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Le vieillissement des structures dentaires

 

Consiste en la perte progressive des dents et des tissus mous environnants : gencives et muqueuses buccales, mais aussi les tissus durs : l’os basal et alvéolaire. Les facteurs de vieillissement sont nombreux, imbriqués et variables selon les époques et les lieux géographiques. Aujourd’hui il faut y rajouter les polymédications (allopathie aux effets secondaires complexes), des soins de plus en plus performants techniquement, mais qui tendent à oublier la globalité et l’unicité de chaque individu.

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Dans nos sociétés « avancées », les problèmes environnementaux s’aggravent et s’y ajoute la crise économique : la précarité augmente (investissement en soins dentaires ?) et une alimentation de plus en plus industrielle (carence en fibres, trop de sucres et de sel : fréquence de l’HTA et du diabète = problèmes d’inflammation gingivale chronique).

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Généralités en stomatologie

Il utile de rappeler que, pour la MTC, les pathologies de la sphère bucco-dentaire s’expriment essentiellement sur l’axe des pôles « Rate –> Rein ». En effet, nous sommes là à la partie supérieure du pôle digestif et le méridien de l’Estomac parcourt les deux mandibules. D’un autre côté, il s’agit d’un ensemble ostéo-conjonctif dont la déminéralisation précoce (caries, mobilité …) signe l’épuisement de l’énergie « Jing » (héréditaire = HLA) qui dépend du Rein.

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langueintro  langue « géographique »

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L’examen de la langue, des gencives et des dents (structures visibles et cachées + articulé) constitue donc un tout. Cf. cliché ci-dessus langue « géographique », signant une sécheresse tissulaire, prélude à une acidité localisée (donc évoluant vers l’inflammation et l’atteinte des structures) …

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« Maladies » bucco-dentaires :

1 – Caries dentaires : sensibles également à l’environnement, à la médication, aux mauvaises habitudes alimentaires. Par exemple, les antidépresseurs entraînent une diminution de la qualité de la salive, voir une sécheresse buccale, qui a pour effet un développement bactériens entrainant des polycaries. Il est bien entendu qu’il faut tenir compte du terrain propre à chaque personne, face à une même situation deux individus ne développeront pas les mêmes problèmes.

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2 – Maladie parodontale : maladie du vieillissement et de la destruction des tissus gingivaux et osseux soutiens des dents. Pathologie poly-factorielle tant par son évolution que ses causes. Les facteurs sont autant locaux que généraux :

… Localement : malpositions dentaires, mauvaise occlusion, hygiène moyenne, polymétallisme, amalgames dentaires …

… Maladies d’ordre général : diabète, problème cardiaque, stress (bruxisme ++), tabac et alcool. Poly-médication ?.

… Environnement : pesticides, qualité de l’eau (fluoration ?).

… Alimentation (sucres) : ceux-ci vont faciliter le développement de bactéries agressives, des amibes, la candidose, etc…

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Sardine

Evolution à travers le temps : je travaille depuis 28 ans et je n’ai plus les mêmes patients aujourd’hui. Les personnes âgées que je soignais étaient pour la plupart édentés partiellement (hygiène ?) ou totalement et je réalisais beaucoup d’appareils amovibles. C’était une génération qui avait connu la guerre et l’après-guerre, donc une prise en charge différente des soins dentaires, les extractions étaient couramment pratiquées, pour des raisons de limites techniques et de considérations différentes sur l’utilité des dents en bouche. Il fallait se « battre » avec les patients pour soigner et conserver les dents, leur première demande étant : cette dent me fait mal, je viens pour l’arracher…

Il y a depuis plusieurs années une prise de conscience de l’importance des dents : la demande de soins change, les dents deviennent une vitrine et à l’instar de la chirurgie esthétique, un atout contre le vieillissement. Or, aujourd’hui – pour des considérations différentes – les extractions reviennent à la mode, soit pour poser des implants, soit par des approches holistiques extrêmes où toute dent soignée est forcément porteuse chez tous les individus d’un champ perturbateur nocif (?!).

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Image ci-dessus : parfois, on découvre que le dentiste précédent a eu des gestes assez iatrogènes ….!

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Quelque soit l’époque, avoir de bonnes dents était signe de bonne santé. Dans la Rome antique, pour acheter un esclave, on examinait ses dents en premier…

LithiaseSousMax                                                                                            Lithiase sous-maxillaire

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La médication : Il est difficile de mesurer de façon précise les effets de l’allopathie sur les tissus dentaires et buccaux, les études sont limités et manquent d’objectivité : pour preuve l’exemple de ce patient que je soignais régulièrement, il n’avait pas de problèmes notables et puis il arrive avec un problème de saignement gingival important. Il a eu un nouveau traitement que son cardiologue lui avait prescrit, le Vidal ne parlait d’aucun effet secondaire, je pose quand même la question à son médecin et à son cardiologue qui tout deux répondent : non ce n’est pas le médicament qui est en cause. Aucune guérison aucune amélioration malgré un traitement chirurgical. Le problème a cessé avec l’arrêt de son médicament !

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L’environnement : un habitant d’une zone tropicale qui boit une eau polluée chargée d’amibes dans un environnement alimentaire précaire ne va pas avoir la même chance qu’un européen, qui lui subira d’autres contraintes !

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Une étude récente dans des EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) a évalué la santé buccaux-dentaires de ces personnes qui sont toutes polymédiqués (souffrantes de cardiopathies, de la maladie d’Alzheimer etc…). Elles manquent pour la plupart d’autonomie.

  • 70% de ces patients avaient des dents délabrées, chez 90% des dents absentes dont 60% sans remplacement de ces dents manquantes.
  • 7% avaient une hygiène dentaire correcte, le reste avaient une hygiène déficiente ce qui explique une présence importante de polycaries et ou de maladie parodontale.

L’étude ne parle pas de l’impact des médicaments sur la quantité et la qualité de la salive, ni sur le comportement de ces personnes, qui sont parfois abrutis par certains traitements, ce qui limite d’autant l’autonomie de certains !

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                                                    Le « cabinet dentaire mobile » de notre ami Berdj 

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