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L’andropause

Andropose

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Syndrome de plus en plus précoce, en raison du surmenage professionnel, du chômage, ou de déséquilibre psycho-social (pré-retraite ?). Certains, comme Calcarea carb. se persuadent sagement qu’il faut songer à la retraite sur ce plan là aussi, d’autres, comme Lycopodium, libérés de ces contingences professionnelles peuvent réinvestir leur libido dans des sphères qui les ont toujours attirés : arts, bourse, parapsychologie…

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C’est une des plus vieilles plaintes des hommes. Les médecins d’autrefois, les sorciers, les chamanes, les « médecine-man » des tribus indiennes le savaient bien. De la Norvège jusqu’à l’Afrique, de la Russie à l’Amérique, en passant par l’Inde bien sûr et l’Asie, chaque culture avait ses secrets pour aider les hommes vieillissants à maintenir des performances acceptables …

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   Viagra ?!

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Mais il y en a qui acceptent mal ce moment où, comme l’écrivait E. Lefort : « Si l’on sent encore ses organes, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont de moins en moins génitaux et de plus en plus urinaires » !

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En France, les hommes qui hésitent à parler de problèmes d’érection avec leur médecin ont de bonnes raisons d’avoir peur. Entre :
  • la pilule-bleue qui vide votre porte-monnaie et peut affaiblir votre cœur [1],
  • une injection douloureuse à la base du pénis avant chaque rapport,
  • le bâtonnet à insérer soi-même dans le canal de l’urètre,
  • ou le remplacement définitif des tissus érectiles par des implants gonflables…
… difficile de le leur reprocher !
Résultat : alors que les troubles de l’érection touchent 50% des hommes (30-70 ans) [2], seul 1 sur 10 est pris en charge [3].  
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Evaluez d’abord les causes d’une dysfonction érectile liée à un problème vasculaire : éthylisme, tabagisme, diabète, HTA et médications diverses (Bêtabloquants, hypotenseurs …). Or les patients ont du mal à parler spontanément de cette « incapacité persistante ou répétée à obtenir et/ou maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante« , bien que son retentissement psychologique soit important. Lorsque des dysfonctions érectiles sont dépistées chez un patient hypertendu, les médecins doivent alors logiquement s’interroger sur l’origine de ces troubles, même si la cause la plus fréquente est cardiovasculaire :

  • Est-ce lié à l’hypertension elle-même ? (les causes vasculaires, en particulier l’hypertension, sont les premières causes de dysfonction érectile)
  • A une autre cause, vasculaire (maladies cardiaques, artérites, athérosclérose) ou non (diabète, maladies neurologiques, troubles psychologiques, psychiatriques, chirurgie de la prostate, lésions traumatiques, etc.) ?
  • A la prise d’un médicament ? 50 % des sujets de plus de 65 ans sont hypertendus et les médicaments utilisés dans l’HTA sont susceptibles d’engendrer ou d’aggraver une dysfonction érectile !

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Outre l’examen cardiovasculaire, l’examen clinique vise à éliminer d’autres causes plus rares de troubles érectiles :

  • Examen du pénis avec recherche d’une maladie de Lapeyronie.
  • Toucher rectal en cas de troubles mictionnels, examen systématique après 50 ans.
  • Recherche d’une augmentation du volume des seins (gynécomastie), d’une anomalie des testicules, de sueurs anormales, d’une réduction de la masse ou de la force musculaire, ces signes évoquant une cause secondaire non vasculaire (déficit en testostérone par hypogonadisme par exemple).
  • Recherche de signes cliniques d’un alcoolisme éventuel mais non mentionné (tremblements des mains, rougeur du visage, érythrose palmaire, hépatomégalie, etc.).
  • Evaluation d’un état anxio-dépressif, la prise de médicaments psychotropes …

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En présence de signes cliniques évoquant un dysfonctionnement testiculaire (hypogonadisme), nous recommandons un bilan hormonal complémentaire :

  • Dosage de la testostérone salivaire,
  • Dosage de la prolactine sanguine en cas de suspicion clinique d’hyperprolactinémie (guidé par la présence d’une gynécomastie),
  • Dosage de la TSH en cas de suspicion clinique d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie.

