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alt   Les huiles végétales

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Elles ont traversé le temps et sont aujourd’hui omniprésentes dans notre vie quotidienne. On les emploie avant tout pour cuisiner, car elles sont essentielles à notre santé (lire le chapitre sur les « acides gras essentiels » dans la section « Naturopathie/Micronutrition »).

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Elles proviennent pour la plupart des « oléagineux », c’est à dire des plantes, fruits ou des graines qui les produisent après avoir été écrasés ou broyés (pour plus de détails sur une huile particulière, allez consulter ses propriétés dans la rubrique « Herbier » de ce site – classement des noms en latin).

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A la différence des matières grasses d’origine animale (beurre, crèmes, lard …) les huiles végétales ne contiennent pas de cholestérol et peu d’acides gras saturés (sauf palme et coprah). En outre, elles sont riches en vitamine E et en poly phénols (antioxydants).

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Chaque huile présente des caractéristiques nutritionnelles particulières. On peut les alterner ou les mélanger. Combiner les huile permet aussi de baisser les coûts, car les huiles les plus goûteuses (olives, noix, noisette, sésame, amande …) sont aussi les plus chères.

  1. Les huiles saturées (palme et coprah – noix de coco) sont surtout utilisées dans les produits industriels (margarines, chips …)
  2. Les huiles mono-insaturées (arachide, tournesol, noisette et olive) supportent la cuisson jusqu’à 180°
  3. Les huiles insaturées (noix, soja, colza, pépins de raisin …) sont à réserver pour les salades, tartares, crudités … Elles ont une fonction vitaminique F qui intervient dans la synthèse des prostaglandines (PGE1 – antiinflammatoire).

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Pour préserver leur goût et leurs bienfaits, refermez bien les bouteilles et conservez-les à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Le maquis des appellations… Que veulent dire les mots, les mentions, les désignations figurant sur les étiquettes ? Que laisse supposer leur absence ? Essayons d’y voir plus clair car seul le décret du 11 mars 1980 régit les dénominations des huiles végétales en France :

Une « huile de… (nom de la graine ou du fruit) » est une huile d’une seule variété de graine ou de fruit ayant subi un traitement de raffinage en une ou plusieurs étapes (hautes températures, utilisation de solvants, d’acides et de soude).

Une « huile vierge de… (nom de la graine ou du fruit) » est une huile d’une seule variété de graine ou de fruit obtenue uniquement par des procédés mécaniques (pression par vis sans fin à vitesse lente, centrifugeuse…) et n’ayant subi aucun traitement chimique ni raffinage (aucune utilisation de solvant).

Cas de l’huile d’olive. La dénomination la plus répandue est l’huile d’olive vierge extra. C’est une huile dont l’acidité exprimée en acide oléique ne peut être supérieur à 0,8g pour 100g. Une acidité inférieure à 0,5 n’a pas de justification légale. C’est uniquement un choix commercial. Une huile d’olive qui n’est pas vierge extra, a un taux d’acidité supérieur à 0,8 et peut aller jusqu’à 2 (huile vierge) ou au-delà.

A Savoir : une huile d’olive présente des caractéristiques semblables au vin : origine, terroir, goût, saveur, couleur, flaveur… Ainsi on parle d’huile d’olive douce, fruitée, ardente, piquante… Sur l’étiquetage, seuls les attributs positifs peuvent apparaître : fruité, amer, piquant.

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Conseil : les huiles vierges de première pression à froid se consomment de préférence crues.

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HuilesVeg

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OLIVE (Olea europaea)

Oléacée à feuilles persistantes, pouvant faire entre 3 et 15 mètres de haut, originaire d’Asie centrale, où la fabrication de l’huile a commencé il y a 6000 ans. L’huile est extraite par pressage, elle varie du selon les crus du jaune au vert clair, avec des saveurs plus ou moins fortes. Elle est très digeste (stimule la fonction vésiculaire) et, riche en oméga 9, elle se mélange bien aux huiles riches en oméga 3, qu’elle préserve de l’oxydation. NB. Cette plante est une Fleur de Bach et elle possède une pathogénésie homéopathique récente. L’huile d’olive, c’est : 

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  • 73 % d’acides gras mono-insaturés
  • 13,8 % d’acides gras saturés
  • 9,7 % d’acides gras oméga-6 (polyinsaturés)
  • 0,76 % d’acides gras oméga-3 (polyinsaturés)
  • 75 % des apports journaliers recommandés en vitamine K
  • 72 % des apports journaliers recommandés en vitamine E

L’huile d’olive est l’une des meilleures huiles pour les cuissons jusqu’à 180°C.

