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Troubles de l’olfaction

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Les connaissances anatomo-physiologiques du système olfactif sont récentes, les possibilités d’exploration difficiles et les traitements souvent décevants ! Pourtant, ces troubles constituent chez certains patients, une véritable infirmité, à l’origine de nombre de syndromes dépressifs.

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La perception des odeurs fait intervenir les cellules chémoréceptrices de la « plaque olfactive », zone de 2 à 3 cm de diamètre située dans le nez et qui abrite des millions de récepteurs ciliés à leur pole apical et qui possèdent un axone non myélinisé à leur pôle basal. Ces axones s’associent pour constituer des filets nerveux qui pénètrent la base du crâne à travers l’ethmoïde, pour former le nerf olfactif, situé à la base du lobe frontal, près du système lymbique et de l’hypothalamus. Ces interactions expliquent que l’olfaction est associée au plaisir de manger, à l’activité sexuelle et à la mémoire : « Les odeurs sont parmi toutes les sensations celles que l’on oublie le moins » (P. Klap).

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Sur le plan séméiologique, on distingue les dysosmies quantitatives et qualitatives :

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A/ Dysosmies quantitatives :

Anosmie (perte complète de l’odorat), souvent associé à une perte du goût :
Alumina, Ammonium mur. avec nez sec, Aurum, Lachesis congestion faciale (éthylisme, avant les règles ou post ménopausique), Mercurius dans un contexte suppuratif ORL, Natrum muriaticum, Petroleum (ch) épistaxis, ozène, narines fendillées, Pulsatilla, Sanguinaria, Sulfur.

Hyposmie (diminution des capacités olfactives) qui peut être temporaire ou définitive :
Lemna minor (na) le pourpier, est indiqué pour l’écoulement mucopurulent abondant (croûtes, sur muqueuse atrophique), avec perte de l’odorat, parfois associé à une diarrhée.

Hyperosmie (perception exagérée des odeurs) … symptôme assez féminin (?!) :
Alumina, Colchicum (as) contexte rhumatismal, Ignatia (na), Phosphorus aux fleurs et parfums, Sepia aux odeurs de cuisine ..

B/ Dysosmies qualitatives :

Parosmie (identification erronée d’une odeur). Hallucinations olfactives, qui signent une atteinte centrale et sont souvent associées à des hallucinations auditives ou visuelles (fréquentes lors du grand âge).

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On distingue aussi :

1/ Les dysosmies de transmission : obstacle mécanique (inflammation de la muqueuse, déviation septale, séquelle de fracture, rhinoplastie, corps étranger, aspergillome sur dépassement de pâte dentaire, sinusite, polypose naso-sinusienne, tumeur bénigne ou maligne du cavum …). C’est le cas de l’ozène (rhinite atrophique croûteuse) symptôme présent dans tous les répertoires, affection rare aujourd’hui.

2/ Les dysosmies de perception : les différents éléments neurologiques peuvent être atteint par des virus (grippe) des toxiques (solvants, pétrole, tabac …), des médicaments (antibiotiques et vasoconstricteurs). Ce peut être aussi suite à un traumatisme crânien, d’une maladie de Paget de la lame criblée de l’ethmoïde, d’une tumeur de la base antérieure du crâne.

3/ Les atteintes centrales sont essentiellement dues à trois affections :

L’épilepsie, qui provoque des hallucinations olfactives
La maladie de Parkinson, dont le trouble de l’olfaction peut être le premier signe (!)
La maladie d’Alzheimer

Dans ces deux derniers cas, les tests d’olfactométrie sont difficiles à réaliser et à interpréter.
Mais on peut aussi les observer dans des psychoses, l’insuffisance rénale, le diabète et certaines avitaminoses …

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