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Comment développer votre activité +++

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À la base d’une entreprise, il y a toujours un rêve. Il peut se décliner sous plusieurs formes : l’envie de partager une passion, d’apporter une solution à des personnes qui souffrent, de résoudre un problème qui nous touche, ou d’avoir un impact positif sur le monde.

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Gérer un cabinet n’est pas un sprint, mais un marathon. Les rêves sont le meilleur carburant pour tenir sur la durée. Mais un rêve ne suffit pas pour bâtir une entreprise viable. Ce n’est que le premier pilier. Pour rendre notre rêve concret, il nous en manque deux autres. Voici le deuxième pilier : les clients. Un thérapeuthe développe son entreprise lorsqu’il parvient à convaincre les clients de lui faire confiance.

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Il existe un troisième et dernier pilier : l’argent. Nous touchons ici à un sujet sensible, presque tabou, qui peut éveiller de nombreux blocages en nous. Notre rapport à l’argent est propre à chacun. Il est étroitement lié à notre éducation et l’environnement dans lequel nous avons grandi. Vous devrez apprendre comment établir le prix d’une prestation, établir un bilan prévisionnel, développer une stratégie de marketing-communication pour atteindre vos objectifs, élaborer des outils de contrôle sur l’évolution de votre chiffre d’affaires …

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Le sujet est vaste … de nombreuses variantes sont à prendre en compte :

— Dans quel pays  vous aller exercer : certaines activités sont légales et reconnues (exemple : naturopathie dans certains cantons suisses – herboristerie en Belgique – médecines douces au Quebec), d’autres plus ou moins tolérées (France !).

Si vous êtes suisse par exemple, les choses sont bien encadrées et les contraintes spécifiques, cf. ce power-point à télécharger : gestion-de-cabinet-2016

— Dans quel cadre  vous allez exercer : cabinet au domicile, dans un groupe para-médical, dans une boutique diététique, autre … Evaluez bien les frais réels et les difficultés relationnelles qui peuvent émerger avec le temps : au début tout va bien (« dieu merci »), après ce peut être « allez au diable » !

— Dans quelle région  vous allez exercer : niveau de vie et densité de population, sensibilité écologique …

— Quelles types d’activités  vous souhaitez développer : écoute et psychothérapie de soutien, diététique, micro nutrition, massages, réflexologie, homéo et phytothérapie ?… Dans l’ensemble, deux activités vont rapidement vous drainer des patients : l’amaigrissement et l’esthétique (n’hésitez pas à faire quelques séminaires de formation auprès d’un fabriquant, vous ne le regretterez pas).

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— Quel est votre réseau de contact (praticiens susceptibles de vous adresser du monde) : infirmières, ostéopathes, podologue, kinésithérapeutes, associations de patients … Quel est le nombre de vos contacts (plus facile si c’est votre région d’origine) ? N’hésitez pas à adhérer à des associations locales ou à participer aux réunions d’un parti politique pour étoffer la liste de vos contacts !

— sur quelle fédération de praticiens  allez vous vous appuyer ?

En France : L’OMNES, la SPN (http://www.syndicat-naturopathie.fr/presentation-et-mission/),

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En Suisse : l’ASCA ou d’autres …

Ces fédérations – syndicats – se proposent de vous valider et de vous défendre à l’occasion : en avez-vous vraiment besoin et pourquoi ?

— Comment allez-vous faire votre publicité ? Flyers, réunions d’informations, promotions, article dans le journal local … Savez-vous animer une page FaceBook (gratuite), un site internet (déjà un petit budget) ?

— Combien de temps  pouvez-vous tenir en gagnant peu … se constituer une clientèle viable peut prendre plusieurs années. Un cabinet médical commence à fonctionner correctement avec 1000 dossiers patients, mais peut en gérer jusqu’à 3000 ! Il peut s’avérer intéressant :

  1. de garder une activité salariée à temps partiel
  2. de reprendre une clientèle existante auprès d’un confrère ayant sensiblement la même activité, mais désirant prendre sa retraite ou changer de région. Le prix va dépendre de nombreux facteurs, ancienneté de l’activité, tenu de dossiers, chiffre d’affaires, situation et état des locaux … d’autant que 50% de la clientèle ne vous suivra pas (on ne peut pas plaire à tout le monde !).

— Quelle forme juridique ?

  1. Votre activité est ponctuelle et ne dépasse pas quelques clients par semaine : vous pouvez travailler sous la forme d’une « association loi 1901 à but non lucratif » (trois personnes minimum, simple déclaration en préfecture), qui ne vous versera pas d’argent, mais pourra prendra en charge vos frais et vos formations (éventuellement).
  2. Si votre activité augmente, à partir de cette structure légère, vous pouvez opter pour un « portage salarial » : des sociétés de gestion existent et après que vous leur avez envoyé votre CA du mois, ils vous feront vos déclarations sociales et une fiche de paie (coût 8% environ)
  3. Votre cabinet démarre bien : vous avez le choix entre un statut d’activité libérale (Thérapeute « bien être », conseils santé, Naturopathe … ), mais attention, le RSI est coûteux comme celui d’auto-entrepreneur (faites-vous conseiller, chiffres en mains, par un cabinet comptable).
  4. Votre ambition est grande et vous vous voyez embaucher du personnel et vendre pas mal de produits : c’est une SARL qu’il vous faut. Les banques et vos fournisseurs en connaissent bien les contraintes et les avantages : ils vous prêteront de l’argent plus facilement (peut-être intéressant pour la constitution d’un stock)
  5. La Société anonyme (SA) n’est à envisager qu’à partir d’une dizaine de salariés (il faut 7 associés dans une SA et une mise de fond conséquente) !

