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   Bronchites aiguës et pneumopathies

Les pneumopathies bactériennes constituent une cause importante de mortalité à l’échelon mondial (2 millions de cas, surtout des enfants). Les germes les plus fréquemment rencontrés sont : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae ou Mycoplasma pneumoniae. Néanmoins, dans 50% des cas environ, aucun germe n’est retrouvé !

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A/ La PNEUMONIE

Le diagnostic de « pneumonie » repose typiquement sur l’association d’une fièvre, d’une toux avec expectoration muco-purulante (crachats « rouillés »), d’un foyer de râles crépitants à l’auscultation pulmonaire et d’une image radiologique (opacités alvéolaires ou interstitielles). Tous ces signes ne sont hélas pas présents et l’on parle alors de formes « atypiques ». Depuis l’introduction du vaccin antipneumococcique, on a assisté à une modification des caractères épidémiologiques (et à une augmentation des sérotypes non couverts par le vaccin !)

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Evolution classique (les différentes étapes) :

Début :
  • Aconit … suite de coup de froid sec, congestion fébrile sans sueurs, agitation, angoisse, température = 40°.

    Forte fièvre précédée d’un frisson; le pouls est plein, dur et tendu. un historique d’exposition au vent sec et froid. La peau est chaude et sèche, il y a une toux dure, sèche et douloureuse; il peut y avoir une expectoration aqueuse, séreuse et mousseuse, peut être teintée de sang, mais pas épaisse. Une expectoration épaisse indique que l’exsudation commence, et alors Aconit n’est plus le remède. 

  • ou Dulcamara (na) … suite de brouillard,
  • ou Natrum sulfuricum … suite d’humidité.

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Puis :

  • Belladonna … sueurs, température 40°, prostration
  • ou Chamomilla … agitation, pleurs, congestion
  • ou Gelsemium … céphalée sans soif, prévention des complications méningées.
  • Ferrum phos. … abattu, température 38,5°, doit rester assis sinon tousse !, oppression, épistaxis. Pneumonies secondaires, surtout chez les personnes âgées et affaiblies. Il y a une respiration oppressée et précipitée, et une expectoration sanglante, très peu de soif.
  • ou Sanguinaria (ph) … il y a de la fièvre, des brûlures et une plénitude dans le haut de la poitrine, une toux sèche, des douleurs aiguës et piquantes plus du côté droit, de la dyspnée et l’expectoration est de couleur rouille, ressemblant ici à Phosphorus. Il a des rougeurs circonscrites et une chaleur brûlante des joues, surtout l’après-midi. .

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Et selon la localisation :   

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Enfants = Ipeca (ph) / Calcarea phos.    …   

Personne âgée = Digitalis (as) / Lycopodium (al), Senega (am) …

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Pneumonie

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  • Bryonia alba (ph) … toux sèche, douleurs thoraciques, aggravé par tout mouvement.

    Il vient après Aconit, Ferrum phosphoricum ou Veratrum viride. La fièvre persiste, mais la peau n’est pas aussi chaude et le malade moins agité qu’à Aconit. La toux de Bryonia est plus humide que celle d’Aconit, et il y a généralement des douleurs pleurétiques aiguës, la toux de Bryonia est aussi parfois dure et sèche et les expectorations sont rares et de couleur rouille, typiques de la pneumonie. La langue sera très probablement sèche et le patient voudra rester parfaitement silencieux. C’est un remède de latéralité droite qui attaque le parenchyme du poumon. Le malade redoute de tousser et retient son souffle pour l’empêcher à cause de la douleur qu’elle provoque. Ces douleurs sont soulagées en se couchant sur le côté douloureux, Phosphorus suit le plus souvent Bryonia dans la pneumonie et est complémentaire. 

  • Hepar sulfur … phase pré-suppurative, expectoration jaune verdâtre
  • Mercurius … le pus apparaît, la congestion est maximale

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  • ou Ammonium carbonicum … nez obstrué +++
  • ou Carbo vegetabilis … épuisé, cyanotique
  • ou Phosphorus … s’aggrave, sang dans les crachats (vers l’hépatisation ?!).

