Les balances impédancemétriques

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De nombreuses méthodes ont été utilisées pour apprécier les différents compartiments du corps :

1. la « pesée hydrostatique » (encore utilisée pour la recherche dans certains centres),
2. « l’absorption biphotonique » (appareil fort cher = environ 400 fs par examen !) à usage hospitalier exclusivement,
3. l’ingestion de « marqueurs isotopiques » qui définit cinq compartiments, dont la masse protéique et la répartition des graisses (l’examen dure une heure/patient). Intérêt : étude répartition des graisses et déminéralisation (ex.: patient sous corticothérapie au long cours),
4. « l’impédance bi-électrique » (Pr. Tomace) utilise un courant alternatif entre 2 points du corps (U=Ri), ce qui met en évidence le % d’eau du corps. Si bi-fréquence = eau intra et extra cellulaire (le courant de faible fréquence ne franchit pas la membrane cellulaire), appareil assez cher (2000 euros).
5. la « balance impédancemétrique«  (mono-fréquence), qui fait passer un courant faible dans votre corps et en fonction de la résistivité de celui-ci, estime, grâce à une savante formule, le % de masse grasse de la partie explorée. C’est celle qu’utilise votre médecin, ou celle (un peu plus simple) qui vous est proposée à un prix raisonnable (200 Frs / 150 Euros environ) dans les rayons de votre supermarché.

   modèle Tanita

La « masse maigre » (MM) qui comprend = 

• 25% d’eau extra cellulaire (dont sang et lymphe) 
• 37% d’eau intra cellulaire
• 16% de protéines … (donc si l’on perd 5% de ses protéines = 3 kg : risque mortel !)
• 6% du poids est du aux minéraux du corps.

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La « masse grasse » (MG) normalement comprise entre 15 à 30 % …

mais ce taux varie selon l’âge et le sexe. Chez certains obèses, elle peut dépasser 50% !

Répartition de la MG : 

• membres inférieurs = 38%
• tronc = 49% 
• membres supérieurs 13%

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La balance impédancemétrique qui fait une pesée verticale (micro-courant au niveau des pieds) est donc assez fiable (près de 40% de la MG examinée) et en tout cas bien meilleure que le système à double poignées qui explore uniquement la ceinture thoracique.

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N.B. durant une diète protéinée, on considère que la supplémentation est suffisante si la perte de protéines est inférieure à 23% de la perte de poids (mais reste acceptable jusqu’à 30 %). Dans le cas contraire, vérifiez quantité (et qualité) des protéines réellement absorbées, augmentez-la si besoin.

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On observe parfois quelques difficultés liées à la méthode verticale de mesure impédancemétrique :
– la peau sèche (humidifier les pieds) ou trop de corne aux talons,
– le contact des cuisses (ou genoux) : intercaler une feuille de papier,
– l’œdème des jambes (stase hydrique localisée), 
– après un gros repas, la vessie pleine, juste avant ou au début des règles (congestion),
– les jeunes enfants (normes peu fiables).
– chez la femme enceintes, les patients fébriles, et les dialysés, les mesures sont fausses.

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NB. Au début d’une cétose, le corps élimine de l’eau : le % de masse grasse augmente donc paradoxalement !

A noter aussi les résultats paradoxaux observés chez les anorexiques : hyper lipidémie et MG normale = la perte de masse maigre (MM = muscles) prédomine (donc patientes à supplémenter en protéines !)

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Cette pesée spécifique devra être pondérée en fonction de la répartition de la MG, calculée par la mesure du tour de taille à l’ombilic (TT) et du tour de hanches (TH). On parle de :

1. Morphotype GYNOIDE, lorsque le tour de hanche est important. Il faut en tenir compte car cela fausse (un peu) la mesure impédancemétrique » 
2. Morphotype ANDROIDE, lorsque le tour de taille est important (rapport TT/TH > à 1). Suspectez dans ce cas un hyper-insulinisme : attention aux accès hypoglycémiques (qui entraîneront des boulimies !).

La cellulite = graisse + eau. S’il n’y a pas de surpoids, augmentez juste votre portion quotidienne de protéines, vérifiez votre appui plantaire (pieds creux ou plats ?), corrigez une éventuelle bascule du bassin, faites de la natation pour réduire les facteurs de stase et revoyez votre équilibre hormonal. 

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Article réalisé d’après l’enseignement du Dr. BOULIER (des hôpitaux de Paris).