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Quels médicaments pour prendre en charge la dysfonction érectile, si c’est nécessaire et possible ?
NB.1 Si le patient est incapable de marcher à plat 1,5 km pendant 20 minutes ou de monter les escaliers sur deux étages en 10 secondes (ce qui équivaut aux efforts physiques requis pour un rapport sexuel), l’activité sexuelle sera chez lui contre-indiquée.
NB.2 Le Viagra ou le Cialis ne devont pas être utilisés moins de 24 heures avant et après la dernière prise de dérivés nitrés !

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L’andropause comporte trois phases :

1er phase : le « démon de midi »

Elle a le sens d’une crise juvénile différée. Réactions d’indépendance par rapport à la famille : sensation de libération, fuite ou refus des difficultés ou des obligations, aventures sexuelles ou sentimentales, remise en cause des valeurs cartésiennes, réactions d’insouciance déplacées dans le milieu professionnel. Tonicité par emballement hormonal ou hypophysaire annonçant la cérébro-sclérose.

Agnus castus (s)… verbenacée (Agnus en grec signifie « chaste ») vagabondage sexuel (gonorrhées à répétition, éthyl ?) puis impuissance complète avec asthénie et dépression (perte de la mémoire avec idée fixe de mort prochaine), pénis flasque et froid.

Remède très efficace en alternance avec Fluoricum acid., le volage, désespérément optimiste et irresponsable.

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AgnusCast  Agnus castus

NB. Agnus castus a des hallucinations olfactives (il sent « le musc » ou le « hareng » !), oui, mais pensez aussi à une éventuelle tumeur cérébrale !

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Aurum met. ++ … pris très tôt dans l’engrenage famille-métier, le vieillissement sexuel est perçu à la fois comme une humiliation et signe d’une mort prochaine à laquelle il pense de plus en plus. A, comme Lycopodium, le « phantasme du harem », c’est le conjoint qui ne suit pas !

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Sulfur et Nux vomica (s) … sujets immatures, auto-intoxiqués, congestifs qui se surprennent à « bander mou !! » (sic), insatiable et curieux (veulent tout essayer : candidats aux partouzes !)

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On observe aussi quelques :

  • Calcarea carb. vers Hyosciamus (ca) … excitable et désorienté —> phase d’exhibitionnisme
  • ou Sumbul (ba) … nervosité, exaltation facile alternant avec dépression, hypertrophie de la prostate.

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2 ème phase : la réaction dépressive

Sensation de vie ratée, bilan existentiel négatif, le sens donné à sa vie n’est plus justifié, l’existence actuelle n’est plus valable. Asthénie physique et psychologique, troubles somatiques divers, impuissance réactionnelle.

Rauwolfia (au) … « le portrait du déclin »

Sorte d’Aurum met. (angoisse existentielle, pulsion suicidaire) dépressif. Dystonie circulatoire (poussées d’HTA) : alternance de rougeur et de pâleur, céphalée congestive. Impuissance (rêves érotiques, mais érection perturbée) avec troubles mictionnels (goutte à goutte).

Selenium (s) … « les batteries à plat »

Dépression taciturne ou irritabilité et autoritarisme (loquacité) : c’est un « asthénique chaud ». Désirs conservés (rêves lascifs), mais impuissance vasculaire (hyperlipidémie) et éjaculations non contrôlées (précoces, pendant la selle, durant le sommeil …).