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ARACHIDE (Arachis hypogaea)

Originaire de l’Amérique sud et centrale, famille des légumineuses. Ces fruits (les cacahuètes) se développent sous terre.Liquide huileux, limpide, sans saveur particulière si elle a été raffinée.Bon marché et riche en acides gras mono-insaturés, elle est essentiellement utilisée pour les fritures. NB. Peut être allergisante.

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CARTHAME (Carthamus)

Cardon (astéracée) originaire d’Inde. Pressage des graines à froid indispensable (beaucoup d’Oméga 3 et 6).Liquide huileux fluide et peu gras, couleur jaune ou ambré, saveur de noisette.Bonne huile alimentaire (salades) qui peut être également utilisée en cosmétique pour sa haute teneur en vitamine E.

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COLZA (Brassica napus oleifera)

Le colza ou Canola, est une crucifère herbacée originaire de l’Europe de l’est. Pressage des graines à froid indispensable (mélange équilibré d’Oméga 3, 6 et 9). Liquide huileux, visqueux, jaune ambré. Bonne huile alimentaire (salades) qui peut être également utilisée en massage. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique récente.

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MAIS (Zea maïs)

Graminée géante américaine. L’huile est extraite des grains par pressage Liquide huileux, visqueux mais peu gras, jaune clair à ambré. Saveur prononcée à goût de mais. Peut être utilisée pour la cuisson (jusqu’à 180°). Utilisée en massage (nourrit et hydrate la peau). NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Sodium).

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NOIX (Juglans regia)

Fruit du Noyer (Juglandacées), bel arbre originaire du proche orient et qui peut vivre plus de 200 ans. L’huile est extraite de la noix par pressage. Liquide huileux assez gras, jaune doré, au goût prononcé. Hypolipémiante, riche en oméga 3, en vitamine B6 et E, elle s’utilise à froid. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Soufre).

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L’huile de noix contient surtout des graisses polyinsaturées – notamment des acides gras oméga-3 (contrairement à l’huile d’olive). Aperçu de la composition de l’huile de noix :

  • Acides gras polyinsaturés
    • 54 % linoléique (oméga-6)
    • 15 % alpha-linoléique (oméga-3)
  • Acides gras monoinsaturés
    • 23 % oléique (oméga-9)
  • Acides gras saturés
    • 5 % palmitique
    • 3 % stéarique

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L’huile de noix contient aussi de la vitamine E, de la vitamine K1, des polyphénols (antioxydants) et des phytostérols. L’huile de noix rancit facilement, notamment au contact de la lumière. Dans un placard sombre, elle se conservera jusqu’à 12 mois. Notez que l’huile de noix n’est PAS une huile de cuisson — elle risquerait de se dénaturer et de perdre ses propriétés.

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PEPINS de RAISINS (Vitis vinifera)

Plante grimpante (vitacée) des sols pauvres, originaire d’Asie mineure. L’huile est extraite des graines par pressage, elle est très fluide et de couleur vert clair. Son goût est fruité. Attention, elle s’oxyde très rapidement.

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SESAME (Sesamum indicum)

Le sésame est une plante herbacée de la famille des pédaliacées, originaire des tropiques. L’huile est extraite par pressage, elle est très fluide et de couleur jaune clair. Elle a une légère saveur de noisette grillée. Ne jamais la faire chauffer. NB. risque d’allergie. À noter la même composition et répartition des acides gras que l’huile d’Argan = mêmes propriétés !

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TOURNESOL (Helianthus annus)

Astéracée (composée) bien connue, originaire d’Amérique. Les graines sont issues du cœur de la fleur (capitule). L’huile est extraite par pressage, elle est légèrement visqueuse. De couleur dorée, raffinée, elle est inodore. Riche en acides gras insaturés, elle résiste moins à la chaleur que l’arachide ou l’olive. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Fer).

