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   Le diabète sucré

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Le glucose, élaboré à partir des aliments, transporté par le sang dans tout l’organisme, est le « carburant » dont le corps tire (via le cycle de Krebs) l’énergie requise par toutes les activités cellulaires. A ce propos, il faut se rappeler que nous fabriquons et nous utilisons chaque jour plusieurs Kg d’ATP !

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Après le repas, le GLUCOSE élaboré dans l’intestin grêle commence à pénétrer dans le courant sanguin, ce qui induit un état d’hyper-glycémie qui est régulé par la sécrétion d’INSULINE. Celle-ci permet l’utilisation du glucose et son stockage sous forme de graisses dans les tissus de l’organisme. Le foie convertit le glucose en GLYCOGENE, dont la restitution en glucose combustible est rapide. Variations journalières physiologiques de la sécrétion d’insuline :

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                                                                                                      Insuline = 30 à 40 unités par jour en moyenne

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S’il y a hypoglycémie, l’hypophyse fait sécréter aux surrénales : ADRENALINE et GLUCO-CORTICOIDES qui vont s’opposer à l’activité de l’insuline et déclencher la sécrétion de GLUCAGON qui reconvertit le glycogène en glucose. La THYROXINE augmente également l’utilisation périphérique du glucose. Toute surconsommation d’HYDRATES DE CARBONE stimule (dès l’enfance) la sécrétion d’insuline par le pancréas (pan-créas : qui crée tout). Paradoxe dramatique : manger met en hypoglycémie, d’où l’importance d’un régime adapté en hydrates de carbone.

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Maladie liée à 4 gènes (découverte récente) qui touche en Europe, déjà 10% de diabétiques chez les plus de 25 ans, soit 60 millions de personnes ! Son mécanisme est de nature auto-immune :

  1. anticorps anti îlots de Langerhans dans le diabète de type 1,
  2. anticorps antirécepteurs à l’insuline dans le diabète de type 2,
  3. anticorps anti capillaires dans la micro-angiopathie diabétique.

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.Endocrinopathie sur fragilité héréditaire (50 % des cas), favorisé par la grossesse, la polyphagie, certains traumatismes, des médicaments, post-virale… toujours aggravé par les sucres (fruits), farineux et l’alcool (sucres ++).

Sa symptomatologie est évocatrice = asthénie, polydipsie, polyurie, polyphagie (+ obésité ou amaigrissement). C’est en fait un syndrome commun, à des maladies d’étiologie, de physiopathologie et d’évolutivité différentes. Si vous avez : 

  • Souvent envie de dormir après un repas ;
  • OU une envie fréquente d’uriner ;
  • OU des épisodes de soif inextinguibles ;
  • OU une sécheresse de la bouche prolongée ;
  • OU une forte sensation de fatigue après les repas ;
  • OU un tour de taille supérieur à 88 cm (femme) et 102 cm (homme)1

Alors vous avez peut-être des taux de sucres trop élevés dans le sang.

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Les statistiques officielles estiment qu’il y a environ 38% des cas de diabète en Europe qui ne sont pas diagnostiqués. Il y aurait donc entre 90 et 100 millions de diabétiques en Europe (soit 1/6ème, et pas un 1/10ème de la population) – et cette proportion augmente ! Dans 10 ans, il pourrait y avoir 15% de diabétiques en plus en Europe

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Deux formes prédominent :

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LE DIABETE MAIGRE (20 % des cas), encore appelé type 1 ou insulino-dépendant, dont la cause est essentiellement pancréatique (défaut de sécrétion d’insuline). On supplémentera quotidiennement par un ou deux de ces 4 types d’insuline injectables :

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Les remèdes homéopathiques du diabète type 1 cités ci-dessous sont les plus souvent rencontrés :

  • PHOSPHORUS ++ haute dilution ou Phosphoricum acid. si dépression
  • Iris versicolor (ph) … si pancréatite.
  • Arsenicum album … émaciation et soif
  • Natrum muriaticum stress intériorisé, rétention hydrique post corticoïdes
  • Aceticum acidum : coma acido-cétosique (l’odolescent qui a oublié sa piqûre !)
  • Iodum (ou Sulfur iodatum) … l’amaigrissement rapide des dysthyroïdies associées

Plus récemment : Alloxane 15 CH traitement de fond de l’hyperglycémie (selon le Dr Guermonprez). 