Pensez aussi à :

  • Agave tequilana (ge) … asthénie, anorexie, tristesse, érections incomplètes avec éjaculation
  • Baryta carb. … désintérêt sexuel par hypo-endocrinie d’involution, prise de poids, ralentissement et perte de mémoire.
  • Causticum (am) … mélancolie avec aversion pour le coït, incontinence urinaire parfois
  • Conium mac. (au) … le vieux garçon aux érections trop brèves, vers Rauwolfia
  • Haloperidol … aspect parkinsonien (faciès figé, tremblements) avec intelligence et attention altérés
  • Kalium carb. … le « vieux con » en préretraite, rigide et désadapté ++
  • Lycopodium … fantasmes +++ , mais érections faibles, évoluant vers Selenium
  • Onosmodium (na) … ralenti psychologique, aggravé par tout effort intellectuel, perte de tous désirs.
  • Phosphoricum acid. … triste et irritable, idées fixes, gastrite et pyrosis + diarrhée pâle et indolore.
  • Plumbum … cérébro-sclérose, HTA parfois, vers Thallium
  • Thallium acet. (pb) … sujet amaigri (sans raison), frileux avec chute des cheveux et des poils.
  • Thuya occ. (na) … obsessions et adénome prostatique ?

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3ème phase : des réactions agressives, une manière de se défendre et de surcompenser :

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* Contre la famille : pour compenser l’âge, la dévaluation professionnelle. Agressivité tyrannique contre femme et fils, par incapacité à intégrer et gérer les changements.

  • Anacardium orient. (am) … dissociation de la personnalité : sentiments contradictoires, oublis, lenteurs de compréhension, phases alternantes d’excitation et de dépression.
  • Caladium (am) … désirs violents, mais érections faibles, prurit du pénis et du scrotum, terrain tabagique, irritabilité et précipitation.
  • Pensez aussi à : Nux vomica (s) ou Hyosciamus (ca) ….

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* Contre le milieu professionnel : n’intègrent pas de nouvelles connaissances ou refuse l’obédience à des « chefs » plus jeunes :

  • Arsenicum album … insécurisé = tétanisé sur des détails, impossibilité de déléguer : l’habitude avant tout (il est insécurisé donc hypo-adaptable)
  • Aurum metal. … le premier signe de sa cérébro-sclérose ?
  • Lycopodium … niveau de l’insuffisance hépato-rénale (éthyl/ tabac ?).
  • Uranium nitric. (ag) … rôle du diabète (surcompensation orale ?), aérophagie, jusqu’à des douleurs pseudo-ulcéreuses.

Nosode : Medorrhinum … mal-être, agitation et céphalées (antécédents de MST ?)

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Homéopathie complexiste (lab. Reckeweg) :

R 41 – Fortevirone … neurasthénie sexuelle

(Phosphoricum acidum D12, Agnus castus D8, China D12, Conium D30, Damiana D6, Phosphorus D6, Sepia D30, Testis D12)

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Oligo-éléments : Zinc –Cuivre et Magnésium, avec, selon le cas =

  • Iode + Phosphore … asthénie, démotivation
  • Mn-Co + Lithium … anxiété, migraines
  • Zinc-Ni-Cobalt … obésité, boulimie, hypo-glycémie
  • Cuivre-Or-Ag … si dépression grave associée

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Micronutrition : STIMULIUM PLUS (lab. Physionat)… est à base de Tribulus terrestris, de Ginseng, d’Eleutherocoque, de Maca, de Ginseng, de Pépins de raisin, de Lycopène, d’acides aminés (Arginine, Ornithine, Citrulline) et de L-Carnitine. Il contribue :

  • au bien-être mental et physique (Vit. B3, B6)
  • à une fertilité et une reproduction normale (Zinc)
  • à un métabolisme énergétique normal (Vit. B3 et B6)

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Sources =

[1] http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=62461641&typedoc=N
[2] https://www.planetesante.ch/Magazine/Sante-au-masculin/Troubles-de-l-erection/Dysfonction-erectile-seul-au-monde
[3] http://www.chu-rouen.fr/page/dysfonctionnement-erectile

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