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NB. Le « Tournesol oléique »  est un hybride du tournesol essentiellement riche en acide oléique. Cette caractéristique lui confère une meilleure stabilité à la chaleur. Elle est conseillée pour la cuisson.

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L’HUILE DE PALME (Elaeis guineensis)

 

Extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, c’est l’huile végétale la plus consommée au monde (25 %). Ingrédient traditionnel des cuisines d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie, elle est désormais surtout utilisée par l’industrie agro-alimentaire. La moitié des aliments transformés en contiennent, car elle leur confère du moelleux et facilite leur conservation. Mais l’huile de palme est surtout préférée pour son faible coût de production. Le rendement à l’hectare du palmier à l’huile est en effet dix fois plus élevé que celui du soja : 100 kg de fruits donnent environ 22 kg d’huile.

 

L’huile de palme brute est le produit végétal le plus riche en β-carotène, ce qui lui donne une teinte jaune orangé à rouge selon sa concentration en caroténoïdes. La cuisson détruit ces molécules : elle devient blanche après avoir bouilli plusieurs minutes. Sa richesse en acides gras saturés la rend semi-solide à température ambiante, son point de fusion se situe entre 35 et 42 °C.

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L’huile de NOIX de COCO

L’huile de coco a une composition unique : les acides gras saturés qu’elle contient sont très particuliers. Ils sont – pour 60 % d’entre eux – des triglycérides à chaîne moyenne (TCM).  Ces TCM (autrement dit les briques qui composent les graisses) ont un métabolisme différent des autres graisses : ils passent rapidement dans le sang et apportent donc plus vite de l’énergie aux cellules. 

C’est ce métabolisme particulier qui intéresse aujourd’hui les chercheurs pour faire face à des nombreuses maladies de civilisation : 

  • Je pense à Alzheimer, où une étude espagnole a montré que l’huile de coco pouvait améliorer les fonctions cognitives (mémoire, orientation) des patients. Un médecin français a également montré que l’alimentation cétogène, aidée de l’huile de coco pouvait ralentir la maladie4.
  • Au diabète, où une étude américaine parue dans le journal Diabetes a montré que les TCM améliorent la sensibilité à l’insuline.
  • Ou encore au cancer, car les acides gras à chaîne moyenne de l’huile de coco boostent la production de globules blancs qui aident à lutter contre la maladie.

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Les huiles d’exception :

L’huile d’AMANDE DOUCE (Prunus amygdalus dulcis)

Rosacée, les amandes douces (qui se trouvent dans le fruit) sont récoltées dans toute l’Europe. Pour être de bonne qualité, l’huile doit provenir de la première pression à froid (chère). Assez fluide, elle a une couleur jaune pâle. Peut être utilisée en cuisine, mais ne jamais la chauffer.C’est un bon laxatif et vermifuge. Elle a une action anti-inflammatoire sur la peau (assouplissante et régénérante).

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L’huile d’ARGAN (Argania spinosa)

L’arganier (sapotacée) est un arbre du Maroc. Ses amandes donnent par pressage une huile fine jaune ou vert clair à l’arôme de noisette. C’est une huile antioxydante qui assure une bonne protection des peaux sèches (rides, acné, eczéma), des cheveux et peut s’utiliser en massage pour soulager les rhumatismes (anti-inflammatoire). Il existe une variété dite « de table » que l’on peut consommer sans la faire chauffer.

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L’huile d’AVOCAT (Persea gratissima)

L’huile s’obtient par pressage du noyau et de la pulpe. C’est une huile épaisse jaune foncée ou vert vif. Sa saveur est celle de l’avocat. On l’utilise surtout en usage externe car elle est adoucissante, régénérante et hydratante (coups de soleil, vergetures). Aux USA, c’est aussi une huile de cuisine qui peut remplacer l’huile d’olive.

