Print Friendly, PDF & Email

Le corps humain : introduction

.

L’anatomie est l’étude des structures / la physiologie l’étude des fonctions du corps humain / la pathologie, l’étude des dérèglements de ces structures et fonctions. L’embryologie est une branche de l’anatomie qui s’intéresse à la mise en place progressive de ces structures organiques.

Ainsi, le corps humain se constitue, dans le ventre de la mère, à partir de l’oeuf fécondé, sur le schéma du développement de trois feuillets tissulaires superposés :

  1. Ectoderme –> la peau (protection) puis le système nerveux (invagination de peau)
  2. Mésoderme –> Coeur, os, muscles et reins, organes reproducteurs et hormonaux
  3. Endoderme digestif (absorption) –> Foie, pancréas et intestins

.

AnatOld

.

La physiologie étudie le fonctionnement et les régulations de grands systèmes, qui impliquent parfois des tissus très divers, comme par exemple la physiologie cardio-vasculaire. Ces études évaluent aussi bien le niveau moléculaire (par exemple les effet de la quantité de potassium dans le sang sur la contraction cardiaque) que les niveau cellulaire et tissulaires et les aspects dynamiques de l’organisme.

« Structures et fonctions sont indissociables » disaient déjà les médecins chinois il y a 5000 ans !

.

Le corps humain possède plusieurs niveaux de complexité :

  • Niveau 1 : Chimique
    Atomes se combinent en molécules
    Molécules s’associent de manière spécifique en organite / les Organites forment une cellule
  • Niveau 2 : Cellulaire
    Cellule = plus petite unité fonctionnelle des organismes vivants
  • Niveau 3 : Tissulaire
    Tissus = Groupe de cellules semblables qui remplissent une même fonction / 4 types de tissus : épithélial / conjonctif (soutien) / musculaire / nerveux
  • Niveau 4 : Organes composés d’au moins deux types de tissus. A ce niveau, processus physiologiques très complexes
    Organe = structure fonctionnelle spécialisée qui fait une activité essentielle que seul lui peut accomplir.
  • Niveau 5 : systèmes constitués d’organes
  • Niveau 6 : Organisme. Ensemble de tous ces niveaux de complexité qui travaillent ensemble pour assurer le maintient de la vie.Les systèmes ne travaillent pas de façon indépendante, mais collaborent au bien-être de l’organisme entier.

.

Notre corps contient 37 200 milliards de cellules, cellules de 200 types différents.

– système tégumentaire : 2 m2 de peau, les poils, les ongles et les cheveux (phanères).

– système osseux : 206 chez l’adulte, 300 chez l’enfant

– système musculaire : plus de 600, 40% du poids du corps

– système nerveux : central (encéphale et moëlle épinière), périphérique (nerfs sensitifs et moteurs), et système autonome para et ortho-sympathique (gère les organes internes et les viscères de façon automatique et inconsciente)

– système respiratoire : plus de 20 000 cycles respirations par jour, assure l’approvisionnement en oxygène du sang, et le rejet de CO2 et de déchets gazeux.

– système cardio-vasculaire : 5 litres de sang, et pas loin de 100 000 km de réseau de vaisseaux artériels et veineux. Il véhicule l’oxygène et les nutriments vers les cellules, et le CO2 et les déchets vers les organes d’élimination (émonctoires). Un deuxième réseau draine les déchets et la lymphe, le système lymphatique, qui a aussi un rôle immunitaire.

– système endocrinien : ensemble des glandes, en inter-relation ou non, sécrétant les hormones, s’occupant de l’homéostasie, et des processus évoluant sur de longues périodes…

.

.

L’homéostasie est le maintien des fonctions vitales dans certaines limites compatibles avec le fonctionnement normal de l’organisme (cf. travaux de Claude Bernard, au 19ème siècle), un peu à la façon d’un thermostat qui règle la température de votre habitation. C’est le dérèglement progressif (ou brutal) de ces fonctions de régulations qui est la cause de la plupart des affections.

On distingue en médecine différents « systèmes » (ensembles de tissus travaillant en synergie, avec les mêmes régulations) :

