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Le travail et de l’accouchement

La future mère devrait toujours bénéficier d’une consultation ostéopathique au troisième trimestre, la mobilité du rachis et du bassin pouvant être notoirement améliorée. Par contre, pas de manœuvre externe de « retournement de l’enfant » hors du milieu hospitalier (sous monitoring).

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La prééclampsie

Caractérisée par l’association d’une HTA gravidique et d’une protéinurie (> 500 mg/j.), la prééclampsie peut avoir des conséquences graves, aussi bien pour la mère que pour l’enfant. Elle est la conséquence d’une anomalie placentaire et s’observe dans plus de 90% des cas chez les primipares. La présence d’une HTA préalable à la grossesse multiplie par trois le risque de prééclampsie et double le risque d’hématome rétroplacentaire. Après une prééclampsie, le risque de récidive est sept fois supérieur à celui d’une femme normale, mais n’interdit pas d’envisager une grossesse ultérieure.

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Eclampsie

Les dangers sont majeurs :

  1. Pour la mère, l’éclampsie, l’accident vasculaire cérébral et l’insuffisance rénale aiguë
  2. Pour l’enfant, le retard de croissance intra-utérin, la prématurité et la mort in-utéro (1 à 4,5% selon les études) 

Convulsions puerpuérales : Apis mel. (l’oedème cérébral) … sur Actea racemosa

Kalium carbonicum … le problème cardio-rénal révélé par l’éclampsie.

Le seul véritable traitement de l’HTA gravidique est l’accouchement. Il va falloir expliquer à la mère le dilemme que cela génère : si on laisse la grossesse se pour suivre, on risque des complications graves, si on l’interrompt, on risque toutes les complications de la prématurité. Le défi est donc de décider la date de l’accouchement.

L’accouchement

C’est un phénomène dynamique qui comporte un « système moteur » – la musculature utérine et un « système frein », la dilatation du col. Le moteur « monte en puissance » (les contractures augmentent en intensité et se rapproche) alors que, progressivement, le frein se relâche (le col se dilate alors que la tête du bébé descend). 

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Nous avons deux remèdes-clefs qui vont aider la femme dans ces moments difficiles :

  1. ACTEA RACEMOSA (s) est le remède des contractions inefficaces (il accélère le travail en règlant la spasmodicité des fibres lisses)
  2. CAULOPHYLUM (mg) est le remède des cols spasmés (il facilite l’expulsion)

On prend deux granules (5 CH ou 30K), une fois et on ne renouvelle qu’en cas de besoin (2 à 3 fois maximum).

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On peut aussi utiliser, si le tableau clinique correspond :

  • Arnica montana (hg) … Efficace pour les contractions douloureuses, meurtries, douloureuses, mais gérables. Après le travail, prendre 3 à 6 fois par jour pendant une semaine maximum pour accélérer la guérison des muscles contusionnés et pour aider à soulager les douleurs.
  • Chamomilla (na) … Mal de dos avec douleurs intenses et insupportables. Le col est lent à se dilater. La femme qui accouche est très en colère – elle hurle de douleur et demande du soulagement, mais rien ne va.
  • Colocynthis (mg) …avec coliques
  • Kalium arsenicosum … « l’accouchement par les reins ! ». 
  • Kalium carbonicum … douleurs lombaires calmées par la pression sur les lombes
  • Magnesia phosphorica … améliorés par la pression locale douce
  • Nux vomica … avec faux besoins d’aller à la selle
  • Pulsatilla (si) … Le col de l’utérus ne se dilate pas et les contractions s’arrêtent et reprennent. La femme qui accouche se sent pathétique, larmoyante et collante, comme si elle « ne pouvait pas le faire » et elle le dit. Elle veut de la compagnie et du réconfort, et elle se sent mieux quand elle en a. Elle ne veut rien boire. Elle a soif d’air frais, se sent beaucoup mieux et bien pire dans une pièce étouffante et chaude. 
  • Sepia (mg) … La femme qui accouche abandonne, s’épuise complètement et s’affaisse à tous les niveaux. Elle est misérable et irritable – voulant être seule mais ayant tendance à ne s’en prendre qu’à ses proches. Après l’accouchement, elle se sent déprimée, « épuisée », irritable et veut juste être seule. 
  • Sulfur … Pendant le travail, les contractions deviennent très faibles ou s’arrêtent. La femme qui accouche devient très agitée et a chaud, transpire, a soif et est irritable (contrairement à Pulsatilla ). Elle veut de l’air frais (comme avec Pulsatilla ). 