Nosode (c’est une maladie chronique) : Tuberculinum K ou Tub. residuum

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Les symptômes de l’hypoglycémie (attention à manger après l’injection d’insuline !) :

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LE DIABETE GRAS, dont la cause est périphérique, est lié au mauvais fonctionnement d’une enzyme : la glucokinase. Ce déficit a des causes génétiques, l’enfant est souvent gros à la naissance (> à 4 kg.), son installation est progressive, c’est la phase muette du « pré-diabète », ou « intolérance au glucose », dont la symptomatologie est pauvre (au début prise de poids facile, puis s’installe une asthénie, une hyperlipémie, des infections fréquentes, une baisse de la vue … voir plus loin « Complications »).

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Ça commence sans qu’on ne remarque rien. Enfin, tout au début. On profite de la vie, on mange avec plaisir, sans trop se soucier ni du sucre, ni du gras, ni du sel, qui sont désormais nichés partout. Et on fait la même chose avec ses enfants : ils adorent les pâtes, les frites, les petits encas du rayon biscuiterie industrielle, les bonbons, les sodas, les sirops… alors, pourquoi les en priver ? Après tout, c’est en vente libre.

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Oui, mais voilà : le diabète de type 2 ne s’attrape pas du jour au lendemain comme un rhume. Il se « fabrique » pendant des années, jusqu’à ce qu’un malaise ou que certaines de ses complications ne révèlent le pot aux roses. En attendant, on estime à 700 000 le nombre de diabétiques qui s’ignorent, rien qu’en France.

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Le traitement classique comprend une Biguanide et/ou un Sulfamide hypoglycémiant qui peuvent entrainer des effets indésirables, notamment d’hypoglycémie et de troubles digestifs !

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De nouvelles molécules ont été testées pour un meilleur contrôle de la glycémie (HbA1c < 6,5). Ainsi, les glitazones (ex.: Repaglinide) et les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4, Onglyza). Celles-ci permettraient de normaliser durablement la glycémie, avec une meilleure tolérance. En fait, ils agissent surtout en éliminant les excès de sucre par les urines, d’où de multiples contre-indications et effets secondaires (problèmes visuels, tendino-musculaires, infections urinaires … !)

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Quand le diabète évolue (apparition de phases de cétose), il faut ajouter une dose variable d’insuline quotidienne ! La tendance actuelle est d’adapter le traitement aux mesures de la glycémie (à jeun, en post-prandial), tant il est facile de réaliser ces dosages sur une goutte de sang au bout du doigt.

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Ce n’est pas notre philosophie : nous considérons que c’est le « régime diabétique » qui constitue la base du traitement. Les remèdes (quelle que soit leur nature) ne devant être utilisés que quand le poids est normalisé et stabilisé. 

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Remèdes classiques en Homéopathie :

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  • SULFUR (ou Magnesia sulf.) l’insuline, comme le glucagon sont des oligo-peptides soufrés : sensation de faiblesse, de défaillance, éruptions cutanées, soif et polyurie ++.
  • Lycopodium (al) cétonurie et/ou uricémie (parallèlement à Senna)
  • Graphites (ch) parallèlement à Antimonium crudum (polyphagie)
  • Thuya occidentalis (na) … obésité (post-ménopausique, aprèscontraceptifs, ou corticoïdes).
  • Mercurius … soif et polyurie ++ (des diurétiques ?)
  • Chlorpromazine (ba) … obésité et HTA des tranquillisants (qui freinent la sécrétion d’adrénaline)
  • Lachesis (ge) ou Nux Vomica (s) … après excès alcooliques
  • Syzygium jambolana (ph) … glycosurie, éruptions prurigineuses et ulcérations diabétiques.
  • Gymnema sylvestris : labiée qui enlève le gout pour le sucre !

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Les complications sont regroupés sous le terme de « MICRO-ANGIOPATHIE DIABETIQUE », affection dégénérative, évoluant à bas bruit, débutant plusieurs années avant l’apparition des troubles glycémiques. L’évolution se fait selon 3 sous-groupes récemment identifiés (Science Translational Medicine, octobre 2015) :

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  1. Groupe 1 = patients à complications rénales et rétiniennes (50% des diabétiques meurent aveugles), l’insuffisance rénale (30% des diabétiques meurent en dialyse)
  2. Groupe 2 = patients à risque de cancer et d’affections cardio-vasculaires (l’artérite oblitérante des membres inférieurs = mal perforant plantaire). Le risque cardiologue-vasculaire du diabète est important : le diabète multiplie par un facteur 4 le risque de maladie coronarienne, cette dernière tuant près de 75% des diabétiques. La gravité des infarctus est également majorée par le diabète, avec une mortalité de 40% à un an (25% chez les non diabétiques).