  • le système tégumentaire : la peau (avec ses différentes structures) et les phanères (cheveux et ongles)
  • le système squelettique : les 200 et quelques os que soutiennent le corps humain (aspect structure)
  • le système musculaire : les 200 et quelques muscles qui mobilisent celui-ci (aspect fonction), sous commande du système nerveux.
  • le système nerveux central : encéphale, moelle épinière, nerfs sensitifs et moteurs, Le système sympathique ortho et para … qui gère le fonctionnement automatique des organes internes et de leurs viscères.
  • Le système respiratoire, qui gère les échanges gazeux, du nez jusqu’aux alvéoles pulmonaires …
  • le système cardio-vasculaire, qui transporte le sang (donc l’oxygène et le CO2), les nutriments et les déchets …
  • le système lymphatique et immunitaire, qui défend le corps contre les agents extérieurs, participe à l’élimination des déchets tissulaires et aux rajeunissement des structures.
  • le système digestif, qui dégrade les aliments en nutriments absorbables et rejette les déchets sous forme de selles. Contient un riche écosystème microbien qui stimule nos défenses naturelles.
  • le système endocrinien, ensemble de glandes sécrétant des hormones qui vont régler des processus évoluant sur de longues périodes (croissance, reproduction, adaptation au stress …). Les hormones sont véhiculées par le sang.
  • le système urinaire, qui débarrasse le corps de ses déchets azotés et règle les équilibres hydrique et électrolytique.
  • le système génital, qui assure la reproduction et le brassage des gènes, forcément assez différent chez l’homme et la femme …

.

L’homéostasie, qui va assurer l’ensemble des fonctions de nutrition, d’excrétion, de reproduction, de croissance et cicatrisation, etc …, est régulée par un ensemble de « contrôle en retour » (« feed-back » en anglais) où chaque déséquilibre est perçu par un récepteur qui va alerter un centre de régulation qui corrigera ce déséquilibre en agissant sur un (ou des) effecteur(s) par : « rétro-inhibition » ou « rétro-activation ».

Un parfait exemple de ces régulations nous est fourni par la température corporelle, stable à 37°. Divers mécanismes seront impliqués dans la thermorégulation, comme le frisson (en cas de froid) ou la transpiration (en cas de chaleur excessive).

La communication entre les différentes parties de l’organisme est essentielle à l’homéostasie. Les systèmes nerveux et endocrinien captent et transmettent les informations nécessaires à cet équilibre.

.

On peut considérer que l’ensemble de l’organisme est auto-régulé par des « thermostats » hiérarchisés. C’est en agissant assez spécifiquement sur ces différentes régulations que l’homéopathie (en occident) et la Médecine traditionnelle chinoise (en orient) prétendent agir et restituer la stabilité du milieu intérieur.

.

Contractilité = capacité des cellules musculaires de se raccourcir

Excitabilité = faculté de percevoir les changements (stimulus) de l’environnement et d’y réagir de manière adéquate. Exemple : Si trop de CO2 dans le sang, chimiorécepteurs interviennent et envoie des messages aux centres de l’encéphale qui régissent la respiration et le rythme respiratoire s’accélère.

.

Le terme « métabolisme » englobe toutes les réactions chimiques qui se déroulent à l’intérieur des tissus. Il se définit comme le rapport entre l’anabolisme (ensemble de réactions de construction tissulaire à partir des nutriments) et le catabolisme (ensemble des réactions de destruction et d’élimination des déchets).

Ces réactions sont dépendantes de la fourniture d’énergie (oxygène + sucres = ATP – dans les mitochondries) et régulées par les hormones sécrétées par le système endocrinien. Ces réactions implique l’existence de besoins vitaux (nutriments, oxygène, eau, ainsi que température et pression atmosphérique adéquates).

.

Les émonctoires sont les organes d’élimination des déchets organiques. Il existe quatre émonctoires principaux :

  • les reins pour les toxines solubles
  • le foie pour les toxines grasses (lipides)
  • les poumons pour les toxines gazeuses
  • le colon pour les toxines fibreuses (indigestes)

La peau et les muqueuses constituent des émonctoires accessoires, qui vont se manifester dans certaines conditions pathologiques.

.

Sagittal    Position et orientation anatomique :

.

Pour décrire les parties du corps, nous utiliserons une position standard appelée « position anatomique » qui est celle du « garde à vous », avec les paumes tournées vers l’avant. Nous préciserons ensuite différents axes et plans :

  • le plan sagittal ou médian, qui divise le corps en parties droite et gauche
  • le plan frontal, qui divise le corps en parties antérieure et postérieure
  • le plan transverse ou horizontal, qui divise les parties supérieure et inférieure (Marieb p. 14)

.

Le corps est également constitué d’un ensemble de cavités et de membranes, exemple : boite crânienne et dure-mère, cavités nasales et sinus, thorax et plèvre + péricarde, abdomen et péritoine, synoviales articulaires, qui vont délimiter les secteurs et bien sûr auront un rôle de barrière anatomique dans de nombreuses affections.

.

A noter en plus, la division de la cavité abdominale et pelvienne en 9 régions délimitées par 4 plans (très utile cliniquement)

.

Abdomen

.

L’imagerie médicale (échographie, radio, scanner, IRM) et les endoscopies permettent à présent de mieux connaître et comprendre la complexité de l’intérieur du corps humain, comme ses variations anatomiques (parfois importantes).

Inscrivez vous à notre newsletter !

Vous appréciez les articles de notre site ?

Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?

Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils