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Que propose l’homéopathie aux patients en surpoids ?

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D’abord un cadre de réflexion relatif au rôle des différents facteurs impliqués dans l’installation et le maintien du surpoids. Puis, au fur et à mesure des consultations, une correction du déséquilibre des espaces alimentaire, endocrinien, immunitaire et psychologique, les régulations de ces différents facteurs étant intimement intriquées.

  1. Causes   …  (psycho./métabolique/immunitaire)
  2. Tentative d’adaptation … (comportement aliment.)
  3. Manifestations  … (cliniques/biologiques)

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Notre approche sera centrée sur la compréhension des interactions des cinq grandes fonctions métaboliques du corps. Nous commencerons par une évaluation des dysfonctions immunitaires, en nous basant surtout sur l’importance relative des cinq groupes du protidogramme (les BNS sont les seuls profils biologiques réalisés en milieu colloïdal, c’est à dire dans les conditions fonctionnelles des tissus vivants). L’aspect biologique le plus souvent rencontré chez les obèses (IMC > 30) est celui de la « hyalinose » (hyper Bêta + Gamma) qui signe la polymérisation du « réseau de Jerne« , qui se densifie en fonction du nombre d’antigènes rencontrés (rôle des toxines, des polyvaccinations et des infections chroniques). La conséquence au niveau capillaire et conjonctif est une hypoxie avec tentative de réduction du réseau …

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A/ par précipitation au niveau d’espaces non vitaux (système ostéo-articulaire, polypes, fibromes) = arthritisme,

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B/ par éliminations muqueuses (écoulements chroniques …) et/ou tentatives de dilution (rétention d’eau, cellulite …).

Lorsque la hyalinose est importante, elle se constitue d’abord aux dépens de l’Albumine dont le taux s’effondre, puis des Alpha 1 et 2, donc des protéases (d’origine hépatique) impliquées dans la réponse humorale aspéci-fique, régulant la réponse immune (les anti-corps), dans le « cycle de Jayle« . Une telle situation risque de déboucher vers l’apparition d’une auto-immunité.

Ceci est particulièrement marqué chez les patients souffrant de différentes forme de diabète sucré (90% des obèses !), affection métabolique et immune, d’abord centrée sur les cellules des îlots de Langerhans (désadaptation glycémique), puis sur les récepteurs cellulaires à l’insuline (insulino-résistance), enfin sur des sites capillaires (micro-angiopathie diabétique).

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Il est dommage que l’approche sérologique ne soit pas, à notre connaissance, mieux exploitée par les classiques, car elle fournit des renseignements essentiels sur les mécanismes de ce que l’on appelle les “obésités paradoxales”, et se révèle particulièrement performante pour évaluer les risques du surpoids, en terme de morbidité.

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Une évaluation des différents niveaux de souffrance psychologique, afin d’éclairer l’histoire du patient et d’améliorer spécifiquement son adaptation aux différentes contraintes psychologiques qu’il subit encore. En clientèle, on observe essentiellement des patients à prédisposition génétique : prédiabète (hérédité, poids de naissance élevé) ou hypo-thyroïdie (goitre) associée à d’autres pathologies métaboliques (goutte)… qui, à la faveur d’un traumatisme psychologique désorganisateur (puberté, mariage, séparation, dépression, deuil, perte d’emploi, etc …) vont développer des troubles du comportement alimentaire désé-quilibrant sévèrement et durablement leur bilan énergétique.

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Au cours de ces « poussées pondérales », l’alimentation devient anarchique, alors que l’on observe une réduction de l’activité physique. Le temps passé devant la télévision est un bon indicateur : le sujet passif est sous perfusion d’images bloquant fortement son imaginaire et sa réflexion. Il anesthésie en outre le « risque » de prise de conscience de la situation par l’absorption de pop-corn (sucre) ou de chips (féculent + graisse).

