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      Sinusite

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Les sinus complètent le rôle du nez dans le conditionnement de l’air inhalé (filtration, température et humidité).

Pour savoir si vous avez des sinus en bonne santé, vous pouvez vous fier à la couleur de votre morve. Ce mucus est surtout composé de :

  • Eau
  • Protéines
  • Anticorps
  • Sels dissous

Les tissus de votre nez en produisent toute la journée. La plupart de ce mucus descend dans votre gorge avant d’être dissous dans votre estomac. Sa couleur vous dit si vous avez une sinusite : 

  1. Un mucus transparent et fluide indique que tout va bien
  2. Une morve transparente ou blanche, épaisse et opaque est le signe d’une infection comme un rhume (qui peut provoquer une sinusite) ;
  3. Un mucus jaune ou vert vous signale que votre système immunitaire riposte ! C’est la multiplication des globules blancs qui colore vos mucus. Vous pouvez souffrir d’autres symptômes comme la congestion nasale, la pression sinusale ou des maux de tête, signes caractéristiques d’une sinusite ;
  4. Si votre mucus est marron, gris ou roséce n’est pas une sinusite :
    – un mucus brun peut être dû à la respiration de poussières ou de fumée ou à la présence de sang dans les poumons ou les voies respiratoires (ce n’est pas forcément grave) ;
    – un mucus gris peut provenir de la fumée de cigarette ou de la pollution de l’air ;
    – un mucus rosé ou rouge peut être provoqué en cas de lésion légères des voies respiratoires, c’est courant chez les asthmatiques (pas de quoi s’inquiéter si c’est ponctuel).

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Pour le praticien la difficulté consiste à différencier une rhinite muco-purulente (rhume traînant) d’une sinusite aiguë. C’est l’apparition d’une douleur unilatérale de la face qui va permettre le diagnostic différentiel. Le traitement doit avoir pour objectif de lutter contre l’inflammation, l’œdème de la muqueuse et l’infection.

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L’absence d’efficacité impose une radiographie des sinus et le recours à l’ORL. Dans certaines sinusites aiguës bloquées (frontales, sphénoïdales) hyper algiques, ne répondant pas au traitement, une ponction évacuatrice de sinus peut être nécessaire.

  • La sinusite frontale aura plus volontiers une céphalée fébrile matinale,
  • La sinusite maxillaire sera plutôt vespérale et reconnaît une origine souvent dentaire : cherchez un chicot ou une carie négligée sur une unilatéralité des signes nasaux.
  • La sinusite sphénoïdale, dont le symptôme d’appel est une céphalée rétro-orbitaire, comporte des risques ophtalmologiques (baisse vue et troubles oculomoteurs) et endocraniens (phlébite, méningite).
  • L’ethmoïdite, atteinte isolée de diagnostic difficile, se voit plus souvent chez l’enfant : œdème de l’angle interne de l’œil et de la paupière (attention à l’orbite !). Elle est souvent associée à la présence de polypes nasaux.

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Lorsqu’une personne souffre de sinusite aigüe plus de trois fois par an, on parle de sinusite récidivante. Ce type de sinusite peut être lié, par exemple, à une déformation de la cloison nasale qui prédispose à une obstruction des orifices d’élimination du mucus.

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Les sinusites chroniques sont le plus souvent des sinusites aigües mal soignées ou des sinusites d’origine allergique. Leurs symptômes sont similaires à ceux des sinusites aigües, sans fièvre. Alors on s’habitue à vivre avec le nez bouché, des écoulements dans l’arrière de la gorge, des maux de tête, des douleurs, au-dessus des yeux et dans la mâchoire.

Les médecins vous prescrivent des médicaments, souvent des anti-inflammatoires. Mais aussi du décongestionnant nasopharingé. Tout en sachant que ça ne marchera que modérément.

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Les personnes qui souffrent de sinusite doivent éviter de s’exposer à la fumée de tabac et maintenir un taux d’humidité suffisant à leur domicile ou sur leur lieu de travail. Attention aux systèmes de climatisation qui assèchent l’atmosphère. Il est également important de veiller à boire suffisamment pour rester hydraté.

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De plus, les personnes qui souffrent de sinusite aiguë doivent éviter les baignades et les voyages en avion. En effet, lors de la descente de l’avion, les sinus bouchés ne peuvent pas ajuster leur pression interne ce qui entraîne des douleurs intenses. En cas de nécessité impérative de prendre l’avion, le médecin peut prescrire des médicaments décongestionnants pour prévenir ce type de problème.

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Pour drainer les fosses nasales, il existe plusieurs possibilités d’efficacité équivalente :

  1. Étaler au bord des narines de la vaseline imbibée d’huile essentielle de niaouli à 1 %. On inhale alors de façon continue des vapeurs de niaouli qui vont drainer, désinfecter et décongestionner le nez.
  2. On peut aussi mettre dans le nez des gouttes d’un mélange d’eau marine et de Granions (ampoules d’oligoéléments) d’argent et de cuivre.
  3. Pulvériser dans le nez de l’Actisoufre, vendu en pharmacie sous forme de flacon pressurisé.

