Print Friendly, PDF & Email

Les stades du développement de la personne

.

« Les parents sont frustrés par tant de choses, de manières de vivre, qu’il faut que ce soit les enfants qui leur donne la compensation aux satisfactions manquantes de leurs vies. […] L’enfant est porteur de tout l’imaginaire des parents et comme il y a de moins en moins d’enfants dans les familles, chaque enfant porte le poids des espoirs qu’il déçoit de ses parents. C’est très dur à supporter et ça fait un cercle vicieux de malaise : des cas de prolongation d’infantilisme chez l’enfant et de comportements infantiles des mères vis-à-vis de leurs enfants. Les parents sont piégés dans leur maternité et dans leur paternité... » Françoise Dolto

.

Au sein de notre histoire, une période a été particulièrement cruciale pour fixer une certaine manière de signifier (donner sens : « interpréter ») les évènements du monde, les évènements relationnels : c’est la période 0 à 6 ans. Non pas que l’intégralité de notre vie psychique soit déterminée par les significations infantiles qui nous habitent, mais c’est de ce côté là que, lorsqu’il y a des problèmes, ceux ci se trouvent. Quand ça fait problème, au niveau de notre vie émotionnelle, affective et relationnelle, c’est ce qui, de l’infantile, reste actif en nous.

 

Nous avons interprété les événements de notre enfance avec notre appareil psychique d’enfant, c’est à dire avec nos théories d’enfant, nos questions, nos enjeux d’enfant. Donc, avec notre développement cognitif et affectif de l’époque : et c’est l’événement ainsi signifié que nous avons conservé en mémoire qui va continuer à nous habiter toute notre vie (continuité ++). Il faut que le souvenir, la manière dont nous avons signifié à l’époque ces événements là, continue de rester actif à l’intérieur de nous-mêmes, ou que cela soit réactivé (comme cela peut se passer à l’adolescence, ou à l’âge de la retraite au moment de la grande réorganisation psychique et corporelle). ça veut dire qu’il y a des pans de notre histoire passée, oubliés qui continuent à être actifs en nous et qui continuent de colorer nos éprouvés affectifs, nos angoisses, nos goûts, nos choix, comme si c’était toujours actuel.

alt  

Comme si, ce qui s’était passé et que ce que nous avons éprouvé à cette époque là, continuait d’exister maintenant, sous une autre forme la plupart du temps, mais parfois aussi sous la forme initiale. Notre vie émotionnelle, relationnelle, sexuelle, porte de très nombreuses traces de cette vie restée active à l’intérieur de nous.

Pour rappel : la psychologie travaille sur le pré-conscient et le conscient contrairement à la psychanalyse qui travaille sur l’inconscient. La psychanalyse, c’est actuellement l’outil théorique le plus performant en psychologie clinique ; l’homéopathie, c’est actuellement l’outil pratique le plus performant pour comprendre les grandes dysrégulations de l’humain. Je n’ai pas connaissance à l’heure actuelle d’un outil combiné qui puisse rendre compte d’autant de choses de la vie humaine.

.

En résumé :

1 – L’inconscient, c’est l’infantile, un infantile actif

2 – Nous l’avons remanié, réinterprété après-coup. On se souvient « autrement » de notre histoire infantile.

3 – Je grandis, je re-symbolise, je re-signifie, je donne un autre sens en fonction de données nouvelles à ce qui s’est passé antérieurement.

4 – Mais il arrive qu’il y ait quelque chose qui s’arrête en route. C’est ce qu’on appelle un point de fixation ; ça s’arrête, ça se fixe par refoulement … Il y a quelque chose qui s’arrête dans la psyché. Et c’est cela même qui explique nos « caractères », notre comportement… on dit d’un(e)tel(le) : « il est comme ci, elle est comme ça »… mais en fait c’est de ce « point de fixation » que l’on parle et qui s’exprime.

.

 

Inscrivez vous à notre newsletter !

Vous appréciez les articles de notre site ?

Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?

Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils