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Les cucurbitacées

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La famille des Curcubitacées appartiennent à l’ordre des Pariétales (dialypétales tétracycliques inférovariés). Elle comprend environ 800 espèces d’herbes ou des sous-arbrisseaux, réparties pour la plupart dans les régions subtropicales et tropicales du globe, surtout sur le continent sud américain et africain.

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Les longues tiges non ligneuses, anguleuses et creusées de sillons, à suc aqueux, sont grimpantes ou rampantes, au moyen de vrilles hélicoïdales naissant à l’aisselle des feuilles, qui s’enroulent autour des objets environnants. Ceci en permettant un soutien plus ou moins aérien favorisant une croissance rapide. Les feuilles sont alternes et palmées. Les fleurs sont régulières avec cinq pétales habituellement de couleur jaune-orange, soudés et formant un entonnoir. Les fleurs unisexuées, c’est à dire soit mâle ou femelle, sont portées suivant les espèces par le même individu (la plante est dite monoïque), ou par deux individus distincts (la plante est alors dite dioïque). Le transport du pollen étant assuré par les insectes butineurs. Chez les fleurs femelles, l’ovaire est protégé sous le niveau d’insertion des pièces florales, il est dit infère. Il développe une baie à cuticule rigide appelés péponide. Ce fruit possède une pulpe charnue contenant de nombreuses graines dépourvues d’albumen. Elles s’hybrident facilement. Le mot « curcubis » signifie marmite.

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Ces gros fruits gonflés d’eau (ou rétractés et plus amers) s’ornent de couleurs vives et de bosses. Ce sont des légumes peu caloriques (20 Kcal/100 grammes), riches en potassium, magnésium et fer, en fibres, en vitamines A (pigments caroténoïdes), B1, B2, B3, C, D, E et F, avec des pépins pleins d’HGPolyInsaturés, aux propriétés hormonales (prostate) et antihelmintiques (taenia et bothriocéphale). Certains d’entre eux sont toxiques (ex.: Bryonia, Colocynthis) et ne devront être prescrits qu’en hautes dilutions, la plupart des autres sont alimentaires et supportent la prescription d’une trentaine de gouttes par jour en 1 DH.

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Les courges ont joué un rôle important dans l’agriculture amérindienne (basée sur le mais, le haricot, la courge et le tournesol). Record mondial actuel du plus gros potiron = 500 Kg.

Pour R. Steiner, les Cucurbitacées représentent « des processus caloriques transposés dans l’élément aqueux« . La croissance verticale de la tige est abandonnée au profit d’une germination luxuriante : le végétal s’enfle en des formes arrondies géantes, tantôt dans la racine (Bryone), tantôt dans la tige (Dendrosicyos) ou dans le fruit, selon les espèces.

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Nous avons testé cinq de ces cucurbitacées sur la grille d’action biologique des BNS : Cucumis melo, Cucurbita pepo, Ecbalium elaterium, et remarqué qu’elles semblent curieusement n’avoir que peu d’effets sur les Euglobulines (eau). Genres les plus connus…

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CUCUMIS

Cucumis sativus … Concombre et Cornichon (courge d’hiver) laxatif et diurétique

Cucumis melo … le Melon, originaire d’inde, avec de nombreuses variétés

Colocynthis citrullus (mg) … la Coloquinte qui a une pulpe amère et purgative, n’est pas consommable (glucosides purgatifs). Les fruits obtenus servent comme décoration.

Key-note : colère et diarrhée suite de vexation, littéralement = « Tu me fait chier ! »

Ecbalium elaterium (mg) … le Concombre sauvage, au fruit explosif qui projette ses graines au loin. Symptomatologie : diarrhée en jet, mousseuse, avec spasmes abdominaux

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CUCURBITA

Cucurbita pepo (mg) … Citrouille (ou courge d’hiver) cultivées pour le bétail

Symptomatologie (semences) : nausées et coliques, en rapport avec une verminose.

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Cucurbita maxima Potiron (courge d’hiver) dont le fruit est de poids > à 5 kg.

Le potimarron est un cultivar de potiron. C’est petite courge qui dépasse rarement les 4 kg. Il a la forme d’une grosse figue. Et en soupe, il est vraiment délicieux. Il suffit de le couper en gros morceaux et de le cuire 30 minutes dans l’eau avec une grosse gousse d’ail et deux oignons. Ajoutez ensuite de la crème végétale (la crème de coco se marie très bien avec, par exemple), un peu d’huile ou de beurre, et épicez-la à votre goût : curcuma, curry, paprika, thym, romarin… Et l’avantage du potimarron, c’est que sa peau est comestible (à condition de le choisir bio). Vous n’avez donc pas besoin de l’éplucher.

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Cucurbita moschata … Courges musquéesButternut

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Cucurbita ficifolia Courges de SiamMelon de Malabar

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Cucurbita citrullus (mg) … Pastèque ou melon d’eau (courge d’été), Courges mexicaines

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On trouve aussi dans ce groupe la Courgette (vertes ou jaunes), le Pâtisson, les Courges spaghetti, Potimarron, Giraumons …

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Autres genres …

Bryonia alba (ph) … la Bryone blanche, vigne du diable, à l’énorme racine toxique (voir herbier)

Remède clef des attaques de froid –> sécheresse et fièvre + exsudations. A utiliser (en haute dilution uniquement) dans les pleurésies, pneumonies, mastites, occlusion …

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Baja (as) … Bryonia laciniosa

Symptomatologie : fièvres quarte (paludisme) avec spléno et hépatomégalie (China)

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Momordica charantia (mg). Kollitsch p. 142 … la Momordique des indes, qui projette aussi ses graines

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Momordica balsamina (al). Kollitsch p. 257 .… la Pomme de merveille (Inde),

Symptomatologie : flatulences douloureuses durant les règles.

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Luffa operculata … Calebasse africaine, plantes surtout décoratives, utilitaire (éponge végétale) ou instruments de musique (ex.: maracas).

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Remède expérimenté par SCHWABE en 1963, pathogénésie de rhume des foins (cf. formule du lab. Heel), sinusite, asthme et migraine.

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Sedium edule … Chayottes ou Christophines, légume originaire du Mexique, à la saveur intermédiaire entre la pomme de terre er l’artichaut.

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Trychosantes amara (as) … Anguine amère (Antilles). Symptomatologie : diarrhée avec lipothymie et hépatalgie, sur ascite. 

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Cas clinique : « Le muet et le melon » (aurait dit La Fontaine !).

C’est l’histoire d’un enfant italien, né en Sicile dans une famille nombreuse et peu fortunée. Vers l’âge de 2 ans ½, les parents s’inquiétèrent de ne pas l’entendre parler. Le médecin consulté les rassura : cela viendra plus tard. Partis gagner leur vie en France, les parents consultèrent à nouveau, car à 4 ans cet enfant ne parlait toujours pas. Le médecin leur expliqua qu’il s’agissait de s’adapter à la langue française … C’est à son entrée à l’école, à 6 ans, que l’enfant fut examiné correctement : il n’était ni muet, ni sourd, mais s’imposait un mutisme presque complet, surtout avec ses parents !

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Le profil BNS pratiqué par un confrère avisé propose CUCUMIS MELO. Il est revu quatre mois après et son comportement est transformé : il s’exprime clairement, par des phrases complètes et construites, bien que prononcées lentement. Les parents expliquent qu’ils sont sur le point de partir en Amérique, rejoindre un oncle installé à New York. Ce jeune patient donne plus tard de ses nouvelles et nous savons maintenant qu’il apprend à parler anglais !

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