L’huile d’avocat, comme l’huile d’olive, est riche en acides gras mono-insaturés (environ 80 % des acides gras). Le contenu en acide palmitoléique est en revanche une spécificité de l’huile d’avocat ainsi que son contenu plus important en acide alpha-linolénique (oméga-3) dont la présence rééquilibre favorablement le rapport oméga-3/oméga-6. Elle est aussi connue pour sa teneur exceptionnelle en composés insaponifiables : 5 % (1 % au plus pour les autres huiles) : vitamine E, phytostérols, caroténoïdes.

NB. La vitamine E est l’antioxydant naturel des huiles végétales.

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L’huile de BOURRACHE (Borrago officinalis)

Borraginacée méditerranéenne. Ce sont les graines qui donnent une huile fluide d’un beau jaune d’or par pressage à froid. On l’utilise en usage externe (antirides, acné …) ou en capsules pour ses propriétés antioxydantes (peau sèche, syndrome prémenstruel, ongles cassants). NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Magnésium).

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L’huile de CALOPHYLLE (Calophyllum iophyllum)

Le Tamaru est un grand arbre que l’on trouve à Madagascar et dans toute l’Océanie. L’huile s’obtient par pressage à froid (de préférence) des amandes contenues dans les noix. Elle est assez grasse et visqueuse, jaune verdâtre, de goût agréable. Elle s’utilise en applications ou massages, pour ses vertus cicatrisantes, anti-inflammatoires, désinfectantes (coups de soleil, varices et varicosités, mycoses …).

L’huile de CAMELINE (Camelina sativa)

Connaissez-vous le lin bâtard ? Il s’agit d’une fabuleuse “mauvaise herbe”. À dire vrai, elle n’est considérée comme telle par les agriculteurs d’aujourd’hui que parce qu’elle a tendance à venir se joindre aux cultures du blé et d’autres céréales. 

Mais cela fait trois millénaires qu’elle est cultivée en Europe et encore plus en Asie. Elle était connue des Grecs, des Romains et des Gaulois. C’est en Allemagne notamment que sa culture a été très répandue, ce qui lui a valu le nom de « sésame d’Allemagne ».

Les botanistes la désignent comme camelina sativa et l’ont rangée dans la famille des brassicacées ou crucifères, dans laquelle on retrouve les choux de toutes sortes. S’ils devaient la décrire, ils vous diraient qu’il s’agit d’une plante herbacée de 80 cm de haut dont les feuilles sont simples, oblongues, lancéolées et dentelées.

Pour moi, c’est une jolie plante ,très champêtre, dont les fleurs sont petites et jaunes et les champs fleuris sont de vastes étendues jaunes et vertes qui égaient le paysage. Mais pour les nutritionnistes et les thérapeutes, ce qui compte ce sont les graines. On en tire une huile d’exception dont vous devriez avoir un flacon dans votre cuisine ou dans votre placard à pharmacie.

La cameline est commune en France, mais rare dans les régions méditerranéennes. Aujourd’hui c’est l’acide alpha-linolénique (ALA) contenu dans son huile (30 à 42%) qui relance l’intérêt de cette plante.

Chez les souris, il a été montré dans une étude récente, que des extraits d’huile de cameline pouvaient faire baisser leur stress oxydatif, améliorer leur mémoire, limiter le syndrome de l’intestin irritable et diminuer le stress nerveux.

Elle est sensible au changement de température, sensible à la lumière et sensible au temps qui passe. L’idéal est de disposer d’un petit flacon teinté que vous mettrez dans votre placard bien à l’abri de ces dangers et que vous consommerez dans les deux mois.

L’huile de CUMIN NOIR (Nigella sativa)

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Renonculacée égyptienne annuelle. Les graines pressées donnent une huile fluide jaune (ou brun clair), à l’odeur épicée très agréable. Celle-ci est cicatrisante et nourrissante pour la peau (coup de soleil, acné, mycose, psoriasis …) et les cheveux. Elle s’utilise aussi par voie interne pour ses propriétés immunostimulantes (asthme et maladies pulmonaires). Tenir à l’abri de la lumière et de la chaleur.

L’huile de GERME de BLE (Triticum vulgare)

Monocotylédone (poacée) bien connue. Pressage à froid du germe, au cœur de la graine. Huile visqueuse et assez épaisse, jaune orangée, à saveur de noisette. L’usage culinaire est possible mais rare. L’application externe est la règle, action anti-inflammatoire importante (riche en vitamines A, B, D, E, K et phosphore) puissant antiride, très nourrissante. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Zinc).

