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La Sclérose en plaques (SEP)

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La SEP est une affection démyélinisante du système nerveux central. Fréquente (0,8% de la population en Europe = 3000 à 5000 nouveaux cas par an en France), elle débute entre 20 et 40 ans, plus souvent chez la femme (HLA A3, B7 et DR 2/15), parfois dans les suites d’une infection intercurrente banale :  » Le staphylocoque peut provoquer des poussées de sclérose en plaques  » Brocke (Stanford University) ou d’une vaccination (polémique avec le vaccin Hépatite B !).

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Le mécanisme est celui des maladies neuro-dégénératives avec troubles autoimmuns cellulaire (= sans hyper gamma !). Elle semble liée à certaines molécules grasses (acides oléique et azelaïque). Les lésions sont disséminées et les symptômes variés dépendent de la localisation des lésions. Ces manifestations sont très variables et discontinues dans 90% des cas : névrite optique, paralysie faciale, hémiplégie ou paraplégie, hypoesthésies, troubles sphinctériens (25 ans d’espérance de vie en moyenne) … Les corticoïdes réduisent la durée des poussées. L’interféron B1a pégylé (Plegridy, une injection toutes les 2 semaines) réduit le nombre des poussées de moitié, mais quel que soit la forme, la progression du handicap est assez comparable. L’IRM permet à présent un diagnostic précoce et une appréciation prédictive de l’évolution.

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Disons-le tout de suite : la SEP reste une « maladie mystérieuse » quand à ses causes, formes et évolutions … Tout un tas de traitements (corticoïdes, interféron, immunosuppresseurs …) ont été essayés par les universitaires, sans résultats vraiment probants sur le long terme !

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Traitements classiquement proposés :

Interféron bêta (AvonexRebifPlegridyBetaferon et Extava) sont administrés par injection et on dit qu’ils « provoquent des symptômes pseudo-grippaux (maux de tête, frissons et légère fièvre), pendant 24 à 48 heures. heures après leur injection, et une douleur ou une rougeur temporaire au site d’injection » .

Acétate de glatiramère. la Copaxone est injecté sous la peau soit tous les jours, soit à une dose plus élevée trois fois par semaine. Les effets secondaires « courants » sont des problèmes de rougeur ou de durcissement de la peau au niveau des sites d’injection, et parfois des palpitations ou des bouffées vasomotrices après l’injection.

Tériflunomide, Aubagio, se prend sous forme de comprimé. Les effets secondaires sont des maux de tête, des nausées, la diarrhée et la perte de cheveux. Ceux qui prennent ce médicament auront besoin de tests sanguins fréquents au cours des premiers mois « pour vérifier les problèmes de fonction hépatique » .

Natalizumab, Tysabri, est injecté dans une veine une fois tous les 28 jours. Les effets secondaires sont un risque accru de démangeaisons ou d’éruptions cutanées (urticaire), de maux de tête, d’étourdissements, de douleurs articulaires et de sensations ou de nausées au moment des perfusions » .

Fingolimod, Gilenya, sous forme de capsule une fois par jour. Le médicament ne provoque un risque accru d’infections, de maux de tête, de diarrhée, de problèmes hépatiques et visuels.

Alemtuzumab, de marque Lemtrada, est administré dans une veine une fois par jour pendant cinq jours consécutifs, suivi d’un deuxième traitement un an plus tard, qui dure trois jours consécutifs. Les effets secondaires sont un risque accru d’infection, de maux de tête, d’éruptions cutanées et de fièvre, et des analyses de sang et d’urine régulières seront effectuées pour surveiller le traitement.

Fumarate de diméthyle, marque Tecfidera , se prend sous forme de comprimé. Les effets secondaires sont des bouffées de chaleur, de la diarrhée, des nausées,d douleurs abdominales et les maux de tête.

Cladribine, marque Mavenclad, est un comprimé à prendre sur une période de deux ans. Les effets secondaires sont une diminution du nombre de globules blancs, des boutons de fièvre et du zona, des éruptions cutanées et une perte de cheveux. Des analyses de sang régulières doivent être effectuées pour contrôler le traitement.

— On utilise à présent la FAMPRIDINE (Fampyra) pour améliorer la capacité de marche des patients adultes atteints de sclérose en plaques et présentant un handicap à la marche.

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Les BNS sont peu démonstratifs dans la SEP (beaucoup d’aspects hypofloculants). On observe néanmoins avec une fréquence significative de l’aspect hyper Manganum (marqueur des AC anti-myéline ?) ou Argentum (les moelles). Ces profils bougent selon le rythme des poussées (hyper-floculant juste avant et pendant, hypo après), mais cette image est souvent perturbée par une corticothérapie lourde et répétée, quand ce n’est pas un traitement immuno-supresseur… (difficiles à manier) !

