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Le lithium

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On parle souvent de l’importance de ces minéraux pour être en bonne santé. Mais il y en a un dont on parle moins, c’est le lithium. Le lithium est surtout connu pour son utilité dans les batteries et les piles, notamment celles de vos smartphones, tablettes, ordinateurs portables ou de certaines motos. Mais des scientifiques lui ont aussi trouvé des bienfaits pour votre santé.

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C’est un élément chimique alcalin, proche du sodium et du potassium. Il est largement répandu dans la nature et leurs effets varient selon la concentration. Aliments contenant du lithium :
• l’eau de boisson, selon sa concentration, constitue le fournisseur le plus important ;
• les céréales, les légumes verts ;
• les oeufs, les poissons, les viandes.
Après absorption digestive, le lithium se fixe surtout sur les muscles (50 % du total), ainsi que sur le tissu cérébral. Il est éliminé par les reins. Le sang en contient environ 30 μg par litre.

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Action biologique du lithium 

Il intervient :
• au niveau des échanges membranaires, en entrant en compétition avec les ions K+ et Na+ ainsi que Mg++, en inhibant les mécanismes de transmission synaptique de l’influx nerveux, ce qui expliquerait le rôle tranquillisant sur le système nerveux ;
• au niveau thyroïdien, en bloquant la libération de l’hormone thyroïdienne (thyroxine) et favorisant l’apparition d’un goitre (3 % des patients soignés par des sels de lithium en psychiatrie).

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A – Allopathie : Les sels de lithium constituent la base chimique d’un traitement stabilisateur de l’humeur en allopathie, utilisé notamment dans le trouble bipolaire. Depuis leur introduction dans la pharmacopée psychiatrique, les sels de lithium ont été parmi les structures ioniques les plus étudiées dans la littérature médicale, les publications sur leur efficacité dans les troubles de l’humeur atteignant parfois une cinquantaine d’articles par an. En se basant sur ces données, les sels de lithium peuvent être considérés comme le seul traitement stabilisateur de l’humeur de référence actuellement disponible, si les critères stricts de définition d’un thymorégulateur sont respectés à savoir une action anti-maniaque et anti-dépressive en aigu et en prophylaxie. En France, il est commercialisé sous la forme de carbonate de lithium, sous le nom Téralithe®, comprimés dosés à 250 mg à libération immédiate et à 400 mg à libération prolongée (l’intervalle thérapeutique va de 0,6 à 1,3 mmol/litre).

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Toxicité et effets secondaires (dictionnaire Vidal):
Les effets secondaires sont nombreux et fréquents : psychiques (sédation, léthargie, obnubilation), neurologiques (tremblement des mains, états convulsifs, vertiges), musculaires (hypotoniemusculaire), accidents sanguins (hyperleucocytose), soif et polyurie (possibilité de diabète insipide) et manifestations cutanées (acnés ou éruptions acnéiformes, aggravation ou déclenchement de psoriasis).

B – Oligoéléments : Le lithium fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques, avec des résultats prometteurs contre les maladies où le système nerveux central est attaqué : sclérose en plaques, accident vasculaire cérébral ou maladies plus rares comme celle de Huntington. Plus récemment, une étude parue dans la revue Cell Reports, montre que le lithium pourrait même avoir un effet sur la longévité. Cela n’a encore été démontré que sur des drosophiles. Ces petites mouches à fruits sont utilisées comme modèle dans toutes les études sur le vieillissement, car elles partagent avec les humains 75 % des gènes liés à l’apparition de maladies. Et les conclusions sont prometteuses : le lithium permettrait d’allonger la vie des drosophiles de 16 à 18 %. Selon les auteurs de l’étude, il boosterait les défenses des cellules contre le stress oxydatif et stimulerait la croissance et la survie des neurones. La forme gluconate de lithium en ampoules buvables n’est plus commercialisée (Oligosols).

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C – Bien sûr les sels de lithium sont des remèdes employés de longue date en homéopathie (remèdes du groupe du sodium). L’élément lithium fut utilisé en thérapeutique dès 1850 pour le traitement de la goutte et des rhumatismes après que Alexander Lipowitz eut démontré la solubilité dans l’eau de l’urate de lithium.

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