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L’huile de JOJOBA (Simmondsia chinensis)

Le Jojoba est originaire du Mexique. Le pressage à froid des graines donne une huile assez visqueuse, jaune clair, d’arôme neutre. Celle-ci s’utilise uniquement en usage externe, elle est adoucissante, régénérante. Elle équilibre l’acidité de la peau et la protège des UV. On l’utilise aussi comme bain capillaire avant le shampooing.

L’huile de LIN (Linum)

Tandis que l’huile d’olive est propre au bassin méditerranéen, l’huile de Lin a constitué, pour les populations plus septentrionales d’Europe, une des sources principales de matières grasses végétales, tout comme l’huile de colza et l’huile de chanvre. Remède qui a une pathogénésie homéopathique du groupe du Calcium (Kollitsch p. 121).

L’AFSSA recommande des mentions d’étiquetage de l’huile de lin pour une information adéquate aux consommateurs: ne pas chauffer, conserver à l’abri de la chaleur, ne pas conserver plus de 3 mois après ouverture, ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans.

L’huile de NOISETTE (Corylus avellana)

Huile appréciée pour son goût exceptionnel. Apport important en acide oléique 80%. A consommer crue exclusivement.

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L’huile de NOYAU d’ABRICOT (Prunus armenica)

L’abricotier (rosacée) est un petit arbre fruitier originaire d’Asie centrale et de Chine. Pressage à froid de l’amande, qui se trouve dans le noyau. Huile fluide et douce, jaune à orange clair, très légèrement épicée. Celle-ci s’utilise uniquement en usage externe, elle est adoucissante, nourrissante et anti-rougeurs. Très riche en vitamine A, elle protège du soleil et peut servir d’huile bronzante.

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L’huile d’ONAGRE (Oenothera biennis)

La « primevère du soir » est une oenothéracée originaire d’Amérique. Le pressage à froid des graines donne un liquide huileux mais assez fluide, jaune clair. Riche en vitamine E, c’est un puissant régulateur du système hormonal (syndrome prémenstruel). Huile fragile, sensible à la lumière, la chaleur et l’oxygène. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (groupe des Acides).

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« L’huile d’onagre est à la femme ce que l’huile de courge est à l’homme ! » M. Dubray

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L’huile de PEPINS de COURGE (Cucurbita pepo)

Cucurbitacée américaine. Le pressage à froid des pépins donne une huile assez fluide d’un beau vert émeraude, au léger gout de noisette. Pas d’utilisation cosmétique. Par voie générale, elle est digestive (vermifuge) et décongestionnante prostatique. Peut s’utiliser en cuisine, ne jamais chauffer. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (remède du groupe du Magnésium).

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L’huile de RICIN (Ricinus communis)

Euphorbiacée. Le pressage à froid des graines donne un liquide visqueux, presque collant, qui a besoin, pour être utilisée en massage d’être mélangée à une huile plus fluide (Amande douce par exemple). Elle revitalise les cheveux secs ou fragilisée, active la pousse des ongles et a un bon effet anticellulite (draine la rétention d’eau). Elle n’est pas comestible (elle est purgative). NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (groupe de l’Arsenic).

L’huile de ROSE MUSQUEE (Rosa rubiginosa)

Variété chilienne d’églantier (rosacée). Le pressage à froid des graines donne un liquide visqueux, de couleur rouge ou jaune orangé. C’est une véritable « huile de beauté », cicatrisante, antiride efficace, qui nourrit, hydrate et protège la peau du visage et du corps (couperose, psoriasis, vergetures …). Uniquement usage externe.

L’huile de COTON (Gossypium herbaceum)

L’huile de coton est extraite à partir des graines qui renferment près de 40 % d’huile. Elle est utilisée pour l’apprêt des cuirs, la fabrication de savons, de matières lubrifiantes, de glycérine ou de compositions imperméabilisantes et comme base pour les crèmes cosmétiques. Sa forte proportion en acide linoléique lui confère également un avantage nutritionnel : c’est une excellente huile de table. Elle sert aussi à la fabrication de margarines et de graisses composées. NB. Cette plante possède une pathogénésie homéopathique (groupe du Magnésium).

