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Fièvre et inflammations 

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La température centrale normale du corps humain est de : 37C° le matin 37,5C° le soir.

La fièvre est définie par l’élévation de la température centrale au dessus de : 37,5C° le matin et 38C° le soir.

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Examen physique du patient fiévreux : on observera dans un premier temps les constantes vitales permettant d’apprécier la tolérance de la fièvre :

  • le degré de la fièvre, grave dans l’absolu lorsqu’elle dépasse 41C° et 39C° chez l’enfant (risque convulsif)
  • l’état hémodynamique : pouls corrélé ou non au degré de température (s’accélère de 15 à 20 battements par degré), frappé ou filant. Tension artérielle normale ou abaissée
  • déshydratation (transpiration ?), particulièrement chez le jeune enfant ou le sujet âgé
  • état de conscience, confusion, crise comitiale
  • état de choc, correspond à une souffrance tissulaire par insuffisance d’oxygénation. 

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L’examen appareil par appareil recherchera des signes d’appel. Il doit toujours être orienté, dans un premier temps vers la recherche d’une origine infectieuse, car cela peut nécessiter un traitement en urgence :

 1 – porte d’entrée et foyer primitif :

  • respiratoire : foyer de crépitant, épanchement pleural
  • urinaire : fosses lombaires, prostate
  • cutané et muqueux : éruption, plaie ou effraction
  • cardio-vasculaire : souffle valvulaire. ORL et dentaire
  • digestif : points douloureux précis, touchers pelviens
  • gynécologique : leucorrhée, présence d’un stérilet ?
  • neuro-méningé : raideur méningée, signes de localisation
  • locomoteur : arthrites, douleurs rachidiennes
  • aires ganglionnaires, rate : adénopathie unique, multiples ?

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2 – recherche d’une autre pathologie :

  • thrombo-embolique (grosse jambe rouge, douleur thoracique…)
  • inflammatoire auto-immune (céphalée + diminution d’un pouls temporal dans la Maladie de Horton / arthralgies, éruption cutanée, péricardite etc … dans les connectivites…)
  • néoplasique, hémopathie
  • endocrinienne (hyperthyroïdie)
  • médicamenteuse (antibiotiques, anticancéreux…)

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La fièvre est un moyen de défense et d’adaptation qu’il convient d’observer et de respecter (autant que faire se peut). L’utilisation intempestive d’aspirine, de paracétamol et d’anti-inflammatoires divers complique le diagnostic, affaiblit l’organisme et rend problématique l’action de remèdes homéopathiques pourtant bien choisis. Si possible faire une courbe de température (prise rectale matin et soir, notée).

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 Avec soif  + Agité  ——————

  • Aconit nap. (s) … début brutal (coup de froid ?), agité, angoisses, se découvre
  • Arsenicum album … coryza, angoisse, toxi-infection alimentaire ?
  • Chamomilla (na) … poussée dentaire, peau moite
  • Stramonium (ca) … sueurs chaudes, délire (stade évolué)
  • Zincum … tremblement, délire, convulsions (stade coma)

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Avec soif  + Courbatures ——————

  • Arnica  (hg) … ecchymoses, face rouge et extrémités froides
  • Baptisia (as) … confusion, frissons, dans la fièvre, a l’impression que ses membres sont « éparpillés dans le lit » !
  • Eupathorium perf. (ca) … frissons, douleurs oculaires (grippe, Covid)
  • Rhus tox. (hg) … agitation, herpès

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Avec soif  + abattement et peau moite (transpiration) ——————

  • Belladonna (ca) …  obnubilé, photophobie, frilosité         
  • Mercurius … salivation, langue chargée, frissons, aggravé la nuit (stade purulent)          
  • Nux vomica (s) … nez bouché, frissons, se couvre, agg. lumière
  • Phosphorus … forme grave, hémorragique, avec « faim canine »
  • Aceticum acid. … contexte de diabète (les germes adorent le sucre !)

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Avec soif + peau sèche (pas de transpiration) ——————

  • Bryonia alb. (ph) … peau sèche, toux sèche (pneumonie, pleurésie ?), aggravé au moindre mouvement
  • Ferrum phos.  … fébricule traînant, sueurs nocturnes
  • Opium (ba) … très abattu jusqu’à être sub-comateux
  • Dulcamara (na) … frissons, suite d’exposition à l’humidité

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Sans soif + abattement —————————-

  • Apis mel. (hg) … torpeur, oligurie, se découvre
  • Gelsemium (mn) … tremblements (jambes en coton), céphalées, langue sale
  • Pulsatilla (si) … rhinorrhée jaune, caprices
  • Aussi : Arum triph. (si), Camphora (as), Causticum, Cina (cu), Sabadilla (na). ..

