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Le IONOGRAMME

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Reflet du métabolisme de l’eau et des sels … et de l’équilibre acido-basique

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Le Sodium

C’est le principal cation extra-cellulaire, il joue un rôle capital dans le maintien de l’osmolarité (sécheresse, oedèmes).

L’apport est alimentaire, l’excrétion se fait par les urines, les selles et la sueur.

  • Hyponatrémie < 135 mmol/l. = hyperhydratation (augmentation de l’eau ou perte de sel) = hémodilution, pertes sodées (digestives, urinaires ou cutanées), cirrhose, syndrome néphrotique, insuffisance cardiaque …
  • Hypernatrémie > 145 mmol/l. = perte d’eau (diabète insipide …)
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Le Potassium

C’est le principal cation intra-cellulaire, rôle dans la conduction nerveuse et la contraction musculaire. Kaliémie normale = 3,5 à 5 mmol/l.

  • Hypokaliémie < 3,4 mmol/l. = troubles du rythme cardiaque. Causes : pertes digestives, trouble rénal (insuffisance rénale / excès de diurétiques) ou hormonal (corticothérapie).
  • Hyperkaliémie > 5 mmol/l. = fibrillation auriculaire (risque d’arrêt cardiaque) et paresthésies et convulsions. Causes : rénales ou iatrogène (digitaline, chimiothérapie …)
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HyperCalcemie  les causes de l’hypoKaliémie

Kdéficit les manifestations

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Le métabolisme phosphocalcique … (voir aussi le chapitre dédié dans la même rubrique)
Le Calcium

= 1 à 2 kg dans le corps, essentiellement sous forme liée aux protéines. La calcémie dépend de nombreux facteurs : quantité ingérée, niveau de l’absorption digestive, présence de vit. D, du taux de la Calcitonine et de la Parathormone, du pH, de la concentration de Phosphore et du niveau de l’élimination rénale. Pour 100 mg dans le sang, 38 mg est lié aux protéines, 5 mg ionisé en citrates, 57 mg ionisé associé aux facteurs de la coagulation.

  • Hypocalcémie < 2,15 mmol/l. = manifestations : fatigue, crises de tétanie, troubles neuro-musculaires …
  • Hypercalcémie > 2,6 mmol/l. = manifestations : fatigue, troubles du rythme, jusqu’au coma (causes : hyper parathyroïdie, intox. par la Vitamine D, métastase osseuse : destruction, excès d’apport ex.: pastilles Rennie !) …

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Le Phosphore

= 800 grammes chez un adulte de 70 kg. 1% dans les liquides extra-cellulaires.

                        Phosphorémie physiologique = 1 mmol/l.

  • Augmenté dans l’hypoparathyroïdie, l’acromégalie et l’insuffisance rénale terminale.
  • Abaissé dans l’hyperparathyroïdie, la carence en vit. D

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  dynamique des variations

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Evidemment, les effets sur l’électrocardiogramme sont évocateurs …

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L’équilibre acido-basique

Le pH = pK + log sels / acides

NB. pK = co-log de la dissociation de l’acide faible en cause

Le pH du sang est extrèmement stable = 7,35 dans le sang veineux / 7,40 dans le sang artériel

et fluctue seulement un peu en fonction des repas et des efforts : après le dîner, on s’endort : la « vague alcaline » = par sécrétion d’acide chlorhydrique de l’estomac, qui utilisera les acides dans le sang, donc le sang deviendra alcalin durant la digestion.

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Ce qui intéresse le praticien, c’est la Réserve alcaline (RA), c’est-à-dire l’état du tampon bicarbonate qui stabilise le pH du sang.

  • RA > à 30 mmol/l. : hypercarbonatrémie = insuffisance respiratoire ou pertes d’acides (diarrhée, aspiration gastrique …) … vers l’alcalose
  • RA < à 23 mmol/l. : hypocarbonatrémie : « trou anionique » = acido-cétose diabétique, acidose lactique, insuffisance rénale. … cas des régimes hyper lipido-carnés type Atkins, on parle de « trou anionique » qui va se manifester par une dyspnée !

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On parle actuellement beaucoup en naturopathie de « terrain acide ». Cette « acidité » est limitée localement, car le pH du corps est parfaitement stable (grâce aux 7 systèmes tampons dont dispose le corps, avec en premier lieu les bicarbonates). Il est donc parfaitement inutile de contrôler le pH urinaire (qui dépend essentiellement de l’eau et des acides aminés absorbés la veille, ainsi que des efforts effectués) comme de prétendre alcaliniser le milieu intérieur par supplémentation : simplement, le corps fabriquera un peu moins de bicarbonates ! Ces passages tissulaires en « phase acide » correspondent à la somatisation brutale d’une dysfonction chronique.

Le tableau clinique d’une acidose locale se manifeste par un syndrome sec (langue géographique ou fissures) avec une tentative d’élimination toxinique par la peau (sueurs, chute des cheveux), les muqueuses (gingivite, gastralgies, cystite, diarrhée acide, fissure buccale ou anale …) et du système ostéo-articulaire (crampes,  tendinites, arthralgies, crise de goutte …), toujours dans un contexte de faiblesse et de douleurs. Il évolue généralement vers une déminéralisation (terrain dégénératif).

 

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