  le « mal perforant plantaire »

 

      3.  Groupe 3 = patients à risque allergique et neurologique : les scientifiques font maintenant toute une relation entre diabète et maladies neurodégénératives. Les personnes atteintes de diabète de type 2 courraient par exemple un risque de démence 50% plus élevé que les personnes non diabétiques. Et regardez ces chiffres inquiétants : 

  • le risque de démence serait multiplié par 3 chez les personnes qui ont développé un diabète avant l’âge de 60 ans…
  • il augmenterait de 73% chez celles dont le diabète s’est déclaré entre 60 et 69 ans…
  • et de 23% chez les personnes dont le diabète est apparu entre 70 et  79 ans7.

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Il n’existe pas d’examen classique permettant de l’évaluer, ni de traitement spécifique. Notre pratique met en avant les bilans BNS, dont les paramètres se dégradent en fonction de la gravité de la micro-angiopathie et qui proposent des remèdes ciblés à l’action cliniquement remarquable, ainsi des plantes, comme : Arctium lappa ou Syzygium 1DH et des sels, comme Natrum aceticum, Natrum bromatum et Natrum selecincum 6 DH.  

Marqueurs du diabète sur les BNS : Zinc, Ammonium (si Micro-angiopathie) + hyper Manganum (si hyperlipénie associée). Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com

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RETINOPATHIE : elle touche 90% des diabètes de type 1 et 60% des types 2 dès 15 ans d’évolution. C’est devenue une des principales causes de déficience visuelle parmi les personnes en âge de travailler. Les interventions au laser, les injections intra-vitréennes, l’utilisation des acides ras Oméga 3 (qui limitent la rétinopathie proliférative – cf. Sapieha et coll. « Science Translational Medicine » février 2011), améliorent l’évolution de ces lésions invalidantes (50% des diabétiques meurent malvoyants).

  • Apis (hg) … l’œdème rétinien
  • Aurum ou Phosphorus … le glaucome 

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ARTERITE (atteinte vasculaire distale) :

  • Arsenicum album phase oblitérante, douleurs brûlantes améliorées par les applications chaudes.
  • Cuprum fourmillements, crampes.
  • Plumbum … vers la gangrene // Secale cornutum (pb) … phase spasmodique, ou Viscum alb. (HTA).

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CORONARITE (atteinte vasculaire centrale) :

  • Cactus (zn) … angor
  • Digitalis (as) … bradycardie ou arythmie
  • Spigelia (cu) … palpitations  

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Cas particulier de l’hémochromatose, qui se complique d’un diabète de type 2 avec une cirrhose hépatique. Celle-ci nécessite des saignées régulières et un traitement spécifique (selon les indications des BNS pratiqués) : Ferrum metallicum 30 CH et saignées … si cirrhose associée : Vanadium (ph)

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INFECTIONS (certains germes « aiment le sucre », ex.: le staphylocoque doré !) : Traitement classique, dont Echinacea, Silicea … et plus spécifiquement :

  • Arsenicum bromatum … furoncles, anthrax
  • Kalium bichromicum … ulcère perforant plantaire.
  • Kreosotum (ac) … ulcères brûlants, fétides

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L’IMPUISSANCE : Baryta carb. ou Selenium (BNS souhaitable, car il faut évaluer et corriger l’inflammation vasculaire et l’hyperlipémie), sur Lycopodium ?

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ACIDO-CETOSE et autres complications :

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  • Aceticum acidum … l’acido-cétose du diabète
  • Phosphoricum acidum … urines profuses (néphropathie ?)
  • Lacticum acidum … rhumatismes et diabète
  • Fluoricum acidum … l’insuffisance veineuse, jusqu’à l’ulcère de jambe

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NEPHROPATHIE DIABETIQUE (1/3 des diabétiques meurent insuffisants rénaux !) :

  • Uranium nitricum … douleurs gastriques avec soif et boulimie, glycosurie et uricémie
  • Mercurius … HTA et albuminurie

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NEUROPATHIE : à supplémenter par les vitamines du groupe B

  • Argentum nitricum … sensations vertigineuses, tremblements et désir de sucre
  • Carbolicum acidum ++ … paralysie, gangrène
  • Picricum acidumdouleurs et parésie du rachis et des membres inférieurs

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Diabète                                                                                            Ci-dessus, deux formules complexistes pakistanaises