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Axe de la délivrance :

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NB. En Suisse romande, il existe des « Maisons de naissance », où les sage-femmes accouchent très physiologiquement. Par exemple, la « Grange rouge » à Grens (1274 – Vaud).

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Inertie utérine (le travail ne progresse pas) :

Gelsemium

Gelsemium (mn) … absence de douleurs malgré la dilatation, femme épuisée par le travail qui s’endort au lieu de pousser.

ou Pulsatilla (si), Kalium carbonicum (douleurs lombaires aggravées) …

Pas d’expulsion (utérus hypotonique), inertie : 

  • Arsenicum album avec anxiété, agitation et douleurs brûlantes, Pulsatilla (si) ou Sabina (na)
  • Hématuries durant les couches : Bufo rana (cu)

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Poupée de son destinée à l’apprentissage des sages-femmes au XVIII siècle (collections du musée de l’homme à Paris) !

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Le Post-Partum :

Hémorragies du post partum

Il s’agit d’une perte de sang importante (supérieure à 500 ml de sang) après la délivrance ou la césarienne. C’est la cause la plus fréquente de décès des mères en post partum à travers le monde ! Causes :
  1. Traumatisme utérin (forceps, col déchiré …) … Arnica montana 200K
  2. Rétention placentaire … Viscum album (pb) sur délivrance tardive ?… une révision chirurgicale est à effectuer d’urgence, avec Pyrogenium 200K … pour couvrir le risque infectieux (pouls et température dissociés : pus suspecté
  3. Coagulopathie … China (as), Ferrum, Hamamelis (fe), Phosphorus ou Pulsatilla … fragilité capillaire, Ustilago (pb) lochies abondants 
  4. lochies putrides, sang foncé : Secale cornutum (pb) NB. c’est de ce champignon que l’on extrait le Methergin !

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    … parfois passage en couveuse pour les bébés de petit poids !
 
  • Douleur après les forceps (lésions nerfs ?) … Hypericum (hg) 
  • Courbatures après l’accouchement … Bellis perenis (hg)
  • Prolapsus rectal … Podophylum (s)
  • Retard à l’involution de l’utérus … Helonias ou Sepia (mg)
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L’accouchement, pour l’évaluation du nouveau né, lire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Score_d’Apgar

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Dépression puerpuérale : le « vide de sang » entraînant une « insuffisance de sang et de Yin du cœur » –> l’émotionnel ne peut être géré :

China (as) … persistance d’un petit saignement ?.

Kalium phosphoricum … épuisement nerveux et soucis

Pulsatilla (si) … Après la naissance, elle se sent déprimée avec tous les symptômes généraux ci-dessus mais encore plus et dit « Je veux ma maman« , soit littéralement, soit de manière à vouloir que quelqu’un prenne soin d’elle.

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Si cette dépression persiste, envisagez l’éventualité d’un « syndrome de Sheehan  » (micro-nécrose hypophysaire), pratiquez alors un BNS qui va identifier les différents niveaux de troubles et proposer leur correction spécifique et songez à des remèdes comme : Cocculus (am) ou Phosphoricum acidum.

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Accouchement

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Une seconde consultation ostéopathique sera nécessaire pour réduire les séquelles fonctionnelles du travail (pubalgies …) et harmoniser la remise en mouvement des articulations pelviennes.

Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com

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