L’huile de MELON du Kalahari (Citrullus lanatus)

On nomme ce melon (cucurbitacée) qui pousse en Namibie : Tsamma melon ou « pastèque sauvage ». Sa chair juteuse est de couleur jaune pâle ou vert clair. A l’état sauvage il a un goût amer. Mais ses graines dont on extrait l’huile (50%), en font toute la richesse. L’huile est traditionnellement utilisée comme une crème hydratante pour protéger la peau du soleil, et pour assurer un teint sans défaut. Elle régule l’hydratation de la peau et la production de sébum. Son effet « non gras » en fait une excellente huile de massage. Les graines contiennent de la vitamine C, B2 et G, de minéraux, de la riboflavine, des matières grasses, des glucides et des protéines. L’huile contient essentiellement des acides gras insaturés (oméga 6 et 9) et des antioxydants.

L’huile de NEEM ou Margousier (Azadirachta indica)

C’est un arbre sacré indien aux nombreuses vertus. L’amande que l’on extrait du noyau est transformée en « Huile de Neem ». C’est cette huile que les agriculteurs utilisent comme fertilisant, pesticide et insecticide.

alt  L’huile de SACHA INCHI (Plukenetia volubilis)

Cacahuète des Indes (en anglais, on la désigne sous les noms de Sacha Peanut, Mountain Peanut ou Inca-Peanut). C’est une euphorbiacée cultivée en Amazonie entre 200 et 1500 m d’altitude. Ses fruits sont des cosses vertes à six lobes (environ 5 à 7 cm de diamètre).

L’extraction à froid de cette huile se fait au Pérou, dans la ville de Tarapoto, région de San Martin. Elle contient :

  • Oméga 3 = 48%
  • Oméga 6 = 36%
  • Oméga 9 = 9%
  • Des protéines = 27%, de l’iode, des vitamines A et E (170 mg/l).

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Outre ses qualités alimentaires (à ne pas chauffer !), l’huile de Sacha inchi possède un toucher sec. C’est une très bonne huile de massage.

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L’huile d’ŒILLETTE ou huile de graines de pavot (Papaver somniferum)

Elle est extraite d’une variété de pavot appelé œillette. Cette huile est comestible en assaisonnement. Elle fut introduite en culture intensive en Allemagne et en France à la fin du 19 ème siècle pour la production d’huile. Il existe différentes qualités d’huile d’œillette:

l’huile blanche obtenue après une première pression à froid ou par faible chauffage. Cette huile est très peu colorée, possède une odeur d’amande et est réservée à un usage alimentaire

l’huile de seconde pression à chaud dite « huile de pavot » est employée pour la peinture à l’huile (avec l’huile de lin et l’huile de térébenthine), car elle est très siccative.

L’huile de PIGNON DE PIN (Pinus pinea).

Le Pin parasol est un arbre forestier résineux en forme de parasol, pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur. On le rencontre dans les pinèdes sauvages des pays méditerranéens, ainsi qu’en Chine, en Corée et aux Etats-Unis. Le fruit est un cône ovoïde globuleux, de couleur rouge-brun appelé pomme de pin. Au bout de trois ans, lorsque ses écailles s’ouvrent, il libère des graines ailées et comestibles à coque solide: les pignons de pin. Celles-ci contiennent un noyau oléagineux, ressemblant à un grain de riz.

L’huile est de couleur jaune clair et de saveur douce, très riche en acides gras polyinsaturés (Oméga 6), qui en font une huile nutritive et énergétique. Riche en phosphore, en vitamine B1 et en fer, elle constitue un apport essentiel dans l’effort intellectuel. Elle a une action bénéfique sur le système respiratoire : la toux, les bronchites chroniques, l’asthme et les ulcères.

L’huile de pignon de pin est subtile et légèrement sucrée. Elle s’accorde bien avec l’avocat, associée à un jus de citron, ou encore en filet sur des poissons grillés. Elle est idéale pour émulsionner les nages de crustacés, les sauces diverses (et plus particulièrement les sauces au vin), les potages tels que les minestrones et surtout pour préparer le pesto (sauce au pistou).

