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Le « rapport du club de Rome »

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Les limites à la croissance dans un monde fini (en anglais The Limits To Growth), également connu sous le nom de « Rapport Meadows », est un rapport demandé à des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) par le Club de Rome en 1970, publié en anglais en 1972.

Reposant sur un modèle informatique de type dynamique des systèmes, il est la première étude importante soulignant les dangers pour la planète Terre et l’humanité de la croissance économique et démographique que connaît le monde.

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La croissance et ses limites

À l’époque du rapport, la croissance démographique ne cessait d’augmenter année après année. Au xviie siècle, la population mondiale était de 500 millions d’habitants et croissait de 0,3 % par an, soit un doublement tous les 250 ans. Mais au début des années 1970, elle avait atteint 3,6 milliards d’habitants, doublant tous les 32 ans. Par une prolongation tendancielle, on pouvait donc s’attendre à une population de plus de 12 milliards d’individus au milieu du xxie siècle !

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Mais la croissance économique mondiale est encore plus rapide que la croissance démographique. La production industrielle a crû d’environ 7 % par an au cours des années 1960, ce qui correspondait à un doublement tous les 10 ans2. Cette croissance est par ailleurs très inéquitablement répartie et se concentre dans les pays développés, accroissant ainsi les disparités de développement : « les riches s’enrichissent et les pauvres font des enfants ».

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Cette croissance n’est cependant pas sans risque. Sur le plan démographique, les ressources alimentaires ne sont pas illimitées. Si la loi des rendements décroissants s’applique, la mise en culture de nouvelles terres sera non seulement plus coûteuse, mais aussi moins profitable au fur et à mesure de l’augmentation des besoins alimentaires. L’accroissement des rendements agricoles ne fera que retarder la disette qui s’annonce, à laquelle risquent de s’ajouter les problèmes d’approvisionnement en eau potable. La pollution (Monsanto !) tue ou rend malade, et diminue les rendements agricoles, en stérilisant les sols, en tuant les abeilles.

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Sur le plan économique, les ressources énergétiques telles que le pétrole ou le gaz ne seront pas suffisantes pour assurer la pérennité d’une croissance exponentielle au-delà du xxie siècle. Ici encore, les progrès scientifiques ne sont susceptibles que de retarder l’échéance de la pénurie. On peut à l’avance prévoir que la croissance sera dans le siècle à venir handicapée par le prix croissant des ressources naturelles. De plus la croissance est à l’origine d’une très forte pollution, qui avec elle connaît une croissance exponentielle ; or il est évident que la planète ne peut absorber une quantité illimitée de pollution.

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Selon le rapport, le monde peut être perçu comme un ensemble global dont les parties sont interdépendantes. Le développement économique est induit par la croissance. Celle-ci est stimulée par la croissance démographique et une exploitation croissante des ressources naturelles. Cette croissance économique provoque de la pollution, qui elle-même sera cause de recul économique et/ou démographique. Par le jeu de ces interactions, une consommation excessive des ressources naturelles va entraîner une crise économique durable. Ainsi la croissance économique s’arrêtera faute de matières premières (énergie, ressources minières, appauvrissement des sols, épuisement des ressources halieutiques , etc.), la population diminuera faute de nourriture et/ou, comme par le passé, au moyen de conflits armés.

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Cela conduit les auteurs à envisager pour l’avenir plusieurs scénarios : pénurie de matières premières et/ou hausse insupportable de température ou de la pollution. Chacun de ces deux scénarios provoquerait la fin de la croissance quelque part durant le 20ème siècle. Le progrès technique ne ferait que différer l’effondrement inéluctable de l’écosystème mondial, incapable de supporter cette croissance exponentielle.

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Les scénarios présentés par les auteurs ne mènent pas tous à un effondrement. Mais ils constatent que les seuls scénarios sans effondrement sont ceux qui abandonnent la recherche d’une croissance exponentielle sans limite de la production.

Sur le plan démographique, les auteurs prônent des mesures telles que la limitation de deux enfants par couple. Sur le plan économique, ils évoquent des taxes de l’industrie, afin d’en stopper la croissance et réorienter les ressources ainsi prélevées vers l’agriculture, les services et surtout la lutte contre la pollution.

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Pour que cette économie sans croissance puisse être acceptée, les auteurs proposent de répartir les richesses afin de garantir la satisfaction des besoins humains principaux. L’objectif est donc « un affranchissement de la faim et du dénuement qui reste, aujourd’hui encore, le privilège de si peu d’hommes sur la terre ».

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Le développement durable (anglais : sustainable development), est une conception de la croissance économique qui s’inscrit dans une perspective de long terme et qui intègre les contraintes liées à l’environnement et au fonctionnement de la société. Selon la définition donnée dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies, dit rapport Brundtland, où cette expression est apparue pour la première fois en 1987, « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs propres ».

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Cette notion s’est imposée à la suite de la prise de conscience progressive, depuis les années 1970, de la finitude écologique de la Terre, liée aux limites planétaires, sur le long terme.

Comment le capitalisme a absorbé l’écologie (Jeff Gibbs, Michael Moore):

https://www.youtube.com/watch?v=ycN3mVW1fow

https://reporterre.net/Planet-of-the-Humans-la-diatribe-de-Michael-Moore-contre-les-energies-vertes

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