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La MTC considère que la SEP est une forme du Syndrome atrophique (WEI ZHENG), c’est à dire d’un flétrissement des muscles et des tendons, avec incapacité de marcher, sans douleur (sauf à un stade évolué). Cette vision englobe quelques affections cliniquement déterminées, comme la Myasthénie, la SEP, la SLA, la Poliomyélite, la dystrophie musculaire progressive, mais aussi bien des cas frustres (névrites, encéphalites avec déficits sensitifs et moteurs …) que nous étiquetons mal en Occident. Celui-ci est attribué à six principaux facteurs, qui peuvent se combiner : 

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Facteurs externes qui induisent un aspect de « plénitude » :

  1.  Le « vent-chaleur » (ZHONG FENG) : prurit et plaques rouges sur la peau. La paralysie survient après une phase fébrile : cas des paralysies après la rougeole ou la poliomyélite.
  2. L’humidité externe qui va obstruer les méridiens (chaleur + humidité = TAN). C’est dans cette catégorie que nous pouvons faire rentrer l’effet sycosant du vaccin contre l’hépatite B.
  3. Les troubles alimentaires : laitages, crèmes et graisses animales perturbent les fonctions de la Rate-pancréas (humidité). Ceci explique les bons résultats obtenus par le régime Seignalet (sans laitages ni gluten, peptides digestifs inducteurs de réactions immunes).

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Facteurs internes qui induisent un aspect « d’insuffisance » :

  1. Le surmenage et les excès sexuels (?!) qui épuisent le Rein et le Foie.
  2. Les traumatismes physiques qui induisent une stagnation du Qi et du Sang.
  3. Les chocs émotionnels (cf. maladies des 7 sentiments) qui épuisent le Cœur et la Rate.

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L’évolution se fait en quatre phases :

1) DECLENCHEMENT : « Vent-chaleur » ou « Humidité externe » (enduit gras) sur « vide de Rate » = jambes raides, paresthésies, vision brouillée, vertiges …

ACU = 6 et 9 RT (dissout l’humidité), 40 Est (dissout les glaires), 12 JM et 20V

Homéo = Gelsemium (mn) tremblements          ou Phosphorus (faiblesse irritable)

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2) DEBUT : « Vide de Rein et de Foie » (langue rouge, avec ou sans enduit)= Vision brouillée, faiblesses des jambes, vertiges, mictions urgentes …

ACU = 23 V et 3 Rn (tonifie le rein), 18V  et 8 F (tonifie le Foie) + 4 TM (Yin)        

Homéo = Alumina (syndrome de la queue de cheval)

ou Conium (au) : excellent remède contre les problèmes de faiblesse, de congestions locales et de perte de force de la vieillesse où l’on retrouve souvent des difficultés de démarche, des tremblements et des raideurs douloureuses des jambes, des troubles urinaires, une mémoire affaiblie et des troubles oculaires. Yeux – les lumières artificielles sont pires pour les personnes malvoyantes. Paralysie des muscles oculaires. Les mains sont lourdes, fatiguées, paralysées et tremblantes. Engourdissement des orteils et des doigts. Vertiges.

     Pire – s’allonger, se retourner ou se lever dans le lit, froid, effort physique ou mental.

     Mieux – jeûner, obscurité, laisser pendre les membres, mouvement et pression.

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3) ETAT :  puis « Yang apparent du Foie » = Raideurs des membres, vertiges, vomissements …

ACU = 41 VB (méridien ceinture), 6 Rt et 36 Est (Yang-Ming = nourrit le sang)     

Homéo = Plumbum (spasmodique) ou Manganum (flasque)

PLUMBUM est un médicament pour les paralysie des extenseurs, de l’avant-bras ou des membres supérieurs du centre vers la périphérie, avec une anesthésie partielle ou une hyperesthésie excessive précédée de douleur. Yeux – perte soudaine de la vue après un évanouissement. Paralysie de muscles isolés. Je ne peux pas lever les bras, je ne peux rien soulever. Ataxie locomotrice.

Lathyrus (pb) remèdes des parésies avec faiblesses.

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4) EVOLUE : s’aggrave en « Vent du Foie » =Tremblements, spasmes des jambes, paralysies …

ACU = 3 F + 20 VB (calme le foie et le vent), 4 TM et 17 Vessie (élimine les stases)

Homéopathie = Abrotanum (na) l’amyotrophie, Hydrophobinum (troubles de la déglutition, lors des encéphalites)

O.A. Julian proposait aussi : Cresol ou Chlorpromazine (parésies, myoclonies)

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Comme dans toutes les affections touchant la structure, la MTC utilise des complexes de phytothérapie, dans lesquels on retrouve quelques plantes que nous connaissons bien en Occident :

Glycyrrhizza glabra (s) GAN CAO              Cinnamomum (si) ROU GUI

Gingseng (s) REN SHEN                                Paeonia (s) BAI SHAO

Clematis (si) WEI LING XIAN                         Angelica sinensis (na) DANG GUI

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Dans notre expérience, la phytothérapie a un impact particulier, grâce à l’effet merveilleux, découverte des BNS, de CALENDULA OFF. TM, 10 gouttes par jour, qui suspend la récidive des poussées chez la majorité des patientes (cf. pathogénésie = son efficacité cicatrisante ectodemique). Parfois, cette plante n’apparaît pas sur le profil : on choisira alors la labiée (plantes de la lymphe) qui convient le mieux aux symptômes du moment ou Oenothera biennis (ac) cf. Michel Dubray.