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— Quelle est votre expérience ? N’hésitez pas à passer un ou deux jours dans les cabinets de vos confrères amis (de préférence loin de votre projet d’installation, afin qu’ensuite on ne puisse pas vous accuser de détournement de clientèle) : vous serez surpris(e) de voir que la pratique de vos confrères peut parfois s’éloigner de ce qui vous a été enseigné … et des réponses et solutions proposées par ces amis !

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C’est d’autant plus important que vous n’avez pas encore côtoyé l’univers médical. Vous pensez rencontrer des problèmes fonctionnels simples, laissant les cas organiques aux médecins … C’est souvent le contraire : le patient en échec de traitement lourd (parfois même échappé de l’hôpital !) vient vous consulter : qu’allez-vous dire et faire ? Attention, votre responsabilité est engagée …

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— Et après ? Nous ne pouvons que souligner l’importance de la formation continue (rajoutez des cordes à votre arc : l’homéopathie et la MTC sont des disciplines complexes, mais puissantes, tant au niveau diagnostic que thérapeutique), de la supervision (parlez de vos cas complexes à un de vos professeurs) et d’une psychothérapie personnelle, qui vous sera bénéfique autant que didactique.

— Après quelques années, vous pourrez vous lancer dans la « téléconsultation« , qui permet un suivi pratique des patients éloignés …

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Quelques autres conseils :
Je souhaite vous partager 10 erreurs que font souvent les praticiennes et thérapeutes et qui les empêche de développer leur activité.
 
1 – Ne pas identifier clairement qui vous souhaitez aider
 
C’est le fil conducteur de votre activité. Sans cela, vous aurez du mal à avoir un message clair et à attirer à vous les bonnes personnes.
 
2 – Dépenser beaucoup de temps et d’ énergie dans la création d’un site internet dès le début (parfois même avant d’être lancée)
 
C’est souvent l’une des actions de communication les plus chronophages mises en place par les professionnelles du bien-être en début d’activité. Je ne vous le conseille pas, car un site internet ne se suffit pas à lui-même. Il faut ensuite amener du monde dessus. Il est donc plus judicieux pour commencer de créer une simple page internet, avec un logiciel gratuit et un calendrier de réservation. De cette manière, vous gardez temps et énergie pour mettre en place les actions susceptibles de vraiment vous amener des clients. 
 
Le beau site bien travaillé pourra arriver après, ce n’est qu’une question de priorité.
 
3 – Penser que le bouche-à-oreille suffit
 
Le bouche-à-oreille ne peut se mettre en place qu’une fois qu’il y a déjà des clients. Et il faut beaucoup de bouche-à-oreille pour que celui-ci soit suffisant pour vivre de son activité. Lorsqu’on se lance, se reposer uniquement sur lui revient à passer des mois sans clientèle suffisante, pouvant se transformer en années … NB. rendez-vous visible sur MEDOUCINE !
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Jusqu’à sentir doute et découragement et parfois au péril de l’activité, en fonction des échéances que l’on a.
 
4 – Poster des tonnes de conseils sur les réseaux sociaux
 
Pour réussir sur les réseaux sociaux, il faut savoir les utiliser. Il faut connaître leurs us et coutumes ainsi que les bonnes pratiques qui leur sont propres. Poster des tonnes de contenus et passer du temps à les produire est souvent infructueux car mal mené.
 
Si vous voulez utiliser les réseaux, je vous conseille de ne surtout pas oublier de parler de vos offres et d’inviter à vous contacter. 
 
5 – Penser que la publicité, ça ne marche pas
 
La publicité, ça marche. Je vous partagerai prochainement l’expérience d’une de nos praticiennes épanouies, Réflexologue, qui a pu obtenir 37 rendez-vous à son Cabinet sur 2 semaines grâce à la publicité, alors qu’elle se lance. 
Quand la publicité ne marche pas, le problème vient en général de l’offre ou du ciblage.
 
6 – Reproduire ce que font les autres thérapeutes
 
Les autres ne sont pas vous. Et surtout : êtes-vous vraiment sûre que ça marche bien pour eux ? Ce que vous voyez n’est que le haut de l’iceberg.
 
Attention également aux conseils des mentors et professeurs ayant lancé leur activité il y a de nombreuses années, ne tenant pas compte de l’évolution du marché. 
 
7 – Dévaloriser sa pratique
 
Avez-vous fait les calculs permettant de connaître votre prix plancher, celui en-dessous duquel vous ne devez pas descendre pour vivre de votre activité ?
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Affichez votre éthique : Serment-et-attestaion-BIS
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Se positionner avec des prix trop bas pour attirer peut aussi avoir l’effet inverse, attention à ne pas vous laisser influencer par vos croyances personnelles.
 
8 – Se former à toujours plus de pratiques sans se former à obtenir des clients
 
Pas de clients = pas d’activité. Malgré toutes les formations à différentes pratiques, les compétences en communication et acquisition de clients sont clés pour développer votre activité.
 
9 – Se laisser convaincre par solocal (les pages jaunes) 
 
Les clients vont sur Google pour faire des recherches, pas sur les Pages Jaunes. Attention aux démarchages et aux contrats qui vous bloquent durant au moins un an même s’il n’y a pas de résultats. La meilleure façon d’avoir des résultats est de tester et d’améliorer. Il faut pour cela une solution agile, qui ne vous enferme pas.
 
10 – Ne pas piloter son activité
 
Vouloir développer son activité sans avoir un minimum connaissance de ses chiffres clés, c’est comme piloter une voiture les yeux fermés.
 
Pour prendre les bonnes décisions, il faut s’appuyer sur son ressenti ET sur des données.
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