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L’huile de CHANVRE (Cannabis sativa)

C’est une huile non grasse, de couleur vert sombre, elle développe une odeur agréable, qui pénètre la peau trés rapidement. Proche de l’huile de Bourrache, elle conjugue des propriétés intéressantes en cosmétique : hydratante, raffermissante et réparatrice. L’huile de Chanvre contient un des taux les plus élevés en acides gras essentiels: 76% d’acide linoléique, alpha linolénique et acide gamma linolénique (AGL). Elle contient également les vitamines A, B1, B3, B4, B6.

Fabrication de savon et de beurre de chanvre. Si l’on excepte l’huile de lin (qui n’est pas agréée pour la consommation humaine), l’huile de chanvre, avec ses 75% d’acides gras polyinsaturés, est la plus riche en Oméga 3/Oméga 6, acides gras essentiels qui en plus sont dans un rapport de 1 pour 4, voisin de l’équilibre parfait qui convient à nos organismes humains.

L’huile de SOJA

C’est une excellente huile alimentaire, contenant une proportion équilibrée d’acides gras insaturés, très sensibles à la température. Sa composition moyenne est la suivante:

  • Acides gras saturés : 15 %
  • Acides gras mono-insaturés (oméga-9): 23 %
  • Acide linoléique (oméga-6): 53 %
  • Acide alpha-linolénique (oméga-3): 9 %

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L’huile de MACADAMIA (Macadamia ternifoliz)

Cette huile offre un agréable goût de noisette et une haute teneur en acides gras monoinsaturés (palmitoléique et oléique).

 

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L’huile de CHARDON MARIE (Carduus marianus ou Silybum marianum)

Huile surtout utilisée en Allemagne. On y trouve de la sylimarine qui lui confère la propriété régénérante des cellules hépatiques !

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Les huiles rares (utilisées surtout en cosmétique) :

L’huile d’ALOES (Aloe vera)

On utilise cette huile seulement en application sur la peau, en petite quantité. Il est préférable de se servir du gel d’aloès comparativement à l’huile: il est moins cher, plus facile à trouver et se conserve mieux. Surtout, il a sensiblement les mêmes propriétés que l’huile.

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L’huile de BAOBAB (Adansonia digitata)

Bombacacées (grand arbre d’Afrique et Madagascar). La pulpe du fruit renferme des petites graines qui une fois pressées donnent une huile rare et très précieuse, car un arbre donne en moyenne chaque année seulement 1 litre d’huile. Très appréciée en Afrique pour les préparations culinaires lors des fêtes traditionnelles, l’huile de Baobab est utilisée dans la pharmacopée sénégalaise pour ses propriétés anti-allergiques et anti-inflammatoires.

En première pression à froid, elle est jaune à jaune foncé.

  • Acides gras essentiels poly-insaturés oméga-6 (30%)
  • Acides gras mono-insaturés (AGMI) : acide oléique (34%),
  • Acides gras saturés (AGS) : acide palmitique (24%)

En cosmétique, cette huile très émolliente (pénètre rapidement la peau) et adoucissante est particulièrement efficace pour les peaux sèches, tiraillées et gercées. Son application est recommandée aux femmes enceintes pour éviter les vergetures. Réputée pour être cicatrisante et régénérante, elle est conseillée pour le soin des brûlures. C’est également un excellent soin capillaire pour cheveux secs et frisés ou crépus.

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L’huile de JUJUBE (Ziziphus spina Christi)

A partir du noyau broyé du Jujubier de Palestine  … Le genre jujubier est répandu sur une grande partie des terres immergées de notre petite planète. Il se décline en de nombreuses espèces, variétés et cultivars comportant de nombreuses caractéristiques communes, dont la plupart liées aux vertus médicinales et alimentaires de ses fruits.

