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Le charbon végétal

 
Il n’est pas de remède contre l’empoisonnement qui soit à la fois plus simple et plus puissant que le charbon végétal activé. Cependant il se prête à bien d’autres emplois, puisqu’il peut détoxiquer en profondeur les intestins et le foie, absorber les métaux lourds, et même les venins de serpents ou d’insectes…
 
Connu depuis 1550 ans avant J.C., c’est dans le traité médical du papyrus d’Ebers que l’on trouve les premiers écrits évoquant la puissance thérapeutique du charbon végétal.
 
Ensuite, vers 400 avant J.C., c’est au tour d’Hippocrate d’en faire l’apologie en tant que traitement pour soigner des troubles aussi divers que l’épilepsie, la chlorose ou « la maladie du charbon », que de nombreux tanneurs de peaux contractaient.
 
En 1846, un certain Garrod publie en Angleterre un article résumant l’expérience qu’il a faite sur des chiens, des chats et des lapins, pour neutraliser des poisons et des drogues comme la strychnine, l’opium, la morphine, l’aconitine, l’ipéca, la ciguë et quelques autres.
 
Puis en 1865, Hunter découvre son extraordinaire capacité à absorber les gaz, devenant avec Stenhouse le précurseur du masque à gaz au charbon utilisé pendant la guerre de 1914.
 
Mais c’est le chimiste français Bertrand qui fit, en 1813, la démonstration la plus spectaculaire de la formidable efficacité de ce remède ancestral en s’administrant en public une cuillère entière de trioxyde d’arsenic. Une dose de cheval qui aurait pu à elle seule tuer un bataillon entier. Les spectateurs médusés, qui crurent assister à un suicide, comprirent à la fin de l’expérience que c’est grâce au charbon activé ingurgité avant la démonstration, que ni mort, ni vomissement, ni même le moindre rejet ne se manifestèrent : l’antidote avait absolument tout neutralisé.
 
Le charbon végétal peut engloutir jusqu’à :
 97 fois son volume de gaz carbonique,
 165 fois son volume d’anhydride sulfureux,
 et 178 fois son volume d’ammoniac.
 
 
Injustement cantonné à résoudre uniquement les problèmes de flatulences comme s’il n’était qu’un remède secondaire, il est en réalité indispensable aux détox les plus exigeantes. En outre il fournit une aide insoupçonnée pour soulager les dérangements digestifs, prévenant et soignant :
 la mauvaise haleine,
 le hoquet chronique,
 les flatulences et l’aérophagie,
la tourista et les diarrhées,
 et les douleurs abdominales.
 
Cependant attention : malgré ses nombreuses qualités et bien qu’il conserve intacts les minéraux, vitamines et oligo-éléments déjà présents dans l’organisme, la prise de charbon inhibe l’effet des autres compléments nutritionnels, médicaments ou contraceptifs oraux que vous auriez l’habitude de consommer, les rendant parfaitement inefficaces. Si c’est votre cas, il est donc indispensable de le prendre au moins quelques heures après leur assimilation.
 
Par ailleurs, sachez qu’il est totalement inutile de consommer du charbon et de l’argile en même temps, l’un annulant l’action de l’autre ; les compléments associant ces deux produits sont donc à proscrire. En revanche, prendre de l’argile le matin et du charbon le soir est tout à fait possible.
 

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