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.    Les seins

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Glandes ectodermiques se développant à la puberté (dérivées des glandes sudoripares), destinées à la caresse et à la succion, elles sont chargées de la fonction nutritive du nouveau-né, donc en MTC sous la dépendance du méridien de l’estomac (le point 17 Estomac correspond d’ailleurs au mamelon).

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Un sein contient divers types de tissus :

  • les glandes, formées de petits « sacs » (les lobules) où se trouvent les cellules productrices de lait pendant l’allaitement ;
  • des canaux de lactation, qui font communiquer les lobules avec le mamelon pour permettre le passage du lait ;
  • de la graisse, pour soutenir lobules et canaux ;
  • de la peau qui enveloppe le tout.

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Les cellules du sein sont sensibles aux hormones sexuelles (oestrogènes et progestérone, produits par les ovaires, les glandes surrénales et le tissu graisseux) ainsi qu’à d’autres hormones, par exemple la prolactine sécrétée par le cerveau. Les seins sont parcourus par des vaisseaux et des ganglions lymphatiques, qui participent à la protection de l’organisme

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Dans sa pathologie, l’université, après avoir accordé à la thèse hormonale un rôle prépondérant (les seins sont à la fois sensibles aux stimulines et aux hormones ovariennes), tend à la réduire : les spécialistes parlent à présent de « sensibilité accrue du récepteur mammaire » aux hormones. Tous les troubles s’observent, de la simple mastodynie à la maladie de Reclus (pré-cancer).

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Quelques remèdes homéopathiques devront être envisagés, selon le problème :

  • Phytolacca (ka) = plénitude, empâtement douloureux (amélioré par les applications chaudes), nodulaire, enflammé, avec mamelons excoriés (ou fissurés). MTC = stagnation de sang.
  • ou Conium (au) = vide seins flétris, ptôsés avec noyaux indurés, règles en retard courtes, peu abondantes, douleurs au toucher et élancements pendant la nuit.
  • Thuya occ. ou Hydrastis (k) = pervers (matière) noyaux indurés, risque de dégénérescence tumorale.
  • Folliculinum ou Lachesis = pervers (fonction) remèdes des congestions (kystes ou adéno-fibromes) prémenstruelles bilatérales, souvent associés à des symptômes dystoniques, des céphalées et algies pelviennes.

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Problèmes liés à leur volume :

  1. Trop gros : Calcarea carb., Graphites (avant les règles), Sulfur, Thuya occ. …
  2. Gynécomastie pubertaire du garçon, banale et régressant spontanément en 1 à 3 ans : Lycopodium
  3. Trop petits : Arsenicum iod. ou Iodum (flétris), Ignatia, Natrum mur., Silicea (mamelons rétractés)…
  4. Pb. suite de contusion : Bellis perennis (hg), Hypericum (hg), Ledum pal. (al).
  5. Kyste galactophorique, sans variation cyclique, récidivant après ponction : Apis mel. (Robert)

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MASTOSE

La prescription d’une mammographie, suivie en fonction des résultats d’une échographie et/ou d’une ponction cytologique, dépend de quatre paramètres : l’âge (prudence après 35 ans), le type de douleurs mammaires, l’examen clinique et l’existence de facteurs de risque (mastodynie non cyclique et/ou douleurs localisées). Pour la MTC, il s’agit soit :

  1. d’une atteinte de type « chaleur  » du méridien Yang Ming (Estomac-G.I.), cf. trajet du méridien
  2. ou d’une « stagnation » du niveau Tsue Yin (Foie-M.C.), aux manifestations plus chroniques.

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Également appelés « mastose sclérokystique » ou « fibrose kystique du sein », ces changements de structure du sein sont bénins et sous influence hormonale. Très fréquents, ces changements sont observés chez 50 à 80 % des femmes, souvent au niveau des deux seins. À la palpation, ce sont des masses bosselées, parfois douloureuses, avec ou sans écoulement par le mamelon. Chez les femmes issues de famille à prédisposition génétique pour le cancer du sein, ces changements doivent amener à une surveillance régulière des seins.

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Recommandations en nutriments lors d’une maladie fibrokystique du sein : Vitamine A, complexe de vitamines B, C et E, Iode et Zinc + huile d’Onagre (GLA). En prévention d’un cancer, on pourra ajouter du Sélénium.

  • Thuya occ . aggravée pendant les règles (la plénitude est aggravée par la congestion)
  • + à droite : Conium (au) … dureté de pierre (voir ci-dessus)
  • Palladium (au) et ovarialgies
  • + à gauche : Asterias rubens (au) … adéno-fibrome avec rétraction mamelon, bouffées de chaleur et excitation sexuelle
  • Ustilago (pb) idem et ovarialgies

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Remèdes proposés dans le complexe anthroposophique : Conium 5CH + Thuya occ. 7CH + Calcarea fluorica 9CH aa 10 gouttes par jour dans un peu d’eau, les 10 derniers jours de chaque cycle.

Localement : Onguent « Angelica archangelica » (lab. Weleda), à passer sur les seins en cas de mastose.

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Remèdes complexes de Heel : LYMPHOMYOSOT + GALIUM-HEEL

Avec, selon le stade évolutif :

—> gros seins sensibles infiltrés :

  • Lac caninum (na) … le simple poids du sein est ressenti douloureusement, la mastose passe d’un sein à l’autre et s’aggrave avec les règles (Lachesis)
  • Helonias (mg) … avec dépression et bearing-down (pb. de « Qi »)
  • Kalium muriaticum … avec coryza et leucorrhée jaune épaisse (pb. de « chaleur »).