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Complexes du lab. Heel pour le traitement du diabète sucré :

  1. Momordica compositum … pancréatite
  2. Syzygium compositum … micro-angiopathie diabétique
  3. Lymphomyosot … ulcères gangreneux
  4. Selenium homaccord … impuissance

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Complexes du lab. Reckeweg : R 40 Diaglucon (Phaseolus D12, Phosph. acid. D12, Ars. alb. D8, Lycopodium D30, Natrum sulf. D12, Uranium nitric. D30, Secale cornut. D4)

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NB. Nous déconseillons formellement l’utilisation du TRULICITYL (une injection par semaine). Le dulaglutide appartient au groupe des médicaments appelés agonistes du récepteur du GLP-1 (glucagon-like peptide-1). Souvent détourné d’ailleurs pour « couper l’appétit » des patients en surpoids. Ses effets secondaires sont nombreux :

  • des brûlures d’estomac;
  • une constipation ou diarrhée;
  • une douleur abdominale, des gaz;
  • de la fatigue;
  • de la nausée et vomissements

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Phytothérapie : De nombreuses plantes sont hypoglycémiantes et vasculaires, par exemple :

  • ARCTIUM lappa, Glechoma hederaceaJuniperus communis, Lampsana communis, Nepeta cataria Syzysium jambolana
  • Eucalyptus globulus 1D … si complications infectieuses
  • Feuilles de myrtilles (qui contiennent du chrome)
  • HE ou tisanes de Lemongrass … en cas de complications vasculaires

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Organothérapie  : Pancréas + Rate + Cortex + Hypophyse / Sérothérapie : SULINA (lab. Mediamine)

Si complications : Rein + Oeil total + Myocarde ou vaisseaux + Poumon (hyperlipémie) / Sérothérapie : KARDIMA (lab. Mediamine)

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Oligo-éléments : Zinc + Chrome + Sélénium … alternés

ou Ferrum sidereum (Fer + Zinc) D10 (lab. Weleda) injectable 1 à 3 amp./ sem.

ou Betafite D8 et Blende D8 (Zinc, Brome, Chrome) 1ampoule perlinguale par jour, en alternance.

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Micronutrition : GLYCEMIUM (lab. Physionat)

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Trois sels essentiels : Natrum aceticum + Natrum bromatum + Natrum selenicum aa 6DH (ou à défaut 5CH) alternés 

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Qu’en pense la MTC ?

Les praticiens de médecine chinoise considèrent le diabète de type 2 comme le fruit d’un déséquilibre interne que vous pouvez corriger. les premiers textes chinois faisant mention du Xiao Ke (« diabète » en chinois) remontent au Ve siècle avant notre ère ! 

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Il existe trois types de diabète en médecine chinoise :

  • le diabète supérieur qui attaque le Poumon ;
  • le diabète moyen qui attaque l’Estomac ;
  • le diabète inférieur qui attaque les Reins.

Cette Chaleur-Sécheresse s’attaque donc aux « Organes », mais aussi aux « Liquides Organiques » et au « Sang », ce qui peut entraîner de graves complications.

  • Les solutions de la pharmacopée chinoise, entre autres la décoction du Tigre blanc, et la pilule pour le Qi des Reins.
  • Le recours à l’acupuncture, en ponctionnant des points situés sur les Méridiens de la Rate-Pancréas, des Reins, de la Vessie ou du Poumon.

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Evaluation du risque cardio-vasculaire chez les patients diabétiques

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Les médicaments contre le diabète, qui peuvent accompagner l’insuline, étaient au cœur de la recherche, au début des années 2000. Une grande étude nommée ACCORD (Action to Control Cardiovascular risk in Diabetes) devait mesurer les liens entre les traitements conventionnels du diabète (notamment les hypoglycémiants comme la metformine) et les maladies cardiovasculaires… Mais l’étude a dû être interrompue brutalement, en février 2008, car les chercheurs se sont aperçus que les patients diabétiques qui prenaient le plus de médicaments pour diminuer leur glycémie avaient le plus haut risque d’infarctus, d’AVC et de mort par maladie cardiaque parmi tous les groupes étudiés. La surmortalité observée dans le groupe « traitement intensif » du diabète dépassait largement les prévisions. Une claque monumentale pour la médecine moderne, et une très mauvaise nouvelle pour les malades… Mais cela n’a changé ni les discours de l’OMS, ni la mentalité des spécialistes « conventionnels » du diabète…!

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