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Homéopathie complexiste (lab. Heel), parfaite pour le conseil téléphonique :

–> DROSERA-HOMACCORD =

  • Cuprum aceticum … le patient a des quintes suffocantes
  • Drosera (cu) … toux sèche spasmodique avec vomissements de mucosités filantes, saignement de nez. Aggravé la nuit et couché, adénopathies cervicales

–> ANISUM COMPOSITUM =

  • Antimonium tartar. (as) … le patient encombré tousse difficilement. Ce médicament est surtout indiqué dans les pneumonies et pleuro-pneumonies au stade de résolution. Il y a une grande oppression respiratoire, qui s’aggrave vers le matin, obligeant le patient à s’asseoir pour respirer. Il y a aussi des douleurs aiguës, piquantes et une forte fièvre, comme sous Bryonia, et cela correspond peut-être plus étroitement à la forme catarrhale qu’aux croupeux. 

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AntTart

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  • Quebracho (sn) … patient dyspnéique et cyanosé, pouls rapide

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Formule anthroposophique du lab. Weleda : Aconitum D3 + Bryonia D3 / Phosphorus D5 + Antimonium D3 gouttes à alterner.

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En fin de bronchite (si pas d’otite) :
  • Corallium rubrum (s) … toux traînante de convalescence, quintes avec expectoration filante
  • Pulsatilla ou Kalium sulfuricum … température oscillante, toux grasse le jour, sèche la nuit
  • Thuya occ. … si suppuration traînante.

Enfin : Sulfur 200K 1 dose … vers la guérison, pour éviter la rechute.

ou Aviaire 200K … terrain allergique, pour éviter un passage à la chronicité.

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B/ L’évolution asthmatiforme 

C’est la « bronchiolite » des enfants = polypnée, râles expiratoires, tirage sous-costal

Diagnostic différentiel de la pneumopathie avec hyperthermie :

  1. le corps étranger intra-bronchique … dyspnée brutale, avec toux sèche, syndrome infectieux secondaire
  2. la pneumopathie d’hypersensibilité … six heures après l’exposition à l’allergène, épisodes répétés : Le « Poumon de fermier » (poussières de foin moisi), la « maladie des éleveurs d’oiseaux », la « maladie des fromagers », le « poumon des champignonnistes », sont des alvéolites qui relèvent d’un mécanisme allergique identique. Les alvéolites médicamenteuses : près d’une centaine de médicaments chimiques peuvent entraîner des effets secondaires au niveau de l’appareil respiratoire !
  3. la Sarcoïdose (voir chapitre spécifique)
  4. l’embolie pulmonaire … crachats hémoptoïques, palpitations : recherchez une phlébite veineuse des membres inférieurs
  5. la pleurésie purulente … dyspnée de repos et fébricule persistant sous antibiothérapie (patients fragiles ++)
  6. la tuberculose pulmonaire … qui peut prendre tous les aspects ! Fibroscopie = BK à l’examen direct
  7. la décompensation cardiaque gauche … souffle cardiaque sur dyspnée ancienne ?
  8. le cancer bronchique … découvert lors d’un épisode infectieux, crachats hémoptoïques, cachexie ?

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Il existe de nombreuses préparations Homéo-phytothérapiques destinées à calmer la toux et à favoriser l’expectoration, exemples : « Sirop pour la toux » (lab. Weleda), « Husteel » (lab. Heel), Helicidine, Drosetux, Stodal (Boiron) …

Dr. Reckeweg® R 9 Jutussin … utilisé en cas de toux, coqueluche, bronchite, asthme bronchique, expectorant des bronchites chroniques (Belladonna D4, Bryonia D3, Ipeca D6, Corallium rubrum D12, Cuprum aceticum D12, Coccus cacti D6, Drosera D4, Spongia D6, Sticta pulmonaria D4, Thymus vulgaris TM)

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PlantesPoumon

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Pour l’enfant, vous pouvez demander la « Tisane des 4 fleurs » (expectorante, fébrifuge, anti-tussive) = Fleurs de Guimauve, Mauve, Violette, Coquelicot, Bouillon blanc, Tussilage, Pied de chat aa 2c. à café par tasse, 2 à 3 tasses par jour.

Oligoélément : Manganèse-Cuivre (oligosols), en aérosols

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