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Les obésités anciennes, après différents épisodes de “Yo-Yo”, deviennent résistantes aux régimes restrictifs (cf. les troubles immunitaires vus plus haut). Ces patients expriment alors une souffrance psychologique spécifique (regards, quolibets …) intimement associée au handicap médico-social. Le soutien psychologique est alors indispensable, et il ne faut pas en attendre des miracles, car ce type d’obésité, en deçà du handicap objectif, témoigne d’un conflit intrapsychique qui résiste d’autant mieux qu’il constitue une défense psychologique réussie ! Un des avantages du traitement homéopathique est de faciliter la prise de conscience en limitant les résistances.

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L’homéopathie diathésique permet une vision synthétique et une recherche rapide des remèdes, solutions aux dysfonctions qui sous-tendent les situations d’obésité pathologique. Comme il s’agit d’une situation chronique, on peut d’emblée éliminer les remèdes aigus (Ignatia amara, Nux vomica, Opium …), qui pourront aider ponctuellement le patient, mais auront peu d’effets durables. …

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Si la prise de poids a commencé brutalement après une infection ou une vaccination, on aura toujours intérêt à commencer le traitement par le Stock-nosode correspondant (déblocage du pôle rate-pancréas). Nous avons ainsi pu noter l’installation de notables surpoids après des vaccinations anti-Fièvre jaune (+ 30 kg en trois mois !), anti-Hépatite B (ayant révélé un diabète), etc …

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Une douzaine de remèdes couvrent en effet plus de 80% des cas rencontrés en clinique : il suffit de poser quelques questions-clefs pour choisir celui qui, donné en dilution élevée, permettra de débloquer une situation métabolique et psychologique souvent dramatisée.

Mini-répertoire homéopathique appliqué aux problèmes d’obésité :

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Tuberculinisme (pôle POUMON)

« Fusionner avec l’autre » (idéal de complétude à retrouver) = INSECURITE … recherche d’amour et d’approbation (ces patients narcissiques ont constamment besoin du regard des autres … pb. moi/non-moi)

Selon le test Persona (Yung): « Facilitants » – sociabilité manifeste = veut faire partager son régime aux autres !

Les patients « tuberculiniques » sont en général minces (car la gestion d’un émotionnel fragile consomme beaucoup d’énergie), mais cette règle souffre trois exceptions (problème d’incorporation excessive pour « être complet« ):

ANTIMONIUM CRUDUM (as)    « le glouton bourru » Timide et eczémateux

Le seul tuberculinique de la matière médicale qui supporte mal le regard de l’autre !

LACHESIS (ge)      « et qui va payer la facture« 

Les revanches à prendre … (remède de frustrations, de ménopause et d’alcoolisme)

PULSATILLA (si)                            « et moi, et moi et moi !« 

La « femme-enfant » … à tendance hypo ou dysthyroïdienne.

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Psore (pôle FOIE) :

Porter à sa bouche, c’est « absorber l’autre » (car il n’existe qu’à l’intérieur de moi) ! A rapprocher de la « dévoration amoureuse » (du baiser par exemple). Donc AVIDITE : patients compulsifs, intolérants à la privation.

Selon le test Persona : « Promouvants » – recherche le plaisir = veut un régime « nouveau »!

SULFUR (s)                                      « bon et beaucoup« 

L’ogre de la matière médicale ?. La vie doit être facile : supporter sportif exubérant et/ou chasseur alcoolique ?. L’accès hypoglycémique à 11h.

Plus rarement rencontrés :

FERRUM (fe) : obésité chez l’enfant frileux

MANGANUM (mn) : obésité + arthralgies

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Luèse (pôle REIN)

« Dominer l’autre » : recherche de performance, ambition de puissance. Style de vie « STRESS ORIENTED ». Mais toujours « soi ou l’autre » (il doit apprendre que l’autre peut exister sans que celui-ci mettre en danger son existence). Un double aspect :

– Phase paranoïde (je suis bon, les autres mauvais) = perfectionnisme + peu de confiance dans les autres –> épuisement.

– Phase dépressive (je suis mauvais, les autres sont bons) = patient passif, manque de but, dramatisation –> manque d’autonomie.

Selon le test persona : « Controlants« – réalisation = veut un régime « efficace » !

AURUM (au)                                               « l’ordre règne à Santiago« 

Le pléthorique frileux, psychorigide (il a toujours raison) : critiqué, il se considère offensé (PDG éthylique mondain ?).