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Le développement du phénomène infectieux se fera selon le terrain :

  • sur Sulfur  —> Aconit (s) ou Nux vom. …
  • sur Phosphorus  –> Bryonia (< par mouvement), Ipeca (ph), Ferrum phosphoricum
  • sur Natrum mur.  –>  Apis mel. (hg), Cantharis (ca), Drosera (cu) pas soif …
  • sur Mercurius  —>  Belladonna (ca), Croton tiglium (s), Rhus tox. ..

Fièvre suite de traumatisme : Aconit, Apis, Arnica, Calendula, Coffea, Iodum 

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                                  Ambulance de l’hôpital homéopathique de Buffalo aux USA, il y a plus d’un siècle

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Les remèdes des douleurs brûlantes (cf. les « grands brûleurs » de Nash) et leur cinétique d’aggravation : 

 — Améliorés par la chaleur :

1/ Arsenicum album  … sécrétions excoriantes, froid externe et chaleur ressentie intérieurement           

  • avec Secale cornutum (pb) … se découvre, boit glacé
  • avec Kreosotum (ac) … sécrétions irritantes
  • avec Nitricum acidum (ac) … piqûres en « échardes »    

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 2/ Phosphorus … faim ++ , douleurs du dos, des épaules ou des paumes des mains (en MTC « feux des 5 coeurs »)

  • avec Causticum (am)  … endolorissement  

 — Améliorés par le froid local :

1/ Sulfur … pieds brûlants, rougeur et prurit des orifices

  • avec Aconit nap. (s) … vaso-constriction active, agité
  • avec Glonoïn (s) … vaso-dilatation
  • avec Nux vomica (s) … a froid s’il remue !

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2/ Iodum … mains et pieds brûlants

  • avec Apis melif. (hg) … œdème
  • avec Argentum nitricum  … brûlures muqueuses

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A noter (nosodes = situations chroniques ou récurrentes) :         

Psorinum … a une céphalée brûlante, c’est son seul symptôme amélioré par le froid !

Pyrogenium … a une fièvre constante, avec agitation et pouls lent si fièvre élevée ou au contraire un pouls rapide si la fièvre est modérée !

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Convulsions fébriles 

Perte de conscience, raideur du corps, contractions violentes des muscles, mouvements convulsifs, perte ou trouble de la conscience, parfois accompagnés de bave et pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire.

Défaites les vêtements qui pourraient lui serrer le cou, protégez sa tête à l’aide d’un vêtement glissé dessous.

Quand les convulsions cessent, placez la victime en position latérale de sécurité et restez à ses côtés jusqu’à récupération complète. N’utilisez jamais la force pour immobiliser la victime, ne jamais mettre vos doigts dans sa bouche (même s’il se mord la langue).

S’il s’agit d’un nourrisson fébrile, épongez-le avec de l’eau tiède après l’avoir dévêtu. Ne pas s’affoler, 99 % des convulsions fébriles de l’enfant sont sans séquelles.

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NB. Méfiez-vous de l’usage abusif du PARACETAMOL ! Qui ne connaît pas le Doliprane®, l’Efferalgan® … , et même qui n’a pas chez soi l’une des 60 formules de paracétamols vendues en pharmacie ? La plupart des médecins et pharmaciens prescrivent et conseillent systématiquement des paracétamols pour les douleurs et les inflammations, les préférant à l’aspirine en raison de l’agressivité connue de l’acide acétylsalicylique.

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La consommation régulière de paracétamol n’est pas sans risques. Par exemple, selon les données fédérales, le Tylénol présenté comme un analgésique sans risque envoie jusqu’à 78.000 personnes à la salle d’urgence chaque année et aboutit à 33.000 hospitalisations par an. L’ingrédient actif qui est l’acétaminophène, est en plus la principale cause de l’insuffisance hépatique aiguë, selon une étude en cours financée par les National Institutes for Health. Pire, différentes études montrent qu’un léger dépassement de la dose quotidienne recommandée de 4 grammes pendant quelques jours peut entraîner une maladie grave et même la mort.

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Le plus surprenant est que mis à part ces dommages cités, une nouvelle étude a montré que l’acétaminophène des paracétamols réduit drastiquement l’empathie et la compassion humaine face à la douleur et la souffrance des autres ; cette étude a été publiée dans la revue « Social Cognitive Neuroscience et Affective » (Mischkowski et al., 2016).

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