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—> induration ligneuse + ganglions :

  • Cistus canadensis (au) … sensation de froid local, alors qu’il y a un « feu »
  • Lappis albus (silico-fluorate de calcium) … nodules élastiques, avec sensation de brûlure
  • Scrofularia nod. (si) … ganglions, eczéma et prurit (car insuffisance de Qi -> stagnation de sang)

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—> stade pré-tumoral (maladie de Reclus) : Calcarea fluorica … induration + infiltration + télangiectasies, douleurs > par les applications froides

  • Carbo animalis … adénopathies suspectes, douleurs brulantes améliorées par la chaleur, cyanose locale.
  • Sempervirum tectorium (ac) … écoulement sanglant (tumeur intra-canalaire ?)
  • Fluoricum acidum … nodules des seins pendant la grossesse
  • Lacticum acidum … douleur du sein avec ganglion axillaire et douleur irradiant dans la main
  • Sarsaparilla (am) … seins flétris (squirrhe ?) avec rétraction des mamelons.

L’on peut aussi penser à : Bromium (io) avec goitre ou/et ovarite, ganglions sous axillaires, latéralité gauche

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—> La maladie de Paget du mamelon est un cancer non invasif des canaux les plus proches du mamelon. Elle se traduit par des lésions du mamelon ressemblant à de l’eczéma (rougeur, plaies, suintements, croûtes, etc.) qui ne guérissent pas. Le traitement de la maladie de Paget est chirurgical.

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—> Le carcinome inflammatoire se traduit par un sein qui devient chaud, rouge et enflé. Cette forme de cancer du sein progresse rapidement et elle est plus difficile à soigner. Son remède spécifique est Phytolacca (k)

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En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 52 000 nouveaux cas chaque année. Il est responsable d’environ 11 500 décès par an. C’est en France le deuxième cancer le plus fréquent, après celui de la prostate. Le plus souvent, les cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de plus de 50 ans. Les hommes peuvent également souffrir de cancer du sein, même s’ils représentent moins de 1 % des cas diagnostiqués !

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Le fait d’avoir une mère, une sœur ou une fille qui a eu un cancer du sein double le risque d’en développer un soi-même. Cette prédisposition familiale s’explique par des mutations sur certains gènes. La recherche scientifique s’est penché sur les cas de cancers du sein dits « familiaux » où une forte prédisposition génétique pouvait être suspectée (5 à 10 % des cancers du sein). Cette recherche a mené à la découverte de divers gènes qui favorisent ce type de cancer.

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Les plus fréquemment observés sont deux gènes, BRCA 1 et BRCA2, dont certaines mutations sont liées à une fréquence plus élevée de cancer du sein, chez la femme comme chez l’homme, mais aussi de cancer de l’ovaire chez la femme. Ces gènes codent pour des protéines qui protègent les cellules d’une transformation cancéreuse. Lors de mutation, cette transformation cancéreuse devient plus probable. Environ deux femmes sur mille portent ces mutations sur leurs gènes BRCA 1 et 2.

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Les résultats de la mammographie sont exprimés selon une classification dite ACR :

  • Stade 0 : mammographie difficile à interpréter, des examens complémentaires sont nécessaires ;
  • Stade 1 : mammographie normale ;
  • Stade 2 : anomalies bénignes ne nécessitant ni surveillance, ni examens complémentaires ;
  • Stade 3 : anomalies bénignes nécessitant une surveillance dans trois ou six mois ;
  • Stade 4 : anomalie suspecte nécessitant des examens complémentaires (biopsie) ;
  • Stade 5 : anomalie évoquant un cancer et nécessitant une biopsie.

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. Mammographie

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Adjuvant dans les cas de pré-cancer : Agrimonia eupatoria 1DH aux effets décongestionnant remarquables ++

A ce stade, une viscum-thérapie (ISKADOR) est à conseiller : Viscum album mali (ou Pini après la ménopause) St 5 + St 4 + St 3 (14 injections sous-cut. sur 2 mois). Echographie et mammographie ne visualisent que les tumeurs d’un centimètre de diamètre minimum. C’est un « Vent du foie  » dit la MTC (caractérisé par une hyper Alpha 1 et Cuprum, Lachesis ou Zincum sur les BNS) qui signe la mise en place d’une néo-vascularisation. Il faut garder à l’esprit que le cancer du sein touche parfois la femme jeune, avant 35 ans, ces cas se développent sur des « terrains à risque » : mastopathies complexes ou familles à risque héréditaire (gène BRCA1ou 2 = 60 à 80% de cancer du sein ou de l’ovaire au cours de la vie). Le risque est donc très supérieur à celui d’une femme à risque normal (8%), contre-indiquant formellement le THS et nécessitant une surveillance renforcée.

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—> stade post-tumoral (la patiente sort du centre anti-cancéreux : la correction du terrain reste à faire) :

  • Arnica, Opium et China … la fatigue post opératoire
  • Hamamelis, Kalium carb. ou Natrum sulf. … le « gros bras » après mammectomie
  • Arsenicum album … après chimiothérapie
  • Radium bromatum (as) … après radiothérapie
  • Thallium sulf . … la chute des cheveux, … etc, voir chapitre « Cancer »

Avec quelques cures d’ ISKADOR. Evitez Carcinosinum (tissu cancéreux mammaire) aux effets parfois violents !

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A noter les problèmes induits par les prothèses mammaires : outre la possibilité du développement silencieux d’un cancer derrière la prothèse (déjà vu !), la présence permanente d’un agent irritant (plastique + silicone) va induire des réactions inflammatoires (MTC = Feng qui provoquent un Feu) : les cicatrices chéloïdes et les « coques » autour de la prothèse, qui pourront secondairement évoluer vers une auto-immunité (nombreux cas de fibromyalgies et quelques évolutions vers la sclérodermie).

Carbo animalis … cicatrices inflammatoires évoluant vers l’induration.

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