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alt   L’allaitement

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48 heures après l’accouchement, la sécrétion hypophysaire de Prolactine induit la sécrétion lactée, entretenue ensuite par la succion du mamelon. L’allaitement  au sein ou au biberon, constitue une des modalités essentielles de l’interaction mère-nouveau né. 

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Etat actuel des connaissances :

Motivations et facteurs influençant la décision de l’allaitement (motivations exprimées par les mères)

  • Désir de poursuivre la relation mère-enfant mise en place par la grossesse
  • Caractère adapté du lait maternel aux besoins physiologiques du nourrisson
  • Principal  argument pour justifier l’alimentation artificielle : l’absence de disponibilité par rapport à la reprise de travail 

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Le rôle des pères :

  • Les pères ont un rôle important dans la poursuite d’allaitement de par leur fonction d’étayage qu’ils peuvent assumer auprès de leur compagne pour soutenir leur décision d’allaiter… on note l’importance des informations apportées aux pères en cours de grossesse, afin qu’ils soient en capacité d’assurer ce soutien.
  • A contrario : il est des situations où certaines femmes se sentent obligées par leur conjoint de ne pas allaiter. Les motivations du conjoint sont variables (jalousie, difficulté à supporter ce lien exclusif, sentiment d’exclusion)… ce qui est donné au petit ne lui est pas donné à lui !
  • Ce conflit de rôles révèle la véritable nature du lien entre les deux partenaires en tant que co-parents.

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Les exigences sociales et professionnelles:

  • Les femmes tenues de reprendre rapidement leur activité professionnelle sont naturellement poussées à choisir un allaitement de courte durée ou une alimentation artificielle.
  • Un sevrage imposé par des contraintes externes provoque une vraie frustration pour la mère et l’enfant, alors que cet arrêt n’est pas une évolution naturelle de la relation avec leur enfant.

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Autres facteurs expliquant le refus ou l’interruption précoce de l’allaitement :

  • Certaines caractéristiques socio-économiques et gynéco-obstétricales favorisent le refus de l’allaitement (jeunesse de la mère, niveau d’études peu élevé, isolement et pauvreté, primiparité, tabagisme)
  • Utilisation précoce d’une tétine, mise au sein tardive, perte de poids importante du nourrisson, non respect des intervalles réguliers entre les tétées.
  • Non disponibilité du personnel de la maternité, absence de suivi à domicile
  • Phénomènes culturels et de mode : impact des facteurs culturels (représentation de l’allaitement, évolution des structures familiales, travail féminin), des stéréotypes sociaux et des informations relayées par les ascendants
  • Caractéristiques émotionnelles de la mère : ses représentations de cet enfant, de la maternité et signaux émanant du nouveau né.

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En conclusion, l’interruption de l’allaitement sera perçue par la maman d’une façon totalement différente s’il s’agit d’un souhait exprimé et prévu, le résultat d’une contrainte (perçue comme une violence), ou si elle est liée à un sentiment d’échec d’incompétence… 

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Le développement émotionnel de l’enfant et la relation mère-enfant :

  • L’établissement d’un contact précoce entre la mère et l’enfant dans la première heure de vie limite les abandons à la naissance et favorise la décision de l’allaitement.
  • Les mères allaitantes rapporteraient des niveaux d’émotions négatives moins élevés au nourrisson, et percevraient leur nouveau-né comme plus facilitant… davantage assurées dans leur rôle de mère, elles seraient plus enclines à passer du temps à des interactions positives avec le bébé (jeux partagés). Cette proximité (lait maternel, odeurs) favorise la capacité de l’enfant à discriminer le familier du non-familier.

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Les enfants prématurés :

  • Toutes les études réalisées sur les enfants prématurés démontrent les aspects positifs de l’allaitement maternel sur le développement cognitif.
  • L’impact traumatique de la prématurité, les distorsions des premières interactions mère-enfant (hauts niveaux d’anxiété et de dépression des mères) sont réduits par les contacts mère-enfant dans la période néonatale (contacts peau à peau).

