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La peste

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La peste semble évoquer un spectre surgi d’un autre temps, celui d’un lointain Moyen Âge où elle raya de la carte 30 à 40 % de la population européenne. Dans l’histoire des calamités qui ont frappé l’humanité, la maladie tient le haut du pavé, sans rival sur l’échelle du pire par sa contagiosité et son taux de mortalité extrême. D’autant que son agent, la bactérie Yersinia pestis, a cultivé le tragique de répétition, se ravivant au cours de flambées régulières qui ont fauché les hommes jusqu’au XVIIIe siècle en France et au début du XXe siècle dans le monde. Si la prise rapide d’antibiotiques adaptés la rend bénigne, sa persistance n’est pas sans risque, d’autant que ses mécanismes restent largement méconnus. Une énigme scientifique fascinante et sombre. 

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Elle est considérée aujourd’hui comme une maladie réémergente dans le Monde. C’est une zoonose transmissible à l’homme par une piqûre de puce (lors d’un repas sanguin) venant d’un rongeur malade. Lors de l’épidémie, la transmission peut se faire par voie respiratoire interhumaine, si l’un des malades est atteint d’une lésion respiratoire ouverte.

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alt   équipement du médecin au moyen âge durant une épidémie de peste

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L’Organisation Mondiale de la Santé rapportait au 20ème siècle chaque année un millier de cas de peste. Elle est encore présente dans certaines régions d’Iran (Kurdistan), en Inde, Afghanistan, Azerbaïdjan, Russie centrale, Chine, Viet Nam, Afrique de l’Est (Kenya), dans le nord de Madagascar, Amérique du Sud (Brésil), Ouest des Etats-Unis, qui pourraient exposer à de nouvelles flambées épidémiques. Certains facteurs peuvent favoriser le passage de ces bactéries des rongeurs aux populations humaines, en particulier les guerres et des conditions d’hygiène dégradées. 

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Cliniquement, on en observe trois formes:

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1 – la peste bubonique (avec de gros ganglions), qui tue 40 à 60% des personnes infectées sans antibiothérapie) … bonnes descriptions dans « La peste » d’Albert Camus !

2 – la peste pulmonaire, qui présente un syndrome respiratoire foudroyant, qui peut tuer un être humain en 24-48h sans traitement.

3 – la peste septicémique, létale à 100% .

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Quatre-vingt espèces de puces ont été identifiées comme porteuses du bacille et environ 200 espèces de mammifères sont sensibles à la peste. Parmi les rongeurs qui peuvent être infectés figurent les chiens de prairie, les marmottes, les gerbilles et les écureuils. En Europe, les rats sont la source principale de dissémination de la peste. Les animaux domestiques (chiens et chats) peuvent être des sources d’infection quand ils sont contaminés par les puces de rongeurs. En dehors des épidémies, les rongeurs peuvent servir de réservoir de l’infection et les puces demeurent infectieuses pendant des mois.

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Actuellement les antibiotiques sont efficaces, mais le traitement doit intervenir très tôt pour sauver les malades. Or, plusieurs souches résistantes aux antibiotiques ont été découvertes, à Madagascar en 1997 et en 2003-2004, puis en Mongolie en 2012.

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L’ancien vaccin, mis au point par Yersin (collaborateur de Pasteur) au Vietnam n’est plus fabriqué et n’était efficace que contre la peste bubonique.

http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/00044836.htm

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il existe des souches vivantes vaccinales (souches atténuées ou avirulentes) qui ont été largement utilisées par le passé et le sont encore aujourd’hui, notamment en Russie. Les États-Unis et l’Europe ne préconisent pas ces vaccins à cause de leurs effets secondaires non négligeables. Au cours des dernières années, de nouvelles souches atténuées de Y. pestis conférant une protection contre les différentes formes de peste ont été développées, mais elles restent au stade expérimental sur le rongeur. Actuellement, l’Unité de Recherche Yersinia à l’Institut Pasteur à Paris travaille aussi sur un vaccin vivant d’un autre type. Des essais cliniques chez l’homme sont en cours. Cependant, ces vaccins ne protègent pas contre toutes les souches de peste existantes et pourraient conduire à la sélection de souches pouvant échapper à la vaccination.

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NB. Le stock-nosode homéopathique de ce vaccin : le « Sérum de Yersin » est un remède intéressant pour le traitement du SRAS et des formes pulmonaires graves de la grippe épidémique.

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