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Le cas des « SEP à évolution lente » (c’est à dire sans poussées, plus rares = 10%) est difficile et se rapproche de l’évolution inéductable de la SLA. Une étude récente (Neumann, Lee et coll., publiée dans « Science » 6 octobre 2006) rapproche la SLA de la DFT (dégénérescence fronto-temporale) seconde cause de démence avant 65 ans, après la maladie d’Alzheimer. SLA et DFT (qui se signale par un changement progressif des aptitudes sociales : obsessions, vol, déviance verbale, voire sexuelle …) peuvent d’ailleurs s’observer cliniquement associées. Ces deux maladies neurodégénératives ont en commun la même protéine (TDP-43 pathologique), qui s’accumule (inclusions cytoplasmiques), sous forme mal pliée, dans les neurones de régions spécifiques (hippocampe, néocortex et moelle épinière).

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Nosodes utilisables :   Luesinum  (sécheresse et lésions des structures par un « feu ») ou Friedmann 200K, dans la phase d’anergie (cf. BNS hypofloculant), entre deux poussées.

Facteur étiologique : Morbillinum (rougeole ou vaccin ROR ?) /  isovaccin hépatite B (Engérix ou Genhevac) si celle-ci a eu lieu.

Si troubles de la déglutition : Hydrophobinum

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On peut aussi utiliser des remèdes complexes (lab. Heel) très efficaces : CEREBRUM Comp. + THALAMUS Comp. + MS-NOSODE une ampoule/mois au début (hors poussée).

Et en auto-hémothérapie, lors d’une poussée : UBICHINON Comp. + PLACENTA Comp. + GALIUM-Heel + GLYOXAL (si nystagmus).

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En anthroposophie :

Arnica plante tot. D 20 + Aurum met. praep. D 10 + Betula cortex D 10 + Cornus cervi D 8 + Meduline D 8 + Stibium D 8 (lab. Weleda, formule n°240, ampoules inj.).

Barysilit (silicate de plomb) D20

Plante préconisée : Galentus nivalis (ph) le perce-neige.

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Organo/Sérothérapie : HEPATIMA + NEURIMA + VITALIMA (IMOV)

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Seuls deux auteurs, à notre connaissance, ont essayé la diététique comme traitement de la SEP :

  • KOUSMINE (1983) est partisan d’une forte restriction des graisses animales au profit des huiles végétales, dans le cadre d’un régime alimentaire ambitieux. KOUSMINE a traité en 26 ans environ 500 personnes atteintes de SEP. Elle rapporte 55 cas suivis pendant un an et enregistre 97 % de succès nets chez les 30 sujets qui ont appliqué correctement ses prescriptions.
  • SWANK (1991) s’est contenté de diminuer fortement les graisses saturées d’origine animale au profit des huiles insaturées d’origine végétale. Cette technique simple est pourtant efficace, comme le montre le bilan évolutif de 150 patients, suivis pendant 35 ans. Une moitié d’entre eux n’ont pas appliqué les prescriptions de SWANK. 80 % sont morts, le plus souvent à cause d’une nette aggravation des signes neurologiques. Les autres malades ont suivi les conseils. 31 % seulement sont décédés, en général pour d’autres raisons que la SEP qui ne s’était que peu ou pas aggravée.

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L’homéopathie utilise aussi un certain nombre de remèdes de névrites, en fonction des symptômes présentés :

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Phosphorus

Produit un ramollissement du cerveau et de la moelle épinière, avec une prostration et des tremblements marqués, un engourdissement avec paralysie complète – ataxie locomotrice. Paralysie sensorielle et motrice ascendante du bout des doigts et des orteils. Faiblesse et tremblements à chaque effort. Les bras et les mains deviennent engourdis. Grande susceptibilité aux impressions extérieures comme la lumière, le son, le toucher, le tonnerre. Des points noirs semblent flotter devant les yeux. Fatigue des yeux et de la tête avec les mains. Halo vert à la lueur des bougies. Parésie des muscles extrinsèques. Modifications dégénératives caractérisées par des douleurs et des rides courbées chez les personnes âgées. Paralysie sensorielle et motrice ascendante.

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