LYCOPODIUM (al)                         La « pancheta del commandatore« 

Diabète, goutte, hypercholestérolémie et lithiase rénale, jusqu’à un aspect pseudoascitique. Et en plus jaloux : à table, « c’est toujours meilleur dans l’assiette du voisin »!

CAPSICUM (au)                             La « boulimie des transplantés« 

Nostalgique et déprimé, suite au stress de la perte des repères.

GRAPHITES (ch)                             « grosse, grasse, grise« 

L’ancienne « anémie graisseuse », car dépressive, migraineuse, constipée et eczémateuse !

Plus rarement rencontrés :

ARGENTUM NITRICUM (ag) : désorganisation -> incapacité de choisir (choix = perte) polyphagie de stress avec boulimie de sucres (choix = rate) et gastralgies.

BERBERIS (al) : obèse lithiasique ou goutteux.

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Sycose (pôle CŒUR) :

« Soi envahi par l’autre » -> obésité-rempart » = renforcement d’une limite corporelle car mauvaise image de soi (narcissisme pas alimenté = ados, vieux et cas chroniques), manque d’autonomie et de responsabilisation. Tout est DRAMATISE : le patient angoissé, plein de préjugés, est obsédé par le jugement des autres.

Selon le test persona : « Analysants » – sécurité d’abord = veut un régime « éprouvé » !

CALCAREA CARB. (ca)                 « non, non et non !« 

Peurs et préjugés, asthénique et revendicatrice. Nombreuses phases d’hypoglycémie => boulimie + culpabilité (solution : arrêt des sucres rapides et prise d’une protéine toutes les 3 heures).

THUYA OCC. (na)                          « Ce n’est pas ma faute!« 

Prise de poids et cellulite (ménopause ?), sueurs profuses et obsessions…. suite d’infection chronique (urogénitale ?), de polyvaccination, d’hormono, de chimio ou de corticothérapie ?

MEDORRHINUM                          (Nosode du pôle coeur)

Il souffre (arthralgies) et grossi après des « gélules amaigrissantes » …. aux diurétiques et extraits thyroïdiens (+ agitation) !

Plus rarement rencontrés :

ANACARDIUM (am) : le colèreux indécis, qui s’apaise en mangeant.

KALIUM CARBONICUM (ka) : l’obèse en insuffisance cardio-pulmonaire.

NATRUM MURIATICUM (na) : rétention d’eau avec maigreur de la partie supérieure du corps et masses cellulitiques du bassin et des cuisses.

NATRUM SULFURICUM (na) : dépression et asthénie (patient « baromètre »), après une corticothérapie ?.

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L’adaptation (pôle RATE-PANCREAS) :

Troubles variés du comportement alimentaire (la rate mémorise les comportements en MTC), à type de boulimie compulsive (cf. relation émotions Û nourriture). Le sucre fausse le choix entre ce qui est essentiel et nécessaire par rapport à ce qui est superfétatoire et donc néfaste.

BARYTA CARBONICA (ba)         « le coup de vieux ?« 

Pan-hypoendocrinie progressive (axe hypothalamo-hypophysaire), engorgement lymphoïde, retard de croissance (enfant) et ralentissement mental (vieillard).

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Dans le répertoire de Kent, nous trouvons les symptômes : « obésité » (50 remèdes), « appétit constant » (5 remèdes) et « appétit augmenté, après les repas vous avez encore faim » (10 remèdes). Dans le plus récent répertoire de Barthel sur le symptôme « obésité » on trouve (tome 2) 115 remèdes et dans « obésité chez l’enfant » : 9 remèdes. Etc…

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L’homéopathie diathésique (avec son outil biologique, le BNS) propose une approche pratique et précise qui éclaire l’histoire du malade et permet de hiérarchiser les différentes dysfonctions qui se cachent derrière les symptômes dont il se plaint. Servez-vous des éléments biologiques pour valoriser la clinique (le symptôme surpoids n’est jamais seul), en recadrant le problème (causes, manifestations actuelles et projet futur), pour l’inscrire dans une dynamique du changement visant à un plus d’autonomie

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