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Dosage des auto-anticorps

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Les auto-anticorps sont le moyen pour le clinicien de confirmer biologiquement une maladie auto-immune. Quand demander une recherche d’auto-anti-corps ? 

1 – pour diagnostiquer une connectivite, tels que le Lupus (LED) ou le syndrome sec de Gougerot-Sjögren. Ces affections touchent la plupart du temps les femmes (9 cas sur 10) qui se plaignent d’arthralgies chroniques inflammatoires, signe d’appel le plus fréquent. Le lupus touche les femmes jeunes entre 15 et 25 ans, tandis que le syndrome sec est le plus souvent diagnostiqué chez une femme de 40 à 50 ans qui se plaint d’un syndrome oral ou oculaire sec. On peut aussi penser à ces affections devant une éruption cutanée (notamment au niveau du visage pour le lupus), une trombocytopénie inexpliquée ou des adénopathies cervicales. Le dépistage Immunologique des connectivites nécessite la recherche d’anticorps antinucléaires.

 

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Le dépistage des anticorps antinucléaires (AAN) se fait désormais le plus souvent sur des cellules à gros noyaux, comme les cultures Hep2 (cellules tumorales de cancer du larynx humain). La première étape consiste à mettre en présence ces cellules avec le sérum à tester. Après lavage, on révèle la présence d’éventuels anticorps grâce à la fluorescence. Un titre de 1/80 suffit à considérer que le résultat est positif. La technique ELISA pèche de sa trop grande sensibilité.

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2 – pour diagnostiquer une atteinte auto-immune d’organe : Les pathologies d’organe les plus fréquentes sont les thyroïdites auto-immunes où il faut rechercher des anticorps anti-TPO pour une thyroïdite de Hashimoto et des anticorps antirécepteurs à la TSH dans le cadre d’une maladie de Basedow. Viennent ensuite les hépatites auto-immunes et notamment la cirrhose biliaire primitive, qui se manifeste typiquement par des perturbations inexpliquées du bilan hépatique chez la femme d’âge mûr où il convient de demander une recherche d’anticorps antimitochondries. 

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3 – Pour explorer une thrombose veineuse ou artérielle inexpliquée ou récidivante (fausses couches ou mort fœtale), il faut évoquer systématiquement un syndrome antiphospholipides(SAPL), confirmé par la présence d’anticorps anticardiolipides. Cette maladie impose un traitement anticoagulant à vie. 

 

Cette recherche se fait autour de deux éléments principaux :

  1. Anticardiolipine (aCL) : recherché par méthode ELISA
  2. Anticorps circulant de type lupique (ACC) : responsable de l’allongement du temps de Céphaline activé (TCA).

NB. Il existe de nombreux « faux positifs » : hépatite C, tuberculose, paludisme …

4 – Pour diagnostiquer un vascularite. Ce sont des pathologies associant une altération de l’état général avec amaigrissement, une fièvre au long cours, des arthralgies inflammatoires, des manifestations cutanées à type de purpura vasculaire et des paresthésies des extrémités. L’électromyogramme décèle souvent un aspect de mononévrite multiple. Les vascularites les plus fréquentes sont :

  1. la maladie de Wegener (avec symptômes ORL et pulmonaires),
  2. la maladie de Churg et Strass, caractérisée par la présence d’un asthme et d’une hyper éosinophilie,
  3. la périarthrite noueuse souvent associée à une infection par le virus de l’hépatite B.

Pour dépister une vascularite, on demande les anti-corps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles.

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Les anticorps anticytoplasme des polynucléaires (ANCA) sont détectés par tests d’immuno-fluorescence. A demander lorsque l’on suspecte une vascularite systémique. NB. Le taux de ces AC est corrélé avec l’activité de la maladie.  

  

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