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Chirurgie :

Le traitement des sinusites ne fait appel à la chirurgie que dans des cas très particuliers, par exemple pour corriger une déviation de la cloison nasale ou pour enlever des polypes. Il arrive qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire pour visualiser l’intérieur d’un sinus (sinuscopie, par exemple à la recherche de polypes) ou pour déboucher un sinus.

Un lavage du sinus sous anesthésie locale peut alors être effectué pour dégager le mucus accumulé et, éventuellement, faire une culture des germes responsables de l’infection afin de choisir un antibiotique adapté.

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Traitement homéopathique (dans ce cas, les HE sont à proscrire !) :

* Sur-aiguë : Belladonna (ca) … fièvre et céphalées. Presque toujours associé à des rougeurs au visage, des mains et des pieds froids. Douleur extrême en se baissant ou en penchant la tête vers l’avant. 

Complexes CHU à alterner en aigu : « Calcarea comp. » / « Sulfur comp. », « Lachesis comp. » (ou « Hepar comp. » si drainable) avec « Mezereum. comp. » (les glaires). 

La fréquence accrue des allergies, de la pollution aérienne, les antibiothérapies inadaptées et les barotraumatismes restent des facteurs favorisants.

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* Chronique :

  • Calcarea sulfurica … décharges muqueuses jaunes et épaisses
  • Kalium carbonicum … racle l’arrière-nez
  • Kalium muriaticum … sécrétions jaunes-grises, adhérentes
  • Kalium sulfuricum (ou Pulsatilla) … Sinusite aiguë et chronique avec obstruction nasale marquée. Généralement pire dans une pièce chaude / amélioré par l’air frais. Mucus jaune épais et collant. Renifle ++.
  • Mercure vivus . Surtout la sinusite frontale. Écoulement fluide verdâtre. Aucune résistance à l’infection : chaque rhume auquel il est exposé entraîne une sinusite. Langue sale et enduite, Salivation excessive. Mauvaise haleine. Les douleurs s’aggravent généralement la nuit.
  • Natrum carb. … écoulement postérieur mucopurulent, aggravé par la chaleur
  • Spigelia (cu) … écoulement dans cavum, contexte vermineux .
  • Silicea ou Calcarea silicata … Sinusite frontale chronique, qui dure des mois après chaque rhume. Écoulement postérieur purulent et vertiges.aggravé par l’air frais.
  • Sticta pulmonaria … Catarrhe chronique des sinus frontaux avec obstruction nasale sévère. Envie constante de se moucher avec paroxysmes d’éternuements ou de toux.

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Si hypertrophie des cornets (ou présence d’un polype) :

  • Thuya occidentalis … Écoulement post-nasal épais, avec obstruction. Pire : côté gauche. Temps froid et humide. Céphalée frontale gauche marquée. Douleur dans les dents en se mouchant.
  • Teucrium marum (na) … Tendance constante à se moucher sans écoulement. Picotements et picotements dans le nez, surtout à la racine du nez.
  • Sanguinaria (ph) … ou Phosphorus
  • Nitricum acidum … ou Hydrastis (k)
  • et les différents Calcarea ….

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Dans l’espace …

1/ Sinusites frontales et ethmoïdales

Une fièvre avec œdème douloureux de l’angle interne de l’œil et rhinorrhée purulente doit faire suspecter une ethmoïdite aiguë. L’examen clinique doit permettre de dépister une éventuelle complication ophtalmologique (cellulite ou abcès orbitaire) ou neurologique (thrombophlébite du sinus caverneux). Aggravées :

• par le froid :

  • Kalium bichromicum … Tous les sinus sont touchés. Mucus épais, collant, jaune ou jaune-vert, difficile à évacuer. Écoulement post-nasal. Plénitude à la racine du nez. Obstruction nasale complète ; ton de voix nasillard. 
  • Kalium iodatum … Sinusite récurrente avec douleurs traversant le visage, notamment à la racine du nez. Inflammation et brûlure à l’intérieur, aggravées à chaque inhalation. Rhume des foins avec coryza fin et excoriant qui finit par se transformer en infection des sinus. Écoulement jaune ou verdâtre et écoulements postérieurs aqueux, prolongés (sur fond allergique). . Pire : côté droit, pièce chaude.
  • Cistus canadensis (au) … sensation de froid glacial et réaction ganglionnaire

• par la chaleur :

  • Allium cepa (s) … écoulement clair (coryza spasmodique)
  • Hydrastis … écoulement clair au jaune épais

• par les températures extrêmes :

  • Arsenicum iodatum … mais désir d’air frais.
  • Cinnabaris (hg) … Sinusite avec douleurs aiguës partant de la racine du nez, s’étendant vers l’extérieur ou au-dessus du sourcil. Beaucoup d’écoulements postérieurs (pus) mais peu d’écoulements par les narines. Haleine nauséabonde.
  • Hepar sulfur (ca) … Sinusite avec écoulement nasal et post-nasal obstructif et épais, après chaque exposition au froid ou découverte de la tête. Odeur de vieux fromage. Inflammation extrêmement douloureuse des sinus. Attention ! le pus doit pouvoir se drainer.