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L’huile de PEPINS DE CASSIS (Ribes nigrum)

L’huile de Pépin de Cassis, fluide, incolore et inodore, est riche en acides gras Oméga 6 tout comme les huiles d’Onagre et de Bourrache, mais contrairement à ces dernières elle contient aussi de l’acide stéaridonique (oméga 3). Il faut de plus noter la présence d’alpha tocophérol ou vitamine E, actif contre les radicaux libres, qui redonne résistance et élasticité à la membrane cellulaire.

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L’huile de Pépins de FRAMBOISE (Rubus idaeus)

L’huile de pépins de framboise est une huile riche en carotènes qui contient de la vitamine E. Elle a donc une action anti-âge et redonne à la peau toute sa tonicité. Elle est riche en antioxydants et très nutritive. Elle peut être utilisée en masque capillaire pour redonner brillance et beauté à votre chevelure. Huile végétale très sensible à l’oxydation. Se conserve 6 à 8 mois après ouverture dans un endroit très frais (de préférence au réfrigérateur), dans son emballage d’origine, fermé, à l’abri de l’air et de la lumière.

Composition en acides gras : Acides gras essentiels poly-insaturés (AGPI ou vitamine F) : acide linoléique (oméga-6) (54.60%) et acide linolénique (oméga-3) (21.70%). Acides gras mono-insaturés (AGMI) : acide oléique (oméga-9)(15.80%)

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L’huile de PERILLA (Perilla frutescens)

Plante de la famille des lamiacées, proche du Basilic. L’huile est tiré des graines et présente des vertus anti-allergisantes sans doute dues à son exceptionnelle richesse en oméga 3 (45 à 65% selon les récoltes). Usage récent en cosmétique. L’huile de Perilla est utilisée traditionnellement en Chine pour la cuisine, mais elle est interdite en France.

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Le Beurre de KARITE (qui veut dire « double peau » en africain !)

Extrait de la noix de Karité, arbre africain, c’est une huile solide qui fond à la chaleur de la main. Elle nourrit et répare la peau de façon remarquable. On peut en passer sur ses cheveux une heure avant le shampooing habituel. On l’utilise localement aussi pour ses vertus anti-inflammatoires : plaies, entorse, luxation, rhumatismes. Attention, cette huile n’est officiellement pas comestible (bien que sur place, les africains s’en servent pour cuisiner).

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Les macérats huileux :

Il s’agit de la macération d’une plante dans un support huileux végétal. On procède ainsi lorsque la plante ne donne pas assez d’huile ou lorsqu’elle a besoin de macérer longtemps pour donner ses sucs. Usage externe exclusif. La plupart d’entre elles possèdent une pathogénésie homéopathique qui est un bon repère pour ses indications.

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ARNICA (Arnica montana) … excellente huile de massage. Contusions, bleus et bosses, contractures, varices et phlébites.

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CALENDULA (Calendula off.) … macération des fleurs dans de l’huile de tournesol. Anti-inflammatoire et désinfectante, elle renforce les peaux abimées, crevassées ou rougies. Soulage brûlures et coup de soleil, les piqûres d’insectes ou de méduses.

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CAROTTE (Daucus carota) macération de racines de carotte dans une huile. Riche en pro-vitamine A, elle  est recommandée en après-soleil. Favorise la régénérescence de l’épiderme.

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LIS (Lilium Candidum) … macération de 100g de pétales de lis fraîchement cueillis et 100g d’huile d’olive ou d’amande douce, pendant environ quinze jours au sec, à l’abri de la lumière. Filtrez et mettez en flacon. Efficace par la présence d’acide borique contenu dans ses fleurs et dans le bulbe. Elle éviterait les taches brunes sur la peau et atténue les taches de rousseur. Pour nettoyer et guérir de petites brûlures et même soulager les piqures d’insectes.

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MILLEPERTUIS (Hypericum peforatum) … macération des fleurs dans l’huile d’olive. C’est une huile apaisante (brûlures, coups de soleil, courbatures). Attention, elle est photosensibilisante : donc pas d’exposition au soleil après application !

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MONOI (Gardenia taitensis) … macération des fleurs de Tiaré dans l’huile de noix de coco (riche en acides gras saturés). C’est une huile bronzante, apaisante (névralgies, piqûres …) et hydratante (cheveux secs).

Nous en avons certainement oublié … n’hésitez pas à nous les signaler. Merci d’avance.

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