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Biologie :

  • Les modification hormonales physiologiques liées à l’allaitement créent chez la mère un climat émotionnel favorable à la mise en place de la relation mère-enfant par l’abaissement des niveaux de stress et d’anxiété, et facilitent le comportement maternel de protection et d’attention.
  • Cela est particulièrement évident dans les situations à risques multiples : prématurité, dépressions post-partum, mères empêchées par leur indisponibilité physique d’investir leur enfant, de répondre aux besoins de l’enfant d’une manière « qui va de soi ».
  • En situation de détresse du nouveau-né, le besoin de proximité et de disponibilité au bébé, que favorise le corps à corps intime, est essentiel à la restauration du sentiment de sécurité et de protection. La proximité avec la maman joue un rôle apaisant et une action sur les circuits de la satisfaction réduisant la tension interne.
  • De même, pour certaines mères ayant des difficultés à « lire » les émotions de l’enfant, et à gérer leurs propres émotions négatives, l’allaitement permettrait de diminuer leur propre réactivité négative.

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Incapacité à sevrer l’enfant :

  • Certaines femmes sont stigmatisées pour cela par le corps médical : en fait cela traduirait un besoin de conserver le seul moyen d’assurer un lien de proximité avec leur enfant… C’est en particulier le cas des femmes anorexiques…
  • Il convient alors de proposer des solutions pour faciliter ce sevrage et de rassurer ces femmes sur la qualité du lien à leur enfant (aide auprès de professionnels de la parentalité).

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Traitement homéopathique :

—> Lait insuffisant, dont la cause peut être :

  1. une insuffisance de sang (lait en diminution, pâleur, asthénie, pouls faible) : China
  2. une stagnation du « Qi du Foie » : seins tendus mais pas de montée de lait : Calcarea carbonica (ou CHU Calcarea compositum) et Sulfur (ou CHU Sulfur compositum)

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Sevrage

Mais aussi :

  • Asa foetida (au) … si disparition rapide du lait
  • Calcarea fluorica … varices
  • Galega (mg) … avec lombalgies
  • Natrum muriaticum … contexte de deshydratation
  • Pulsatilla (en basses dilutions)
  • Urtica urens (s) … contexte d’uricémie

Conseillez la tisane « Species lactogènes » (lab. Weleda) qui favorise la lactation (Carum carvi fructus, Foeniculum fructus, Pimpinella anis fructus, Urtica dioica folium).

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Bibi

Formule « galactogène » de la pharmacie Gamma à Lausanne : Prolactine 5ch et Ricinus 5ch.

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—> Mammite :

  • Bryonia alba (ph) … sein engorgé, lourd, pâle, la douleur est aggravée au moindre mouvement, mais améliorée par la pression, le port du soutien-gorge.
  • Phytolacca (k) … sein rouge, chaud et dur, risque d’abcès.

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—> Menace d’abcès :

  1. au début : Belladonna ou Ferrum phos.,
  2. puis Hepar sulfur ++ dès que l’abcès commence à se collecter
  3. état : Mercurius sol. … lait amer, mamelons enflés et ulcérés

localement compresses avec = Echinacea TM

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—> Fistule : Silicea surtout, mais aussi Causticum (am) … mamelons fissurés ou craquelés.

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—> Mamelons :

  • Apis mel. … érysipèle avec œdème, douleurs cuisantes améliorées par les applications froides
  • Castor equi (ch) … crevasses des mamelons (existe en pommade à 4%)
  • Graphites + Calcarea carb. … prurit, lésions eczématisés, suintantes
  • Nitricum acidum … prurit, excoriation et nodules

Dans le prurit, on peut aussi penser à : Agaricus (pb), Antimonium crudum, Croton tiglium (s),  Phytolacca, Sulfur, Urtica urens (s) ….

Localement = « Crème au Calendula » ou « Pommade Ratanhia » (lab. Weleda)

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—> Trop de lait :

  • China (as) … avec asthénie et douleurs tendino-musculaires
  • Rheum (mg) … lait acide
  • Ricinus (as) … nausées, hépatomégalie et diarrhée blanchâtre.

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—> Métrorragies pendant l’allaitement : Calcarea carb. ou Silicea

 

—> Sevrage lacté : Lac caninum (na) une dose suffit 30 CH ou XMK ++

éventuellement lui préférer : Calcarea carb., ou Pulsatilla, selon le cas.

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—> Seins déformés par l’allaitement : Bryonia alba, Mercurius vivus ou Pulsatilla.

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NB. Le poids baisse durant quelques jours, malgré un bon appétit, puis l’enfant retrouve normalement son poids de naissance au bout d’une dizaine de jours.

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Phytothérapie :

  • Houblon et ortie jusqu’à la montée de lait
  • Gatillier pour le sevrage

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