Peu d’influence de la température :

  • Eupatorium perfoliatum (ca) … fièvre, globes oculaires douloureux
  • Sticta pulmonaria (s) … obstruction nasale, améliorée par mouchage, toux

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2/ Sinusites maxillaires :

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Droite aggravée par le froid :

  • Aurum … pression douloureuse des malaires, surtout du côté droit de la racine du nez. Sinusite chronique et catarrhe nasal. Douleurs pires la nuit. Écoulement fétide. Ulcération nasale.
  • Corallium rubrum (s) … sinusite maxillaire, toux nocturne.
  • Kalium bichromicum … ozène, antécédents d’eczéma

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Droite aggravée par la chaleur : 

Lycopodium . Siusite du côté droit et écoulement nasal. Obstruction nasale sévère, surtout la nuit et pendant le sommeil. Écoulement nasal épais, jaune et croûteux. Rhumes fréquents.

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Gauche aggravée par le froid :

Mezereum (hg) … aggravation nocturne

Hydrastis (k) … écoulement jaune épais, filandreux. Obstruction pire du côté gauche.

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Gauche aggravée par la chaleur :

  • Lachesis … aggravée à l’arrêt de la rhinorrhée
  • Melilotus (s) … céphalée battante améliorée par un épistaxis.

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Nosodes … pensez)y en cas de chronicité !

Medorrhinum … Rhinite et sinusite chroniques, surtout par temps humide. Écoulement nasal épais et écoulement post-nasal qui s’écoulent dans la gorge, provoquant un désir constant de fauconner et de gratter. Pire : le temps froid et humide. Mieux : au bord de la mer. Enfants présentant un écoulement nasal vert, épais, joyeux et constant.
Psorinum … Rhumes fréquents dès la moindre exposition à l’air libre ou au froid. Catarrhe nasal de longue durée après chaque rhume. Pire : en hiver. Mieux : envelopper chaudement la tête. Porter un chapeau de fourrure. Fièvre sévère avec aphtes dans la bouche et rugosité au nez. Écoulement nasal ou post-nasal épais et offensant.
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Homéopathie complexiste :

Dr. Reckeweg® R1 Anginacid … utilisé en cas d’inflammations du cou et de la gorge
(Apis D4, Belladonna D4, Hepar sulfuris D12, Kalium bichromicum D4, Lachesis D12, Mercurius corrosivus D5, Phytolacca D4)

Toujours soulever la question :

  • d’une récente vaccination : Grippe, BCG, Pneumocoque ++ …
  • d’une épine irritative dentaire (surtout si contexte de parodontopathie = poches)
  • d’une auto-intoxication digestive : Lycopodium / Pulsatilla … avec : Paratyphoïdinum B
  • d’une allergie exogène : poussières, pollens, etc … Blatta orientalis, Poumon-histamine
  • d’un polype nasal, qui peut provoquer une sinusite. Ils sont trois fois plus fréquents chez les personnes asthmatiques et, en particulier, chez celles qui souffrent de syndrome de Widal.
  • d’un asthme : il a été démontré que la présence d’une sinusite chez une personne asthmatique augmente son risque de développer une crise d’asthme et s’accompagne de plus grandes difficultés à contrôler son asthme.

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Dans certains cas résistants, on pourra utiliser un isothérapique de sécrétions nasales ou un isothérapique urinaire post-prandial (patient allergique).

Pratiquer un BNS est toujours souhaitable, pour faire le point du rôle des différents facteurs et choisir un traitement d’action globale adapté !

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Anthroposophie : Argentum D30 + Silicea D12 + Berberis D3 aa amp. injectable

Avec onguent local : Berberis Fruct. + Prunus Spinosa 5% aa

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Aromathérapie : H.E. naturelle de Lavande, de Thym ou de Serpolet (labiées à choisir – évitez de mélanger les HE !), quelques gouttes à verser sur un mouchoir et à respirer, 4 à 5 fois par jour.

Il existe des complexes d’HE tout prêts en pharmacie : Calyptol inhalant ou Vapomyrthol.

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Organo ou Sérothérapie : IMUNIMA et HEPATIMA (lab. IMMOV)

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Oligo-éléments :

  1. Mn-Cu (sinusites récidivantes) alterné avec : 
  2. Soufre (terrain allergique) ou Cuivre-Or-Argent (surtout infectieux)
  3. Certaines stations thermales proposent des cures destinées aux personnes qui souffrent de sinusites récidivantes.

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MTC, points locaux :

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