. Pas avant l’âge de 6 ans et initié à faible dose, augmenté progressivement si besoin. S’il est efficace, ce traitement devra être pour suivi trois mois et renouvelé une fois si nécessaire.
  2. L’utilisation de systèmes d’alarme, le plus souvent sonores (achat ou location), intéressante chez les enfants de plus de 7 ans, qu’elle responsabilise.

Toujours accompagné de mesures éducatives de bon sens : boire peu le soir, miction avant le coucher … et responsabilisantes (tenue d’un calendrier mictionnel, participation au nettoyage).

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Les remèdes homéopathiques les plus souvent rencontrés (au répertoire de Kent, pages 659/660) sont alors : 

1 – Apprentissage en manque (enfant négligé), immaturité psychologique
  • Sulfur …  naturellement sale et peu enclin au contrôle, quel qu’il soit
  • RNA … « l’emmmerdeur malheureux » (O. Julian), se sent las et lasse tout le monde (sorte de Sulfur maigre) 
  • Baryta carbonica a parfois des maux de gorge récurrents. Entre les infections de la gorge, leurs amygdales reste grosses. Ils peuvent aussi avoir des ganglions lymphatiques enflés dans le cou. Ils manquent de confiance en eux, sont assez anxieux et ont besoin d’être constamment rassurés. Ils peuvent avoir reçu un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention, mais sans hyperactivité.
  • Hyosciamus (ca) … « l’affreux Jojo », jaloux, impulsif et peureux (seul, l’obscurité …)
  • Stramonium (ca) … l’enfant sauvage ! 
  • Lachesis …  dans un contexte de jalousie agressive
  • Natrum mur. … isolement et frustration affective (// Staphysagria
  • Silicea … manque de confiance en lui  (// à Equisetum  si mucus dans les urines)
  • DNA … hypersensible, irritable, fatigué et frileux (proche de Silicea et de Phosphorus)  
2 – Apprentissage en excès (mère trop présente) :          
  • Arsenicum album … enfant méticuleux, se réveillant angoissé vers 1 – 2 heures du matin
  • Causticum … incontinence de la première partie de la nuit et à l’effort, parésie vésicale, sensible au froid et aux courants d’air
  • Lycopodium …  polyurie nocturne de « l’enfant crampon »
  • Pulsatilla … le chantage affectif permanent
  • Sepia … rêve qu’il (elle) urine.                        

Enurésie

3 – Les hypersensibles, anxieux, épuisés :
  • Argentum nitricum … peureux, impulsif et pressé
  • Calcarea fluorica … croissance difficile
  • Calcarea phosphorica … longiligne inappétant et renfermé. Et les phosphoriques inquiets : Phosphorus / Ferrum phos. / Kalium phos. / Zincum phos.
  • Cina (cu) et Natrum phos…. dans un contexte vermineux
  • Chamomilla (na) … en période de poussée dentaire.                                   

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Nosodes (car chronicité) :       

  • Tuberculinum … l’imaginaire au pouvoir !
  • Psorinum ou Luesinum … obsessions, peurs, insomnies.          

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Phytothérapie :             Cupressus 1 DH (décongestionnant pelvien) 30 gouttes le soir à 18 heures, dans le dernier verre d’eau …

mais le BNS pratiqué vous proposera sûrement une plante beaucoup plus spécifique. 

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Anthroposophie (formule Weleda n°557) : Berberis vulg. D3 + Bryophyllum arg.cult. D3 + Hypericum D3 + Kalium phos. D5 aa

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Oligo-éléments :          Zinc-Cuivre + Lithium 

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L’évolution est toujours spontanément favorable, mais en un temps variable. Toute énurésie ne nécessite pas une prise en charge et si traitement il y a, il doit être fonction des différentes étiologies évoquées.

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Cas clinique : Jeune garçon de 16 ans, énurésie diurne et nocturne, BNS demandé :

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La baisse des Albumines et la dissociation des paramètres du pôle rénal (en bleu) évoquent une néphrite ancienne. La plante choisie par programme : JUNIPERUS COMMUNIS (dont c’est la pathogénésie !) a réglé ce symptôme en moins de trois semaines.

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